Saint-Maixant (Gironde)

Saint-Maixant est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Saint-Maixant.

Saint-Maixant

L'hôtel de ville.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Langon
Intercommunalité Communauté de communes du Sud Gironde
Maire
Mandat
Alain Bernardet
2020-2026
Code postal 33490
Code commune 33438
Démographie
Gentilé Saint-Maixantais
Population
municipale
1 994 hab. (2019 )
Densité 260 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 34′ 47″ nord, 0° 15′ 35″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 98 m
Superficie 7,68 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Macaire
(ville-centre)
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de l'Entre-Deux-Mers
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Maixant
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Maixant
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Saint-Maixant
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Maixant

    Les habitants en sont les Saint-Maixantais[1].

    Géographie

    La commune de Saint-Maixant se situe sur la rive droite (nord) de la Garonne à 42 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 4 km au nord de Langon, chef-lieu d'arrondissement et à 3,5 km au nord-ouest de Saint-Macaire, chef-lieu de canton. Elle constitue avec Saint-Macaire et Verdelais l'unité urbaine de Saint-Macaire.

    Les communes limitrophes en sont Verdelais au nord-ouest, Saint-André-du-Bois à l'extrême nord, Le Pian-sur-Garonne à l'est et Saint-Macaire au sud-est.
    Sur la rive gauche de la Garonne, se trouvent les communes de Langon au sud-est et de Toulenne au sud-ouest.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 818 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sauternes », sur la commune de Sauternes, mise en service en 1896[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 825,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 42 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Maixant est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Macaire, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[18] et 9 389 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (59,9 %), zones urbanisées (17,5 %), terres arables (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), eaux continentales[Note 7] (4,1 %), forêts (4 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Préhistoire

    Pendant le Moustérien, le site de Lavison, dans l'est de la commune à 1,5 km au nord-ouest du centre de Saint-Macaire[24], fournit de l'industrie lithique associée à une faune incluant le mégacéros[25],[26]. Au Châtelperronien, il est occupé par des hyènes et occasionnellement par l'homme[27].

    Ve siècle

    La commune tient son nom de Maxentius, abbé au Ve siècle.

    Temps modernes

    À la Révolution, la paroisse Saint-Maixant forme la commune de Saint-Maixant. à l'exception d'une partie du territoire paroissial qui est réunie à Saint-Macaire[28].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2009 Jacques Conant    
    juillet 2009 2020 Lucien Gazziero PS Retraité
    2020 En cours Alain Bernardet    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].

    En 2019, la commune comptait 1 994 habitants[Note 8], en augmentation de 13,3 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0058751 0891 0041 0961 0921 0101 1031 082
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0231 089868854855809811809851
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    880868809772726721723682734
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    8309251 0181 2031 3491 2771 3751 3881 760
    2018 2019 - - - - - - -
    1 9451 994-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    « Coupé au 1) de gueules au château couvert d’un corps carré de deux étages flanqué de deux ailes d’un étage avec communs, le tout d’argent et ajouré de sable, adextré d’un peuplier et senestré de deux cyprès sur un mont terrassé, le tout aussi d’argent, à la divise ondée d’azur brochant en pointe, au soleil d’or mouvant de l’angle dextres au chef, au 2) parti en I d’azur à la bande d’argent chargée de trois grappes de raisin de gueules à plomb, celle du centre d’or tigée et vrillée de sinople, les deux autres tigées et vrillées aussi de sinople, accompagnée de deux verres aussi d’argent, l’un en chef l’autre en pointe et en II coupé au A d’or à la tour de gueules ajourée et maçonnée de sable, accostée de deux croisettes aussi de gueules en chef et au B de gueules au léopard d’or. »

    Le statut officiel du blason reste à déterminer.


    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 2 avril 2013.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Sauternes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Saint-Maixant et Sauternes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Sauternes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Saint-Maixant et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Saint-Macaire », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    19. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    20. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. « Lavison à Saint-Maixent, carte interactive » sur Géoportail., carte « IGN classiques » et « Hydrologie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir puis bouger la souris), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
    25. [Bouchud 1965] Jean Bouchud, « Le Cervus megaceros dans le sud et le sud-ouest de la France », Israel Journal of Ecology and Evolution, , p. 24-37 (présentation en ligne).
    26. [Malvesin-Fabre 1946] G. Malvesin-Fabre, « La grotte de Lavison près de Saint-Macaire », Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, t. 93, , p. 196-198 (lire en ligne [PDF] sur wikimedia, consulté en ).
    27. [Lenoir 2000] Michel Lenoir, « La Préhistoire ancienne en Gironde : apport des recherches récentes », Gallia Préhistoire, no 42, , p. 57-84 (lire en ligne [sur persee]), p. 63.
    28. Historique des communes, p. 4, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 2 avril 2013.
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    33. « Classement de l'église », notice no PA00083778, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 6 avril 2011.
    34. « Classement de la statue », notice no PM33000726, base Palissy, ministère français de la Culture, consulté le 6 avril 2011.
    35. « Classement du domaine », notice no PA00083896, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 6 avril 2011.
    36. Site officiel de Malagar, Centre François Mauriac, consulté le 26 septembre 2011.
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