Saint-Brice-en-Coglès

Saint-Brice-en-Coglès (prononcé [sɛ̃ bʁis ɑ̃ kɔɡl], comme Cogles) est une ancienne commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 3 068 habitants[Note 1]. Elle a fusionné le avec Saint-Étienne-en-Coglès pour former la commune de Maen Roch. La commune de Saint-Brice-en-Coglès, Village étape depuis 2004, a été la première de France à avoir été labellisée Village en poésie (le )[1].

Pour les articles homonymes, voir Saint-Brice.

Saint-Brice-en-Coglès

L'hôtel de ville.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Fougères-Vitré
Intercommunalité Couesnon Marches de Bretagne
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Thomas Janvier
2020-2026
Code postal 35460
Code commune 35257
Démographie
Gentilé Briçois
Population 3 068 hab. (2018)
Densité 186 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 24′ 38″ nord, 1° 22′ 01″ ouest
Altitude Min. 80 m
Max. 124 m
Superficie 16,46 km2
Élections
Départementales Antrain
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Maen Roch
Localisation
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Saint-Brice-en-Coglès
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Saint-Brice-en-Coglès
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Saint-Brice-en-Coglès
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Saint-Brice-en-Coglès

    Géographie

    Saint-Brice-en-Coglès est situé à 46 km au nord-est de Rennes et à 29 km au sud du mont Saint-Michel dans le pays de Fougères.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Bricius de Puiniaco en 1050[2], Sanctus Bricius Pugniacensis au XIe siècle, Sanctus Bricius en Coglais en 1516[3].

    Le nom de la commune vient de saint Brice, évêque de Tours, successeur de Saint Martin au Ve siècle, et du pays du Coglais dont elle fait partie (sous son ancienne graphie de Coglès).

    Le gentilé est Briçois.

    Histoire

    En 1050, un seigneur du Coglais fait don de 8 acres de terre, situées sur le bord de la Loisance et près de la villa de La Branche à l'abbaye de Saint-Florent de Saumur, qui possédait l'église de Saint-Brice dans la paroisse de Puniac — nom indiquant une origine gallo-romaine. Saint-Brice-de-Puniac devient Saint-Brice-en-Coglais, cette désignation perdurant jusqu'au milieu du XIXe siècle.

    Au Moyen Âge, la seigneurie de Saint-Brice est dans la baronnie de Fougères. Goeffroy de Saint-Brice est le dernier du nom en 1343.

    Armes des Scépeaux : vairé d'argent et de gueules

    En 1509, Guy de Scépeaux vend la seigneurie de Saint-Brice à Philippe de Montauban, chancelier de la duchesse Anne. La terre de Saint-Brice, qui passe aux Volvire de Ruffec puis aux Guérin de la Grasserie en 1674, est érigée en baronnie par Charles IX en 1566 et en marquisat en 1644.

    Avant la Révolution, le marquisat s'étend sur trente paroisses.

    En 1785, Louise-Caroline Guérin de la Grasserie épouse le marquis de La Rouërie, héros de la guerre d'indépendance américaine.

    La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[4].

    Le , les Chouans menés par Boisguy attaquent Mellé, et le 17 février, chassent de Saint-Brice le poste de 200 hommes qui l'occupaient. C'est le début de la première Chouannerie dans le pays de Fougères.

    Le , François Pilet attaque le cantonnement de Saint-Brice, ce qui marque le point de départ de la chouannerie de 1815.

    Pendant la Restauration, le maire de Saint-Brice, Louis Humbert de Sesmaisons, siège à la Chambre des pairs.

    Le , est inauguré le chemin de fer entre Fougères et Saint-Brice-en-Coglès, et le suivant, celui entre Saint-Brice et le Mont-Saint-Michel. La gare devient alors un centre de grande activité avec l'expédition de granits, du bétail et des autres productions de la région, ainsi que pour le trafic de voyageurs. Les industries comme la laiterie, l'abattoir industriel et les chantiers de granit se sont développées à partir de petites entreprises locales.

    Le , la commune fusionne avec Saint-Étienne-en-Coglès pour former la commune nouvelle de Maen Roch.

    Héraldique

    Blason
    Palé d'or et de gueules de six pièces.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1919 1931 Joseph Bûcheron   Notaire, avocat
    1931 1975 Joseph Tronchot MRP>CD>UDF-CDS Notaire, conseiller général (1945-1979)
    1975[5] juin 1995 Michel Guérinel RPR Garagiste
    juin 1995[5] mars 2001 Marcel Roussel   Commerçant
    mars 2001 décembre 2016 Louis Dubreil[6] DVG Agriculteur retraité, ancien conseiller général (1998-2015)
    Liste des maires délégués
    Période Identité Étiquette Qualité
    2017 2020 Louis Dubreil    
    mai 2020 En cours Thomas Janvier    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8],[Note 2].

    En 2018, la commune comptait 3 068 habitants, en augmentation de 4,21 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : 5,31 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0641 1931 1631 3701 4041 5001 5761 4081 778
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8581 8591 8821 7651 9152 0332 0582 0001 960
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8991 9141 9901 7271 9201 8522 0072 0781 877
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
    1 9622 0452 4032 4772 4842 3952 7292 9443 068
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Jumelages

    Personnalités liées à la commune

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Brice (1776-1820-1855).
    • La chapelle Sainte-Catherine (XVIIe siècle).
    • Le château du Rocher-Portail (1617), classé monument historique le [11].
    • Le château de la Motte ou de Saint-Brice (XVIIe siècle), inscrit aux monuments historiques le [12].
    • Le château de la Villette (XIXe siècle).
    • Le manoir de la Branche (XVe – XVIe siècle).
    • Le manoir de la Bouvrais (XVIIe siècle).
    • La maison de la Richerais (1567). À l'intérieur de la maison de prêtre, sur le linteau d'une cheminée, sont sculptés des calices dont l'un est associé à un cœur et des fleurs de lys[13],[14].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • Fonds Guérin de Saint-Brice, Archives I&V, fonds 157 J, (3,70 ml) - Titres, comptes et aveux par paroisses (1500-1789) ; procédures.
    • Marc Kessedjian, Une seigneurie rurale des Marches de Bretagne au XVe siècle : Saint-Brice-en-Coglès sous la famille des Scepeaux - Étude des comptes., 1972, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 26).
    • Philippe Lendormy, Le marquisat de Saint-Brice en Coglès au XVIIIe siècle, Rennes, 1987, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 676).
    • Le Patrimoine des Communes d'Ille-et-Vilaine, Flohic, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », Paris, , 2 Tomes, 1781 p. (ISBN 2-84234-072-8)

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Ouest France, jeudi 5 janvier 201 / Site du Printemps des Poètes
    2. Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh, (ISBN 2-903708-04-5 et 978-2-903708-04-7, OCLC 236056804), p. 394
    3. Chanoine Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes, Fougeray et Paris, René Haton, 1880-1886, 6 vol. in-8° br., couv. impr., tome V, 804p., p. 762, Disponible sur Gallica.
    4. Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 398-399 (Disponible sur Persée).
    5. « L'ancien maire de Saint-Brice est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    6. Réélection 2008 : Portail internet des services de l'État
    7. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    8. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    11. « Notice n°PA00090768 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    12. « Notice n°PA00090769 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    13. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 153.
    14. « Notice n°IA35048940 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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