Saint-Eusèbe (Saône-et-Loire)

Saint-Eusèbe est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Eusèbe.

Saint-Eusèbe

L'église.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines
Maire
Mandat
Alain Ballot
2020-2026
Code postal 71210
Code commune 71412
Démographie
Gentilé Saint-Eusébois
Population
municipale
1 200 hab. (2019 )
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 42′ 51″ nord, 4° 27′ 43″ est
Altitude Min. 284 m
Max. 401 m
Superficie 21,21 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Montchanin
(banlieue)
Aire d'attraction Le Creusot
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Blanzy
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Eusèbe
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Eusèbe
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Saint-Eusèbe
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Eusèbe
Liens
Site web saint-eusebe71.fr

    La commune est située au cœur d'un important bassin houiller exploité entre les années 1820 et 1912 par les houillères de Montchanin.

    Géographie

    Saint-Eusèbe est situé à 9 km au Nord-Est de Montceau-les-Mines.

    La Bourbince est le principal cours d'eau qui traverse la commune. Le Canal du Centre traverse également la commune, il est alimenté partiellement par les eaux de l'étang Berthauld, principal plan d'eau de Saint-Eusèbe.

    La commune est proche du Parc Naturel Régional du Morvan, à environ 19 km.

    Communes limitrophes

    Géologie

    La commune repose sur le bassin houiller de Blanzy daté du Stéphanien (daté entre -307 et -299 millions d'années)[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Eusèbe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montchanin, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 6 221 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Creusot dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,6 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), forêts (8,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), zones urbanisées (2,4 %), eaux continentales[Note 3] (2,4 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    La paroisse de Saint-Eusèbe est antérieure au Xe siècle.

    En 1316, le seigneur de Saint-Eusèbe est Guy de Germolles.

    Au XVe siècle, elle est partagée en trois seigneuries, la seigneurie du Monay, la seigneurie du Gratoux et la seigneurie de La Motte.

    En 1658, la duchesse Elisabeth Alexandrine de Bourbon, comtesse du Charolais, allant de Charolles à Dijon, voit son carrosse enlisé dans la boue au hameau des Brosses près de Saint-Eusèbe. Aussitôt, les habitants de Saint-Eusèbe se portèrent à son secours. En remerciement, la duchesse de Bourbon céda le territoire des Brosses et la forêt domaniale d'Avoise aux habitants de Saint-Eusèbe, soit au total 329 hectares.

    Ces deux terres furent plus tard aliénées par décret signé par l'empereur Napoléon III le pour créer la commune de Montchanin-les-Mines.

    Pendant la Révolution, le village, qui s'appelait alors « Saint Eusèbe des Bois », est contraint de changer de nom. En 1793, Saint Eusèbe des Bois est rebaptisé « Sparte » puis ultérieurement « Mont Fleury » puis « Eusèbe des bois » puis définitivement « Saint Eusèbe » en l'an VIII[12]. L'église est fermée et le curé, Étienne de Beaumont, devra vivre caché avec l'aide des habitants.

    Plan de masse du puits des Mésarmes.

    Les houillères de Montchanin exploitent du charbon sur la commune entre les années 1820 et 1912. Le principal puits est celui des Mésarmes[13]. En 1854, la commune de Saint-Eusèbe est scindée pour former la commune de Montchanin-les-Mines.

    En 1926, Saint-Eusèbe compte 722 habitants.

    Pendant la guerre de 1939-1945, Saint-Eusèbe doit déplorer 9 morts et 30 disparus. De 1940 à 1943, la commune est coupée par la ligne de démarcation.

    En 1961, la « commission communale de statistique » dénombre 75 exploitations agricoles.

    De nos jours, 18 exploitations sont en activité, principalement dans l'élevage de bovins. Celles-ci occupent 1 405 hectares de terres agricoles sur 2 120 hectares de surface communale (mairie de Saint-Eusèbe).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Françoise Villeneuve SE  
    mars 2008 en cours Alain Ballot SE-DVD Ancien cadre, conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

    En 2019, la commune comptait 1 200 habitants[Note 4], en augmentation de 5,17 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6768208338768571 2101 7561 9412 255
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0231 0369629761 0611 1461 1471 0261 002
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    942917895957837791771848895
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    7356567079721 0321 0651 0851 0911 141
    2018 2019 - - - - - - -
    1 1961 200-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Gastronomie

    • Auberge du Gratoux (35 Route de Chalon), cuisine traditionnelle (depuis ).

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. [PDF] C. Raymond, Synthèse géologique sur les ressources charbonnières de la Bourgogne, BRGM, (lire en ligne).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Montchanin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Creusot », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Registres paroissiaux et d'état civil aux archives départementales.
    13. Mandy Descamps, Bassin houiller de Blanzy - Concessions de Montchanin et Longpendu : Évaluation et cartographie des aléas liés aux mouvements de terrains, INERIS, (lire en ligne [PDF]).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    18. Brochure de présentation de l'église Saint-Eusèbe de Verceil de Saint-Eusèbe éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
    19. Mandy Descamps, Bassin houiller de Blanzy - Concessions de Montchanin et Longpendu : Évaluation et cartographie des aléas liés aux mouvements de terrains (planches annexes), INERIS, (lire en ligne [PDF]).
    • Portail de Saône-et-Loire
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.