Saint-Laurent-du-Cros

Saint-Laurent-du-Cros est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Laurent.

Saint-Laurent-du-Cros

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar
Maire
Mandat
Jean-Marie Paul Joseph Amar
2020-2026
Code postal 05500
Code commune 05148
Démographie
Population
municipale
535 hab. (2019 )
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 38′ 40″ nord, 6° 06′ 41″ est
Altitude Min. 979 m
Max. 1 366 m
Superficie 12,69 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Laurent-du-Cros
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Laurent-du-Cros
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Saint-Laurent-du-Cros
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Saint-Laurent-du-Cros

    Géographie

    Saint-Laurent-du-Cros se situe dans la vallée du Champsaur au nord de Gap au-delà du col Bayard. Cette commune fait partie du canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur. Elle est encadrée par les communes de Saint-Bonnet-en-Champsaur, Saint-Julien-en-Champsaur, le Forest-Saint-Julien, Gap (arrondissement de Gap), et Laye. La population de Saint-Laurent est répartie en trois hameaux principaux : le chef-lieu qui porte le nom de la commune, le Cros et Serre-Richard, et un lieudit, les Forestiers.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Laurent-du-Cros est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,1 %), forêts (16,1 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,8 %), zones urbanisées (3,7 %), prairies (2,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Économie

    L'économie locale traditionnelle repose principalement sur l'agriculture et l'élevage (ovins et bovins) : le Champsaur est la première région productrice de lait dans le département des Hautes-Alpes).

    On trouve aussi à Saint-Laurent plusieurs artisans, notamment des métiers liés au bâtiment, une entreprise d'horticulture, et une des deux fromageries semi-industrielles du Champsaur, dont la production, très variée, est vendue dans toute la région. L'un de ces fromages est dénommé saint-laurent.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Santus Laurencius en 1152[8], Ecclesia de Santii Laurencii en 1179, Sanctus Laurentius de Croso en 1220, Sainct Loren en 1343[9].

    Le Cros est un hameau, il est attesté sous la forme latine Crossum en 1377[9].

    Sant-Laurenç-Dos-Cròs en occitan.

    Si Saint Laurent est connu, un Cròs en occitan correspond à un creux. Ici, il semble que ce Cròs soit une doline peu profonde et fertile.

    Laurent du Serre en 1793.

    Histoire

    Plusieurs éléments remontant à la période gallo-romaine ont été mis au jour au hameau du Cros :

    • un buste d'Hermès, double de Jupiter Hamon (symbole du musée de Gap),
    • une main funéraire à l'annuaire bagué,
    • un bras d'enfant,
    • trois fragments d'une jambe au pied chaussé d'une crépide.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours Jean-Marie Paul Joseph Amar[10] DVG Agriculteur retraité
    mars 2014 mai 2020 Jean-Marie Amar[11]   Retraité agricole
    mai 2020 En cours Jean-Marie Paul Joseph Amar[11],[12]   Ancien agriculteur exploitant

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2019, la commune comptait 535 habitants[Note 3], en augmentation de 7,21 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8397678919189621 0101 0661 1181 081
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0631 0661 0691 0821 0891 0711 040945903
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    872848842728724670643621508
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    456412351320332421501513531
    2019 - - - - - - - -
    535--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    La commune possède un patrimoine religieux assez important :

    • Église paroissiale dédiée au saint patron de la commune, construite à partir de 1878 à l'emplacement d'un ancien édifice (mentionné dans le cadastre de 1836). L'édifice est formé d'un vaisseau à trois nefs, la nef centrale étant prolongée par une travée de chœur et une abside semi-circulaire ouvrant sur la sacristie, et d'un clocher-tour effilé et d'aspect imposant, dominant presque toute la commune.
    • Chapelle Sainte-Marie-l'Égyptienne au hameau du Cros, datant probablement de la seconde moitié du XIXe siècle, à l'emplacement d'une chapelle du XVIIIe siècle, et entourée d'un cimetière jusqu'au milieu du XXe siècle. L'édifice, composé d'une nef unique et d'un clocher-tour, est orné à l'intérieur d'un tableau au-dessus de l'autel représentant saint Antoine agenouillé au pied de la croix, œuvre remontant à la seconde moitié du XIXe siècle, probablement à la suite de l'incendie qui détruisit une partie importante du hameau du Cros en 1881 ; depuis lors, une messe est célébrée chaque année au mois de janvier en souvenir de cet événement.
    Le temple de Saint-Laurent.
    • Chapelle Saint-Roch, au hameau de Serre-Richard, construite en 1837 à la suite d'une épidémie de choléra de 1835, et bénie en 1838.
    • Temple protestant, un des deux plus importants du département, datant de 1886.

    La commune compte aussi neuf oratoires et croix.

    Patrimoine civil

    La commune possède trois fours : à Saint-Laurent, au Serre (hameau du Cros) et à Serre-Richard. Un quatrième a été détruit il y a plusieurs dizaines d'années au hameau du Cros (à l'emplacement de la placette actuelle face à la fromagerie Ebrard).

    Subsistent au Cros quelques vestiges de l'ancien château seigneurial, résidence entre autres du seigneur Martin, oncle de François de Bonne de Lesdiguières.

    On peut encore suivre le tracé de l'ancienne voie ferrée, jamais mise en service, qui descendait du col de Manse, faisait le tour de Serre-Richard, puis revenait sous le Cros pour rejoindre Brutinel[17] ; le pont sur la Bonne, à la limite de la commune de Laye, est en cours de restauration.

    De même on peut reconstituer le tracé de l'ancien canal de Pont-du-Fossé, depuis le Bois de l'Ours, où il franchissait le Riou-Gras par un pont en maçonnerie, conservé mais détérioré, jusqu'au ravin de la Bonne, où il passait sur un autre pont-canal, conservé lui aussi.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises, Page 1625.
    9. Joseph Roman - Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes.
    10. « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
    11. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. L'association Le Pont blanc, de Forest-Saint-Julien, a balisé un parcours le long de cette voie au départ de Serre-Richard
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