Safran Aero Boosters
Safran Aero Boosters, anciennement Techspace Aero, est une société de techniques avancées qui se situe dans la banlieue liégeoise, dans le parc industriel des Hauts-Sarts. Safran Aero Boosters conçoit, développe et produit des modules, des équipements et des bancs d’essais pour les moteurs aéronautiques et spatiaux.
Safran Aero Boosters | |
Création | [1] |
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Personnages clés | Philippe Petitcolin, président du directoire de Safran, Ross McInnes, président du conseil d'administration |
Forme juridique | Société Anonyme |
Siège social | Herstal Belgique |
Direction | François Lepot, Administrateur Délégué |
Activité | Aéronautique, Astronautique |
Société mère | Safran |
Filiales | Safran Oils Systems Inc, Safran Test Cells Inc |
Effectif | 1 547 (2018) |
BCE | 0432618812[1] |
TVA européenne | BE0432618812[2] |
Site web | http://www.safran-aero-boosters.com |
Chiffre d'affaires | 851 millions d'euros (2019) |
Résultat net | 142 millions d'euros (2018) |
La société emploie près de 1 800 personnes incluant ses deux filiales aux Etats-Unis. Elle appartient au groupe Safran, issu de la fusion en 2005 de Snecma et Sagem. En 2019, son chiffre d'affaires est de 851 millions d'euros dont 97 % réalisé à l'exportation. Environ 15 % de son chiffre d'affaires est consacré à la recherche, technologies et développement.
Historique
Dès 1949, la FN Herstal fabrique des moteurs à réaction Derwent, conçus par Rolls-Royce, pour des biréacteurs anglais Gloster Meteor de la force aérienne belge. Elle en produira 1 000 entre 1949 et 1954. Elle produira ensuite d'autres moteurs dont ceux des Fouga Magister et des F-104 Starfighter.
En 1964, participant au programme ELDO, elle produira les moteurs-fusées Blue Streak du premier étage de la fusée Europa.
En 1977, un contrat surnommé « contrat du siècle » est signé, la FN va effectuer l'assemblage des moteurs F100 pour les F16. À la suite de ce contrat, la FN entame la construction d'un nouveau site d'assemblage à Milmort. L'inauguration de ce site a lieu en 1979.
En 1987, FN moteurs devient indépendante de la fabrique d'armes FN Herstal. Le groupe Snecma en prend le contrôle en 1989 et la société prend le nom Techspace Aero en 1992.
La collaboration avec Snecma porte essentiellement sur le CFM56, un turboréacteur qui équipe entre autres les Airbus A320 et A340, les Boeing 737 et les Douglas DC-8.
En 2005, le groupe Snecma est intégrée au groupe Safran, lors de la fusion de Snecma et de Sagem.
En 2016, toutes les sociétés du groupe prennent le nom Safran, et Techspace Aero est renommé Safran Aero Boosters[3].
Produits et services
Les boosters (Compresseurs basse-pression)
Safran Aero Boosters produit principalement des compresseurs basse pression pour turboréacteurs. Le principal produit est pour le moteur LEAP qui motorise l'Airbus A320 NEO, le Boeing 737 Max, ainsi que le Comac C919. Le LEAP est le successeur du CFM56. Ces moteurs sont développés par CFM International, une alliance de Safran et General Electric.
L'entreprise produit également des composants pour plusieurs autres moteurs dont le CF34, le Passport, le GEnx ou encore le GE9X.
Les systèmes de lubrification
Les systèmes de lubrification servent à acheminer l'huile dans les différentes parties de moteurs d'avion. Les groupes de lubrifications sont produits sur site. Certaines pièces de ces groupes de lubrification sont imprimées en 3D. L'entreprise a d'ailleurs été la première entreprise à certifier des pièces métalliques conçues en fabrication additive afin qu'elle puissent voler sur un avion de ligne[4].
Safran Aero Booster vise également à développer des échangeurs de chaleurs imprimés en 3D[5].
Bancs d'essais
Safran Aero Boosters a une division Test Cells qui développe des bancs d'essais pour moteurs d'avion. Les tests incluent des simulations de conditions de vol et sont effectués sur tous les nouveaux moteurs ainsi que ceux ayant subi des réparations.
En plus des bancs d'essais que l'entreprise conçois pour ses client, elle dispose de ses propres bancs d'essais sur son site de Liers.
Situation financière
Actionnariat
- Safran : 67 %
- Région wallonne : 31 %
- Société fédérale de participations et d'investissement : 2 %
Crise du Boeing 737 MAX et du Covid 19
Le booster du moteur LEAP qui équipe le Boeing 737 MAX est le produit phare de Safran Aero Booster. Après que cet avion a été interdit de vol suite à deux accidents mortels, la production est stoppée en janvier 2020. En 2020 également, la crise sanitaire du Covid 19 a frappé le secteur de l'aviation.
Les résultats financiers de l'entreprises ont chutés lors de ces deux crises[6]. Ce qui a poussé l'entreprise à mettre des employés au chômage et à arrêter les embauches de nouveau personnel.
Violations de l'embargo de l'ONU sur l'export d'armes
En 2021, plusieurs ONG, dont Amnesty International ainsi que la Ligue des droits humains, ont pointé du doigt Safran Aero Boosters et trois autres entreprises belges pour avoir indirectement fourni des ressources militaires à la Libye et la Syrie, en violation de l'embargo de l'Organisation des Nations unies en place depuis 2011[7],[8].
Les pièces produites par les entreprises d'armement belges finissent dans les avions militaires turcs et servent à alimenter les conflits en Libye, en Syrie et au Nagorny-Karabakh. Le fait que la technologie des armes belges soit utilisée dans ce processus est non seulement immoral mais aussi illégal. [...]
Notes et références
- Banque-Carrefour des Entreprises, (base de données)
- « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ », sous le nom SAFRAN AERO BOOSTERS (consulté le )
- Bruno Trévidic, « Philippe Petitcolin : « Toutes les sociétés du groupe s’appelleront Safran » », sur www.lesechos.fr, 14 mas 2016
- L'Écho, « Safran Aero Boosters certifie une pièce en impression 3D »
- « Echangeurs pour turboréacteurs », sur Safran (consulté le )
- Banque Nationale de Belgique, « Centrale des bilans - Consultation en ligne des comptes annuels »
- (en) The Brussels Times, « NGOs threaten to sue regional governments for exporting weapons technology to Turkey », sur www.brusselstimes.com (consulté le )
- « Commerce des armes : Il faut arrêter l’exportation de composants militaires vers la Turquie », sur Amnesty International Belgique (consulté le )
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