Saint-Germain-de-la-Rivière

Saint-Germain-de-la-Rivière (parfois appelé Saint-Germain-la-Rivière[1]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Germain.

Saint-Germain-de-la-Rivière

L'église et le cimetière.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté de communes du Fronsadais
(siège)
Maire
Mandat
Philippe Duverger
2020-2026
Code postal 33240
Code commune 33414
Démographie
Population
municipale
390 hab. (2019 )
Densité 91 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 56′ 55″ nord, 0° 19′ 53″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 80 m
Superficie 4,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Libournais-Fronsadais
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Germain-de-la-Rivière
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Germain-de-la-Rivière
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Saint-Germain-de-la-Rivière
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Germain-de-la-Rivière

    Géographie

    Commune située sur la route nationale 670 entre Saint-André-de-Cubzac et Libourne.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Germain-de-la-Rivière[2]
    Villegouge Saint-Aignan
    Lugon-et-l'Île-du-Carnay La Rivière
    Izon

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 859 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beychac et Caillau », sur la commune de Beychac-et-Caillau, mise en service en 1971[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 852,7 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 27 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[15].

    Natura 2000

    La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont Saint-Germain-de-la-Rivière[16],[17]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[18].

    ZNIEFF

    Saint-Germain-de-la-Rivière fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II « La Dordogne »[19],[20], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[21].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Germain-de-la-Rivière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[22],[23],[24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), prairies (12,9 %), cultures permanentes (12 %), zones urbanisées (9,8 %), eaux continentales[Note 7] (9,2 %), terres arables (0,2 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Préhistoire

    Des traces du paléolithique tardif et du magdalénien sont présents dans la commune dont un bloc gravé[28], une sépulture avec micro-dolmen ainsi qu'une une tombe/caverne comportant le squelette d'une jeune femme[29], surnommée la "Dame de St-Germain", morte il y a environ 15 000 ans avant le présent et recouvert d'ocre rougeâtre. Elle portait un collier de parure constitué de 70 canines de cerf[30] « décorées d’une série d’entailles ou de croisillons[31] » et de perles en stéatite. Cet objet rare peut constituer l’appartenance de cette femme à un groupe social privilégié[32].

    Des silex tout comme des restes (dont des os calcinés) d'antilope saïga, de lynx, de rennes, de bisons, de loups, de cerfs et de renards polaire (correspondants aux conditions de Steppes froides et sèches) sont identifiés dans des talus, cavernes et abris sous roche en partie effondré en rive droite de la Dordogne[33],[34].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 1983 Pierre Rostang    
    1983  ? Patrice Dumas de La Roque    
    mars 2008 En cours Philippe Duverger SE[35] Ancien commerçant
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].

    En 2019, la commune comptait 390 habitants[Note 8], en diminution de 0,51 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    367383340448466462484508501
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    451462468477414415440430458
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    434410315339360367286310382
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019
    374340303314339316384378390
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Germain-et-Saint-Loup
    L'église[40], bien conservée, offre un exemple d’architecture romane tardive. L’architecture de l’église présente une nef voûtée en ogive surbaissée. Le sanctuaire se termine par un chevet plat.
    Au milieu de l’édifice, deux arcs doubleaux renforcent la voûte. Les arcs s’appuient sur un pilastre et une colonne engagée aux chapiteaux ornés de feuilles de vigne, d’acanthe et de masques.
    A l’origine l’édifice comporte un clocher carré. Cependant, il est détruit par la foudre et remplacé en 1780 par un pignon élevé sur le mur occidental. Les arcs s’appuient sur un pilastre et une colonne engagée aux chapiteaux ornés de feuilles de vigne, d’acanthe et de masques. Le clocher actuel, construit en 1846, est carré à la base et octogonal au premier étage. Il est surmonté d’une flèche.
    Cette église conserve deux statues en bois du XIIIe siècle représentant une femme assise et un évêque debout.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. https://www.tourisme-fronsadais.com/a-voir-a-faire/visite-et-patrimoine/st-germain-la-rivière/
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Beychac et Caillau - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Saint-Germain-de-la-Rivière et Beychac-et-Caillau », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Beychac et Caillau - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Saint-Germain-de-la-Rivière et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. - FR7200660 - La Dordogne, INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
    17. Carte du site « la Dordogne », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
    18. Espèces, INPN, consulté le .
    19. [PDF] - La Dordogne (Identifiant national 720020014), GEREA, INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
    20. Carte de la ZNIEFF « la Dordogne », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
    21. Espèces, INPN, consulté le .
    22. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    24. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    26. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    27. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    28. le bloc gravé de Saint Germain la rivière, Revue archéologique de Bordeaux, Volume 93, Société archéologique de Bordeaux, 2002
    29. Le gisement et le squelette de Saint-Germain-la-rivière, Volume 34 de Archives de l'Institut de paléontologie humaine. Mémoire, Éditeur Masson, 1972
    30. https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/parure-de-la-sepulture-de-saint-germain-la-riviere_coquille-materiau_dent-materiau
    31. https://musee-prehistoire-eyzies.fr/collection/objet/la-parure-de-saint-germain-la-riviere
    32. Marian Vanhaeren and Francesco d’Errico, Le mobilier funéraire de la Dame de Saint-Germain-la-Rivière (Gironde) et l’origine paléolithique des inégalités https://journals.openedition.org/paleo/1293
    33. revue Gallia préhistoire, Volumes 42 à 44, Ministère de l'éducation nationale, CNRS, 2000
    34. Préhistoire, art et sociétés: bulletin de la Société préhistorique Ariège-Pyrénées, Volume 60, Société préhistorique Ariège-Pyrénées, 2005
    35. Voici vos 542 maires, édition spéciale de Sud Ouest d'avril 2008
    36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    40. L'église Saint-Germain-et-Saint-Loup sur le site de l'Office de Tourisme du Fronsadais.
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