Toulenne

Toulenne (Tolena en gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Toulenne

La mairie (janv. 2010).
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Langon
Intercommunalité Communauté de communes du Sud Gironde
Maire
Mandat
Christian Daire
2020-2026
Code postal 33210
Code commune 33533
Démographie
Gentilé Toulennais
Population
municipale
2 752 hab. (2019 )
Densité 418 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 33′ 33″ nord, 0° 15′ 42″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 34 m
Superficie 6,58 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Langon
(banlieue)
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sud-Gironde
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Toulenne
Géolocalisation sur la carte : France
Toulenne
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Toulenne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Toulenne
Liens
Site web www.mairie-toulenne.fr/

    Ses habitants sont appelés les Toulennais[1].

    Géographie

    Commune de l'unité urbaine de Langon située dans le vignoble des Graves, Toulenne se trouve sur la rive gauche (sud) de la Garonne, à 49 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département et à 1,4 km à l'ouest de Langon, chef-lieu d'arrondissement et de canton[2].

    Les communes limitrophes en sont Langon au sud-est, Fargues au sud-ouest et Preignac au nord-ouest. Sur la rive droite (nord) de la Garonne, se trouvent Verdelais au nord et Saint-Maixant au nord-est.

    Communes limitrophes de Toulenne

    Preignac
    Verdelais

    Rive droite
    Saint-Maixant
    de la Garonne
    Fargues Langon

    La principale voie de communication est la route départementale D1113, ancienne route nationale 113, qui mène à Preignac au nord-ouest et au-delà vers Bordeaux et à Langon à l'est.
    L'autoroute la plus proche est l'autoroute A62 dont l'accès  3 Langon est distant de 1,5 km vers le sud.
    L'accès  Bazas à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 14 km vers le sud.

    La gare SNCF la plus proche est celle de Langon sur la ligne Bordeaux-Sète du TER Nouvelle-Aquitaine distante de 1,1 km vers l'est.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 836 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sauternes », sur la commune de Sauternes, mise en service en 1896[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 825,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 44 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[13], à 13,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Toulenne est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Langon, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[19] et 13 823 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (23,4 %), zones urbanisées (23,3 %), cultures permanentes (23 %), forêts (10,9 %), prairies (10,6 %), eaux continentales[Note 7] (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    L'origine n'est pas certaine mais pourrait venir du latin tholum "voûte" + -ena[25].

    Histoire

    L’origine du nom de la commune viendrait des mots celte tol signifiant impôt et lane désignant un chemin. Toulenne serait ainsi un lieu où étaient perçus des droits de passage[26].

    Pour l'état de la commune au XVIIIe siècle, voir l'ouvrage de Jacques Baurein[27].

    À la Révolution, la paroisse Saint-Saturnin de Toulenne forme la commune de Toulenne[28].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1971 juin 1995 Claude Gaubert PS  
    juin 1995 mars 2001 Pierre Martin PS  
    mars 2001 mars 2008 Jean-Claude Rouxel PS  
    mars 2008 En cours Christian Daire[29] PS Cadre supérieur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Communauté de communes

    Le , la communauté de communes du Pays de Langon ayant été supprimée, la commune de Toulenne s'est retrouvée intégrée à la communauté de communes du Sud Gironde siégeant à Mazères.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

    En 2019, la commune comptait 2 752 habitants[Note 8], en augmentation de 7,71 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    600515583635673658758789784
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    780780816763798801817813816
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    792768725679713702702666717
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    8001 0461 1041 7431 8391 9942 4052 5662 555
    2018 2019 - - - - - - -
    2 7302 752-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église néogothique Saint-Saturnin a été reconstruite en 1833 sur la base d'une nef datant du XIIe siècle[34] : un porche à deux entrées, surmonté d'un clocher, a été ajouté au corps du bâtiment roman mais les deux accès de ce porche ne communiquent pas avec la nef de l'église.

    Vie locale

    Poste, école primaire publique, école primaire des gens du voyage créée en septembre 1984 (terrain d'accueil en 1980), maison de retraite, crèches, gîtes.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Nom des habitants des communes françaises sur habitants.fr, consulté le 23 juin 2011.
    2. Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 40 km pour Bordeaux et 1,7 km pour Langon. Données fournies par Lion1906.com, consulté le 23 juin 2011.
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Sauternes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Toulenne et Sauternes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Sauternes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Toulenne et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Unité urbaine 2020 de Langon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    20. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. Boyrie-Fénié (B.), Dictionnaire toponymique des communes, Gironde, InÒc/CAIRN, 2009.
    26. Site officiel de la commune, chap. La Ville, rubr. Historique, consulté le 13 août 2010.
    27. Jacques Baurein, Variétés Bordeloises, t. 3, Bordeaux, , 2e éd. (1re éd. 1786) (lire en ligne), article 6.II, pages 224-227
    28. Historique des communes, p. 66, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 26 mars 2013.
    29. Commune de Toulenne sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 23 juin 2011.
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    34. Source : Église Catholique en Langonnais, consulté le 13 août 2010.
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