Saint-Maurice-d'Ibie
Saint-Maurice-d'Ibie est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Maurice.
Saint-Maurice-d'Ibie | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Largentière | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Berg et Coiron | ||||
Maire Mandat |
Pierre-Henri Chanal 2020-2026 |
||||
Code postal | 07170 | ||||
Code commune | 07273 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
217 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 9,3 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 30′ 07″ nord, 4° 29′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 174 m Max. 490 m |
||||
Superficie | 23,3 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Berg-Helvie | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
Géographie
Longue d'une trentaine de kilomètres, la vallée de l'Ibie naît au pied du Coiron à Villeneuve de Berg et prend fin à la rencontre de l'Ardèche. Sa rivière est un véritable oued asséché la majeure partie de l'année. Beaucoup de murs de maisons sont construits avec les galets charriés par l'Ibie. Essentiellement calcaire, la vallée de l'Ibie, lorsqu'elle s'élargit, est tapissée d'alluvions rendant ses versants fertiles. On y trouve surtout de la vigne, mais aussi de la lavande et un peu de céréales.
Communes limitrophes
Saint-Maurice-d'Ibie est limitrophe de six communes[1], toutes situées dans le département de l'Ardèche et réparties géographiquement de la manière suivante :
Rochecolombe | Villeneuve-de-Berg | Saint-Andéol-de-Berg | ||
N | Valvignères | |||
O Saint-Maurice-d'Ibie E | ||||
S | ||||
Lagorce | Gras |
Urbanisme
Typologie
Saint-Maurice-d'Ibie est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,2 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Saint-Maurice-d'Ibie se situe dans la vallée de l'Ibie. C'est l'église Saint-Maurice qui donna son nom au village. Très endommagée durant les guerres de religion, elle a néanmoins conservé son porche roman à grosses voussures concentriques. Celui-ci est surmonté d'un claveau sculpté figurant un chrisme entouré d'une fine torsade. On remarquera à l'intérieur de l'église, une demi-coupole peinte au XIXe siècle de médaillons naïfs. Elle est inscrite aux monuments historiques.
Le hameau des Salelles est rattaché à Saint-Maurice-d'Ibie. Malgré la destruction dans les années 1930 de plusieurs passages voûtés lors de l'aménagement de la route, il possède encore des maisons restaurées avec escalier extérieur, deux fours à pain (un communal et un privé), des couradous (terrasses couvertes où l'on dévidait la soie des vers à l'abri des arcades) et des passages voûtés. De hauts cyprès signalent, un peu à l'écart du hameau, un petit cimetière protestant familial.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Vichy a implanté à Saint Maurice d'Ibie un camp de travailleurs étrangers, essentiellement espagnols et pour une part arméniens. L'historien Hervé Mauran a écrit l’histoire de cette structure dans son livre En surnombre...[9].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2019, la commune comptait 217 habitants[Note 2], en diminution de 2,69 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
Saint-Maurice-d'Ibie est un petit village, départ de randonnées de longueurs variées, avec en son centre un grand pré accessible au public à l'ombre des cyprès : il y a une aire de jeux et de pique-nique, un terrain de volley, une table de ping-pong et un terrain de pétanque spécialement aménagé.
Le hameau des Salelles propose également une aire de jeux et de pique-nique. Le « Trou de la Lune » est une rare retenue d'eau de l'ancien moulin, avec une plage de galets.
La fête votive annuelle du village se déroule les 14 et :
- le : concours de pétanque + prix, et soirée concert gratuit en plein air ;
- le : animations et stands divers tout le jour : tir à l'arc et à la carabine, pêche à la ligne, atelier dessin/peinture, balade à poney, tournoi de foot à 5, concours de pétanque... Défilé de chars l'après-midi. Suivi, en fin de journée, d'un buffet campagnard en plein air, et d'un bal de clôture.
Le vin fait également partie de la richesse du terroir.
Personnalités liées à Saint-Maurice-d'Ibie
- Étienne Hajdu, sculpteur et graveur, y a résidé. Denise Colomb l'y a photographié en 1957[14].
- Oscar Chelimsky (1923-2010), peintre américain, y séjourne de 1954 à 1970.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales », sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « en surnombre ...». Un camp de travailleurs étrangers en France. Paru en janvier 2001 aux éditions Peuple Libre/Notre Temps, avec une préface de Pierre Broué.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Photographie de Denise Colomb
Liens externes
- Portail des communes de France
- Portail du Massif central
- Portail de l’Ardèche