SAS à Istanbul

SAS à Istanbul est le premier roman de la série SAS, écrit par Gérard de Villiers et publié en 1965 aux éditions Plon / Presses de la Cité. Comme tous les SAS parus au cours des années 1960, le roman a été édité lors de sa publication en France à 50 000 exemplaires. Le roman a été édité à cinq reprises : 1965 (deux éditions), 1982, 1990 et 1999[1].

SAS à Istanbul

Image satellite du détroit du Bosphore

Auteur Gérard de Villiers
Pays France
Genre Roman d'espionnage
Éditeur Plon
Collection Série SAS
Date de parution 1965
Chronologie

L'action du roman est censée se dérouler courant 1965 en Turquie, principalement à Istanbul, un peu à Izmir, sur la côte de Bosphore et près de la Mer de Marmara.

Malko Linge est envoyé en Turquie par la CIA afin d'enquêter sur la disparition d'un sous-marin américain et sur la mort d'un agent de l'Agence. C'est dans ce roman que Malko fait la connaissance d'Elko Krisantem, qui deviendra par la suite son majordome et son homme de confiance, et de Milton Brabeck et Chris Milton. Ces trois personnages seront des personnages récurrents de la série aux côtés de Malko Linge.

Personnages principaux

  • Malko Linge : agent secret autrichien.
  • Elko Krisantem : chauffeur de taxi, occasionnellement tueur à gages.
  • Milton Brabeck : agent spécial de la CIA.
  • Chris Jones : agent spécial de la CIA.
  • Amiral Cooper : chef de la VIe Flotte.
  • Doneshka : chef du KGB à Istanbul.
  • Carol Watson : capitaine de l'armée américaine.
  • Leïla : danseuse turque.
  • Lise : journaliste suédoise.
  • Ann Villers : sud-africaine.
  • William Mitchell : chef du bureau de la CIA pour la zone Proche-Orient.
  • John Oltro : vice-consul des États-Unis à Izmir.
  • Kür : ancien ouvrier de la société Belgrat.

Résumé

Le sous-marin nucléaire américain USS Memphis coule à proximité du détroit du Bosphore. Un sous-marin non identifié se trouvant à proximité est coulé en guise de représailles par l'USS Skylark (en). Dès le lendemain, un homme-grenouille est retrouvé mort à Izmir, échoué sur le rivage. Le vice-consul américain d'Izmir enquête sommairement : il s'agirait d'un Russe. Il parvient à prélever un petit papier du portefeuille de l'homme. Il reçoit l'ordre de la CIA de subtiliser à tout prix les documents que l'homme détenait. Pour l'aider, le capitaine Watson est envoyé en Turquie.

Pendant ce temps, les services secrets soviétiques ordonnent à leur correspondant local, Doneshka, de s'emparer aussi de ces documents et de faire disparaître le corps du défunt. Pour ce faire, Doneshka fait engager Elko Krisantem, un chauffeur de taxi (et tueur à gages occasionnel), et organise un voyage à Izmir.

Mais Elko Krisamtem est aussi engagé par le capitaine Watson pour se rendre à Izmir. Elko se dit qu'il va jouer sur les deux tableaux : rendre service à la fois aux Soviétiques et aux Américains, et empocher deux fois l'argent. Il accompagne Watson à Izmir, et sous l'égide de ce dernier, parvient à récupérer les documents secrets du mort (pour cette action, il perçoit de l'argent de Watson). Puis il regagne le corbillard, tue le conducteur, brûle le véhicule. Il retourne à Istanbul et annonce à l'espion russe qu'il a détruit le corps mais qu'il n'a pas pu récupérer les documents. Le Russe envoie un homme de main s'occuper de Watson. L'Américain est tué (jeté par la fenêtre pour faire croire à un suicide) et les documents sont subtilisés.

William Mitchell, chef du bureau de la CIA pour la zone Proche-Orient, envoie Malko Linge en Turquie pour enquêter sur la disparition du sous-marin américain et sur la mort de Watson (la CIA ne croit pas du tout à la thèse du suicide). Malko émaillera son séjour de relations intimes avec trois femmes, la Turque Leïla, la Sud-Africaine Ann et la Suédoise Lise (et très brièvement, une Américaine, Nancy).

Malko n'a qu'un seul indice pour commencer son enquête : le petit papier que le vice-consul américain d'izmir avait pris du portefeuille de l'homme grenouille. Ce papier est en fait un ticket de cinéma prouvant que trois jours auparavant, l'homme était à Odessa ! Comment avait-il pu faire le trajet d'Odessa aux côtes turques en si peu de temps, si ce n'est par un navire ou un sous-marin ? Malko en déduit que cette affaire cache un secret lié à des navires ou sous-marins soviétiques envoyés en mission dans les eaux turques.

Au fil de son enquête, et grâce à l'entretien avec Kür, un ancien ouvrier de la société Belgrat, Malko découvre que l'année précédente, les Soviétiques avaient échoué un pétrolier sur le rivage turc, L'Arkhangelsk, et que des travaux sommaires de renflouage avaient eu lieu, sans succès. Malko suppose que cet échouage suspect couvre un secret : les Russes ont creusé un tunnel sous le filet métallique installé par les Américains et les Turcs dans le détroit du Bosphore afin d'empêcher les sous-marins soviétiques de le traverser. Les sous-marins soviétiques peuvent ainsi passer de la Mer de Marmara à la Méditerranée en passant par le détroit du Bosphore sans être détectés.

Pendant son enquête aux abords de L'Arkhangelsk, Malko attire involontairement l'attention des Soviétiques sur son action, et fait l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat.

À la fin du roman, Malko détecte un traître turc (militaire au poste de surveillance des traversées du détroit), fait détruire L'Arkhangelsk échoué et fait remblayer le tunnel. L'amiral Cooper fait en sorte que la destruction du tunnel ait lieu au moment où un sous-marin soviétique emprunte le passage, pour venger le Memphis.

Découvrant qu'il est « grillé » auprès de ses supérieurs, Doneshka tue le traître turc ainsi que l'épouse d'Elko Krisantem. Poursuivi par ce dernier, il meurt dans une fusillade contre Malko, Krisantem et les deux agents de la CIA auprès de Malko, Chris et Milton.

Malko retourne aux États-Unis avec Milton, Chris et Elko. Il embauche le Turc en qualité de maître d'hôtel de son château de Liezen.

Autour du roman

  • Le roman met en scène trois comparses de Malko Linge qui deviendront des personnages récurrents (et alliés de Malko) dans d'autres romans de la série : Elko Krisantem, Milton Brabeck et Chris Milton.
  • Le roman développe à plusieurs reprises le thème selon lequel Malko est doté d'une « fabuleuse mémoire », au point d'être surnommé « IBM » par certains membres de la CIA. Dans les romans ultérieurs, l'auteur cessera de faire référence à cette mémoire exceptionnelle.

Critique littéraire

  • « Un très original roman d’espionnage (ce qui est plutôt rare). SAS, c'est son Altesse sérénissime le prince Malko, agent secret au service des Américains. Pourquoi pas  ? Mais Malko est un artiste, une sorte de Des Esseintes obligé de travailler pour restaurer le château de ses pères. Et grâce à sa mémoire prodigieuse (une arme secrète à laquelle on n'avait pas encore pensé) il déjoue tous les plans de l'ennemi - qui est russe évidemment. Pourtant ces plans étaient diaboliques et les Russes réussissaient à faire passer en Méditerranée des sous-marins de poche, grâce à un tunnel creusé sous les filets de protection du port d'Istanbul... Alors Malko est arrivé. », Boileau-Narcejac, « Policiers, La sélection de Boileau-Narcejac », L'Express, n° 719, , p. 75.

Lancement

Le roman fit l'objet d'un placard publicitaire dans L'Express, n° 723, -, p. 111, avec deux extraits de presse : celui de Boileau-Narcejac et celui de Jean Bourdier de Minute.

Bibliographie

  • Dans le numéro 3758 de la Revue des Deux Mondes, paru en juillet-, ayant pour principal sujet d'étude et de réflexions la série SAS, portant le titre : « G. de Villiers : enquête sur un phénomène français », SAS à Istanbul est cité à plusieurs reprises, notamment en pages 39 et 55.

Notes et références

Article connexe

Liens externes

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