Saint-Jeure-d'Ay

Saint-Jeure-d'Ay est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Jeure-d'Ay

L'église Saint-Georges.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-Rhône
Intercommunalité Communauté de communes du Val d'Ay
Maire
Mandat
Brigitte Martin
2020-2026
Code postal 07290
Code commune 07250
Démographie
Gentilé Saint-Jeure-d'Ois[1],[2]
Population
municipale
486 hab. (2019 )
Densité 70 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 08′ 50″ nord, 4° 42′ 25″ est
Altitude Min. 353 m
Max. 552 m
Superficie 6,9 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Annonay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Haut-Vivarais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jeure-d'Ay
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Saint-Jeure-d'Ay
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Saint-Jeure-d'Ay
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Jeure-d'Ay

    Ses habitants sont appelés les Saint-Jeure-d'Ois[1],[2].

    Son club de football, l'Etoile Sportive Saint-Jeure-d'Ay Marsan, remporte le graal Drôme-Ardèche à trois reprises : Coupes René Giraud 2001, 2002 et 2022.

    Géographie

    Saint-Jeure-d'Ay et son plateau, vu de la ferme de Junon. Au fond, le relief boisé du Montbard.

    Saint-Jeure-d'Ay est une commune du nord de l'Ardèche, située dans le canton de Satillieu. Son altitude varie de 336 m à 552 m. La commune a une superficie modeste de 6,9 km2 et une population de 483 habitants en 2011.

    Son territoire s'étend sur les surfaces vallonnées d'un plateau, entre la rivière d'Ay et le ruisseau d'Ozon. La terre s'y prête remarquablement bien à la culture des céréales.

    Communes limitrophes

    Saint-Jeure-d'Ay est limitrophe de cinq communes[3], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :

    Saint-Romain-d'Ay Eclassan
    Préaux N
    O    Saint-Jeure-d'Ay    E
    S
    Saint-Victor Cheminas

    Toponymie

    Saint-Jeure (Sanctus-Jurius) est sans doute une déformation orale de Saint-Georges. Le village a autrefois été nommé Saint-Jeure-les-Quintenas, puis Fontaine d'Ay à la Révolution.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jeure-d'Ay est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (63,7 %), forêts (17 %), prairies (14,1 %), zones urbanisées (5,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    L'église a perdu ses fortifications, mais ses restaurations lui ont conservé un certain style roman.

    Les faits historiques les plus anciens remontent au XIVe siècle : les habitants du village ont alors obtenu l'autorisation de fortifier leur église pour préserver leurs personnes et leurs biens des bandes de pillards. Auparavant, les villageois se rendaient au château de Seray (commune de Préaux) ou d’Étables pour s'y réfugier[11]. Malgré tout, pendant les guerres de Religion, en 1574, des protestants commandés par le capitaine Clavel arrivèrent à rentrer dans l'église. Ils pillèrent son contenu et tuèrent la trentaine d'hommes qui s'y étaient réfugiés et qui constituaient la majorité des chefs de famille du village. Ils brûlèrent l'église et emmenèrent aussi les quatre cloches dans leur base de Bozas.

    En 1800, la population approchait les 400 habitants. Les hauts et les bas de l'activité agricole l'ont fait monter en 1873 jusqu'à 523 habitants et tomber progressivement à 299 en 1968.

    Pendant ces dernières décennies, le site de Saint-Jeure semble avoir été apprécié comme cadre de vie, puisque sa population est maintenant remontée à 483 habitants en 2011. Les nouveaux habitants ont souvent des liens familiaux ou des terrains sur la commune. La plupart travaillent dans le bassin d'Annonay ou dans la vallée du Rhône. Mais l'agriculture demeure toujours un secteur actif.

    On trouve au village deux commerces, deux écoles, un restaurant, une bibliothèque, des courts de tennis, un terrain de boules, un terrain de foot, une salle des fêtes. Cette dernière a été réalisée avec l'aide du Comité des Fêtes, qui a aussi réussi à fédérer les associations pour l'organisation, depuis 2002, du Festival rock des Singes Heureux.

    Agriculture

    Une terre à céréales

    La coopérative a été créée en 1967.

    Le plateau de Saint-Jeure offre une excellente terre pour la culture des céréales : blé, maïs, colza… Pour le fourrage en ensilage, deux coupes sont parfois possibles dans l'année. Cela a déterminé l'implantation d'une coopérative en 1967. Elle assure aussi la vente de fournitures aux agriculteurs. En 1990, un lac d'irrigation a été créé sur l'Ozon aux Meinettes. La bonne tenue de l'agriculture fait qu'aucune terre ne connaît l'abandon. En 2014, deux agriculteurs étaient domiciliés sur la commune : un éleveur de bovins et un éleveur de volailles. Les autres terres étaient exploitées dans le cadre de Gaec, dont les membres étaient domiciliés dans les communes voisines.

    Un lac d'irrigation, mais aménagé aussi pour la promenade.

    Le lac des Meinettes

    En limite avec la commune de Cheminas, ce lac a été créé sur le ruisseau d'Ozon en 1990 pour l'irrigation des cultures alentour. Il occupe une surface respectable de 14 hectares. Ses 130 km de canalisations desservent plus de 120 irrigants sur 7 communes. Mais il a été aussi aménagé pour la promenade. Un sentier aménagé de km permet d'en faire le tour, à pied ou en VTT, dans un sous-bois frais et tranquille. Des panneaux y présentent la diversité de la flore et de la faune. Au moment des migrations, le lac sert d'étape à de multiples espèces.

    Monuments

    Une église de style roman

    L'église paroissiale située au chef-lieu est dédiée à saint Georges[12]. Aujourd'hui, elle n'affiche plus de fortifications particulières, mais ses réfections lui ont gardé un style roman. Son chœur et une curieuse chapelle adjacente sont sans doute les parties les plus anciennes, avec leurs murs épais et leurs pierres apparentes. La nef voûtée sur colonnes et ses murs moins épais semblent plus récents. Le clocher de forme carrée présente lui aussi des ouvertures de style roman. Elle est un lieu de culte de la paroisse catholique Saint-François Régis (Ay-Daronne)[13] et accueille une messe dominicale trimestrielle, des mariages et des funérailles. Les baptêmes se font dans d'autres églises de la paroisse[14]. Elle est entretenue et ouverte pour une visite, une prière...

    Le village offre aussi comme monument une fontaine avec la statue de Jeanne d'Arc.

    Culture et activités

    La commune possède une douzaine d'associations, qui rassemblent les jeunes, les anciens, les parents d'élèves, les sportifs... Un Comité des Fêtes regroupe tous les bénévoles volontaires dans les grandes occasions: par exemple construction de la salle des fêtes et organisation du Festival des Singes Heureux.

    Le Festival et le Tremplin des Singes Heureux

    Un festival rock organisé par un regroupement de bénévoles.

    Le Festival des Singes Heureux a été créé en 2002 et a rapidement connu le succès. Il rassemble régulièrement près de 1 000 amateurs de rock et de musiques actuelles, autour d'artistes reconnus et de valeurs montantes. Il alterne maintenant, la première année, le Festival au dernier week-end de juillet, avec, l'année suivante, le Tremplin au troisième week-end d'avril. Son organisation est entièrement assurée par des bénévoles locaux. Il fédère ainsi près de 80 personnes de tous âges, soit un pourcentage important de la population du village.

    Équipements et services publics

    • deux écoles primaires
    • une bibliothèque
    • un stade de football
    • deux courts de tennis
    • un boulodrome
    • dans le cadre du canton de Satillieu, un réseau de promenades

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Pierre Besson UDR Officier
    mars 2001 En cours
    (au )
    Brigitte Martin[15],[16] DVD Cadre
    Présidente de la communauté de communes du Val d'Ay (en 2014)[17]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

    En 2019, la commune comptait 486 habitants[Note 3], en augmentation de 1,89 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    342325400313431482468469510
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    465488477512523505503471489
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    445450417356342344358339298
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    300299304349370380430444477
    2018 2019 - - - - - - -
    478486-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 1800, la population approchait les 400 habitants. Les hauts et les bas de l'activité agricole l'ont fait monter en 1873 jusqu'à 523 habitants et tomber progressivement à 299 en 1968. Pendant ces dernières décennies, la construction de villas a fait remonter la population à 483 habitants en 2011.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Saint-Jeure-d'Ay (07290) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
    2. « Saint-Jeure-d'Ay (07290) », sur medarus.org (consulté le ).
    3. Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), « Communes - Géoportail », sur http://www.geoportail.gouv.fr, (consulté le )
    4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Albin Mazon, Voyage autour d'Annonay, , page 194
    12. Annuaire du diocèse de Viviers, diocèse de Viviers, , 224 p..
    13. site de la paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne)
    14. site de la paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne)
    15. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    16. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    17. « Historique », sur val-d-ay.fr, Communauté de communes du Val d'Ay (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Sources

    • Albin Mazon, Voyage autour d'Annonay (1901)
    • Office du Tourisme du Val d'Ay
    • Municipalité de St-Jeure d'Ay
    • Articles et enquêtes du Dauphiné Libéré (notamment n° du 21 août 2014 par François Bassaget)

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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