Saint-Aignan (Sarthe)
Saint-Aignan (Sarthe) est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 236 habitants[Note 1], les Saint-Aignanais.
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Saint-Aignan | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | Mamers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Maine Saosnois | ||||
Maire Mandat |
Éric de Vilmarest 2020-2026 |
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Code postal | 72110 | ||||
Code commune | 72265 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Aignanais | ||||
Population municipale |
236 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 13′ 00″ nord, 0° 21′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 58 m Max. 79 m |
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Superficie | 15,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Mamers | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine (Maine roux).
Géographie
Communes limitrophes
Géologie, relief et hydrographie
La superficie de la commune est de 1 513 hectares ; son altitude varie entre 58 et 79 mètres[2].
La commune est délimitée au nord par l'Orne saosnoise.
Urbanisme
Typologie
Saint-Aignan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,3 %), terres arables (24,9 %), forêts (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), zones urbanisées (1,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Scevola-Aignan[10].
Histoire
Tyronneau - une abbaye cistercienne disparue
En 1098, peu de temps après le début de la première croisade en Terre sainte, Robert, abbé du monastère de Molesmes, voulant rendre à la règle de saint Benoît toute sa rigueur des origines, se retira dans la région de Beaune au désert de Cîteaux pour fonder une nouvelle communauté : celle des moines de Cîteaux ou « cisterciens ». Prise sous la protection du Saint-Siège dès 1100, elle put « essaimer » en d'autres contrées en fondant notamment de 1113 à 1115 quatre nouveaux établissements, appelés les « quatre filles de Cîteaux » : Clairvaux, dont saint Bernard fut le premier abbé, la Ferté, Pontigny et Morimond. Sous l'impulsion de Bernard de Clairvaux (mort en 1153) le mouvement des fondations s'accélère. Le Maine ne devait pas rester en marge de ce vaste mouvement de rénovation à la fois du travail manuel, de la vie intellectuelle et de la vie spirituelle : on peut y dénombrer au début du XIIIe siècle pas moins de sept abbayes cisterciennes : Perseigne, la plus ancienne, fondée en 1145, abbaye de Bellebranche et abbaye de l'Épau de la filiation de Cîteaux ; abbaye de Clermont, abbaye de Fontaine-Daniel, Champagne et... Tyronneau (la deuxième), de celle de Clairvaux[11],[12].
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de onze[13] dont le maire et deux adjoints[14].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 236 habitants[Note 3], en diminution de 11,94 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
L'agriculture est l'essentiel des activités économiques de la commune, avec diverses cultures et l'élevage bovin.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Saint-Aignan, construit du XVe au XVIIIe siècle sur les fondations d'un château fort médiéval incendié lors des guerres de religion. Il a été partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du , puis partiellement classé (le château et les terrains compris à l'intérieur des douves) par arrêté du [20]. L'extérieur a été restauré entre 2012 et 2018 avec des subventions de la DRAC, du département et de la région.
- Église romane Saint-Aignan, du XIIe siècle. Le clocher est octogonal. Durant la Révolution, l'église est un des rares lieux dans lequel sont célébrées les fêtes en l'honneur de la déesse Raison en 1793[réf. nécessaire].
Voir aussi
Bibliographie
- Jürgen Klötgen, "L'Abbaye de Tyronneau - Notice historique pour servir à la mémoire des cisterciens dans le Maine", in Revue historique et archéologique du Maine, Le Mans, 1990, 3e série T.10, tome CXLI de la Collection p.289 - 304 (ill. ).
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019, légale en 2022.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 103
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Extrait de Jürgen Klötgen, "L'Abbaye de Tyronneau", in Revue historique et archéologique du Maine, Le Mans, 1990
- « Saint-Aignan », sur le site saosnois.com de Didier van der Haeghen (consulté le ).
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- « Saint-Aignan (72110) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Les maires élus suite aux élections municipales de mars 2014 », sur le site de la Préfecture de la Sarthe (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Saint-Aignan. Éric de Vilmarest conserve son fauteuil de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Château de Saint-Aignan », notice no PA00109927, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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