Saint-Georges-Montcocq
Saint-Georges-Montcocq est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 955 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Saint-Georges, Saint Georges (homonymie) et Georges.
Saint-Georges-Montcocq | |
L'église Saint-Georges. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Jean-Yves Laurence 2020-2026 |
Code postal | 50000 |
Code commune | 50475 |
Démographie | |
Gentilé | Montcocquois |
Population municipale |
955 hab. (2019 ) |
Densité | 107 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 42″ nord, 1° 05′ 38″ ouest |
Altitude | Min. 7 m Max. 126 m |
Superficie | 8,94 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Saint-Lô (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-Hébert |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est en Pays saint-lois, limitrophe de Saint-Lô. Inclus dans l'agglomération saint-loise, son bourg est à 1,9 km au nord du centre-ville et à 6 km au sud-est de Pont-Hébert[1].
Saint-Georges-Montcocq est dans le bassin de la Vire qui délimite le territoire au sud-ouest. Plusieurs courts affluents parcourent le territoire communal dont l'Écalhan et le ruisseau Saint-Martin au nord.
Le point culminant (126 m) se situe en limite est, près du lieu-dit le Bois André. Le point le plus bas (7 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, à l'ouest. La commune est bocagère.
La commune se compose d'un gros bourg[2] (Saint-Georges-Montcocq), une partie du bourg historique se situe maintenant sur Saint-Lô. Plusieurs autres écarts existent : la Croix Pain, le Chêne, le Bois André, la Bonne Femme, le Clos Binet, la Loisière, les Roseries, la Carpenterie, les Anges, la Vesquerie, la Doyennerie, le Gris Caillou, la Houssaye, la Templerie, la Meurie, l'Abbaye, Launay, Ferme de Rampan, la Capelle, la Réaumerie, les Blondeaux, le Mézeray, le Maupas, la Nourie, la Serverie, Cresme, Montcocq, la Petellerie, Montchoix.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-Hébert », sur la commune de Pont-Hébert, mise en service en 1996[11] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 972,3 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 48 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,2 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Saint-Georges-Montcocq est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[18],[19],[20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Lô, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[21] et 24 601 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[24],[25].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,9 %), terres arables (30,9 %), zones urbanisées (7,6 %), forêts (1,7 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Toponymie
La forme Sanctus Georgius de Monte Coq est attestée en 1056[28].
La paroisse était dédiée à Georges de Lydda.
Montcocq est un hameau attesté sous la forme Mons Galli en 1332[28]
René Lepelley considère Montcocq comme issu du même terme répété dans deux langues différentes, attribuant le second élément cocq à une forme conjecturale prélatine kuk- qui devait être associé à une période lointaine à une hauteur, rejoignant ainsi le premier élément mont- issu du latin mons, « mont »[29].
Le gentilé est Montcocquois.
Micro-toponymie
Le hameau Montcocq est attesté en 1332 : Mons Galli[28].
Les hameaux Launay et Houssaye sont des toponymes fréquents dès le XIIe – XIVe siècle, ils indiquaient des lieux plantés respectivement d'aulnes et de houx.
Le hameau Mézeray, toponyme fréquent provenant du latin maceria «masures» [30]
Les tiers des lieux-dits de la commune sont en Y-ère/-erie. Ce sont des habitats datant du XIe – XIIIe siècle (fort accroissement démographique normand sur cette période). Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière [31].
Les autres lieux-dits en (Hôtel / Le(s) / Clos...)-Y s'avèrent plus récents, ils indiquaient un bien de la famille Y.
Histoire
Sous l'Ancien Régime, la paroisse faisait partie de la généralité de Caen, de l'élection de Saint-Lô en 1612/1636 puis de Carentan en 1677, et de nouveau de Saint-Lô en 1713. Elle faisait partie de la sergenterie de Saint-Lô.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le , eurent lieu des combats entre les Allemands et le 134e régiment de la 35e division.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[33].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2019, la commune comptait 955 habitants[Note 9], en augmentation de 16,04 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
- Écoles maternelle et primaire.
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Georges, du XIVe siècle, a la particularité d'être sur le territoire de la commune de Saint-Lô[38]. Une plaque y commémore les combats du .
- Croix du Mézeray (XVIe).
- Presbytère (XVIe).
- Boisandré (XVIe et XVIIe).
- Cresme.
- Montcocq.
- La Doyennerie (XVIIe).
L’église Saint-Georges. La nef de l’église Saint-Georges. Le monument aux morts.
Activité et manifestations
Jumelages
Personnalités liées à la commune
- Abbé Pierre Gosset (1764-1844), curé de l'église Saint-Georges, prêtre réfractaire.
- Ferdinand Le Menuet (1855 à Saint-Georges-Montcocq - 1931), secrétaire général de la Ligue des patriotes et vice-président du conseil municipal de Paris.
- Roger Jouet (1944 à Saint-Georges-Montcocq - 2022), écrivain et historien.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail », sur Geoportail.fr (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pont-Hébert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Georges-Montcocq et Pont-Hébert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pont-Hébert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Georges-Montcocq et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Lô », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Toponymie générale de la France, Volume 1, Par Ernest Nègre.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 72.
- http://www.racines-en-sevignac.fr/le_mezerais.htm
- Voir Histoire de la Normandie
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Saint-Georges-Moncocq. Jean-Yves Laurence entame son quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « L'église de Saint-Georges-Montcocq » sur Géoportail..
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Saint-Georges-Montcocq sur le site de la communauté d'agglomération
- Portail de la Manche
- Portail des communes de France