Saint-Pantaléon (Lot)
Saint-Pantaléon est une ancienne commune française, située dans le département du Lot en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Pantaléon.
Saint-Pantaléon | |
Le village. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Cahors |
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton de Montcuq |
Statut | Commune déléguée |
Code postal | 46800 |
Code commune | 46285 |
Démographie | |
Population | 269 hab. (2016 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 22′ 09″ nord, 1° 16′ 00″ est |
Altitude | 193 m Min. 175 m Max. 302 m |
Superficie | 19,37 km2 |
Élections | |
Départementales | Luzech |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Barguelonne-en-Quercy |
Localisation | |
Elle tirait son nom du saint éponyme, saint Pantaléon.
Géographie
Village du Quercy Blanc, à 20 km au sud-ouest de Cahors et à 100 km au nord de Toulouse. Il est traversé par le ruisseau Fraysse, affluent de la Petite Barguelonne.
Le Quercy Blanc est une région de grands plateaux calcaires blancs entrecoupées de vallées fertiles à cheval sur le sud du Lot et le nord du département de Tarn-et-Garonne.
Accès par l'ancienne route nationale 653 entre Cahors et Montcuq.
Communes limitrophes
Toponymie
Le toponyme Saint-Pantaléon, en occitan Sent Pantaleon, est basé sur l'hagiotoponyme chrétien Pantaléon de Nicomédie[2].
Pantéleimon de Nicomédie (en grec, o Άγιος Παντελεήμων) ou Pantaléon était médecin. Les Romains le condamnèrent à la décapitation pour avoir aidé les pauvres, mais il échappa à six tentatives d'exécution. Il fut canonisé plus tard avec le nom de Pantaleone. Il fut même saint patron des médecins.
Saint Pantaléon est le saint protecteur (San Pantaleone) de Venise. Prénom très usité dans la ville, il en devient un sobriquet pour définir les habitants de la ville ; À ne pas confondre avec le Pantalon de la Commedia dell’arte (en italien Pantalone ou Panthalon), personnage « bouffonnement hypocrite»[3] qui portait une culotte longue, costume allant du cou aux pieds et dont les chausses tombaient droites, ce qui, par glissement (antonomase), a donné le mot "pantalon"[4].
Histoire
Telles quelles, quelques données relevées sur les microfilms des archives départementales...
La demande concernait les documents concernant Saint-Pantaléon. Seuls ces microfilms pouvaient être consultés. D'autres documents existent, plus complets ou plus explicites (registres divers), mais il faut pour y accéder une autorisation en bonne et due forme des services compétents. Reste donc à transformer ce puzzle - ou cet exercice à trous - en une véritable histoire.
Notes :
- les parties illisibles sont représentées par [---]
- les mots incertains sont suivis de [?]
[---] de Saint-Gili qui se disait descendant de Raymond de Saint-Gilles avait seigneurie de Saint-Pantaléon, de Saint-Martial et château Saint-Gery à Lascabanes.
1263 Raymond de Saint-Gili seigneur de Saint-Pantaléon signe un acte à Montcuq.
1464 Au repaire de Saint-Pantaléon mariage d'Esclarimonde de Saint-Gili, fille du marquis de Saint-Gili damoiseau seigneur de ce repaire, avec noble Pons de Ulmès, fils de feu noble Bern de [---]. Elle [---] pour dot 300 [---] d'or, de 10 gros [---], 2 robes au palandral[?] fourrées, 2 gouelles[?], 2 capuces, 1 beau drap de France ou d'Angleterre. Témoins : les curés de Saint-Pantaléon et de Counoul[?], Bert, de Saint-Gery, Jean de Saint-Gili seigneur de Péchaurié.
1478 Mariage d'une autre fille, Hélène de Saint-Gili avec [---] Jean Brunet, bourgeois de Villeneuve-sur-Lot.
1490 Nicaise de Saint-Gili, fils du même marquis, exécuteur testamentaire de Jean de Belcastel.
1555 Noble Jehan de Saint-Gili seigneur de Saint-Pantaléon.
1598 Noble Jacques de Saint-Gili.
[---] En l'archiprêtré[?] des Vaux de Névège avec Saint-Martial comme annexe, de collation épiscopale mais récemment unie au Chapitre et le [---] Dumas [---] archidiaconat de Cahors, dont le titulaire est patron de la paroisse. En août 1251, Maître Géraud recteur, partage quelques dîmes[?] avec le Commandeur de Carnac (Haute-Garonne).
1327 Hugues de Roger ou Rougier. En décembre 1344, à la mort du recteur Pierre Roger (ou Rougier), la réserve est mise par le pape sur sa paroisse, et, le même jour, elle est conférée à Pierre Majeur (ou Maire, Majoris) chanoine de Sainte-Radegonde de Poitiers, chapelain de quelque cardinal.
1379 Raymond Faure
138(?) collation confirmée à Géraud Faure mais en 1361, Gasbert[?] de Vayrac avait remplacé Pierre Majeur décédé.
1443 Pierre Terralts (ou Gerralts) dont le nom revient [---] dans les actes des notaires de Montcuq.
1455 accord pour les limites du dioçaise[?] avec le curé de Lascabanes.
1458 [---] il reçoit le testament du curé de Bagat.
1462 il fait un compromis au sujet des limites du diacaise[?] avec le curé de Villesèque. Ce compromis a pour témoins le Comm[---] de Trébaïre, Pons Coaltrac[?] marquis de Saint-Gili, seigneur de Genebiade[?], Bern de Blanquefois, damoiseau ; les arbitres sont le curé de Sainte-Croix, Bertrand de Saint-Gili, damoiseau, Jean Rouichon[?], chartreux de Cahors.
1491 Me Mathieu de la Porte, docteur es décrets, chapelain pontifical, auditeur des causes, demande l'union à son église de celle de Sauzet et création d'un vicaire dans chaque paroisse pour le service des âmes. Le pape règle qu'à la mort ou démission dudit Mathieu, l'union [cessera ou cassera] et le vicaire restera recteur.
1495-1514 Jacques de Saint-Gili [---] a pour successeur Antoine de Saint-Gili.
1515 Jean d'[Anglars ou Anquars] fils de Guillaume est mentionné comme curé dans le testament de son père, mais de nouveau en 1516, il est dit qu'Antoine de Saint-Gili remplace Jacques. Antoine, décédé, a pour successeur Raymond de Doumer le 31 août 1522, et en mars 1523 Jean de [Pouget ou Rouget] hôtelier de l'abbaye de Moissac en faveur de qui Jacques de Saint-Gili résignait.
1527 Raymond de Domec, vicaire général de Cahors.
1542 Basile de Ferrières, scripteur de la familia pontificale, fait avoir la paroisse à son commensal François Patr[---]. Vers cette date le prieur de Saint-Pantaléon, le grand archidiacre, c'est noble et honorable homme Maître Paul de Mycots de Lusca[---] prieur de Clairvaux en Rouergue, qui le 1er juin 1545 [---] à Antoine Bordasquier[?] bourgeois, Cosme [Fouau ouForeau] apothicaire. Il avait aussi l'église Saint-Privat de Montcuq. Il est appelé seulement recteur dans un acte de 1557.
1660 Maître Giraud Griffoul [---] du curé d'Albas.
1696 François Frégals
en 1724 prieur [---] Emmanuel Gabiot de Ciniac de Iversac[?] bachelier en théologie, Grand-archidiacre (bulle du pape).
1724-1744 Antonin Bley recteur
1753 Bern[---]Jos Couture[?] vicaire de [---], de Sauzet.
1773 François Froment dut prêter le serment constitutionnel ; il est présent comme [---] au synode de M. Danglars.
1779 Jean-Baptiste Séguy prête serment et reste en place. Le prêtre François Louis Taillade fait quelque temps le service.
1786 Barg[---] nommé curé de [---] les reliques de Saint Pantaléon, chapelle privée chez M. [Gleize ou Gleizes][?] de Raffin.
Le , la commune fusionne avec Bagat-en-Quercy et Saint-Daunès pour former la commune nouvelle de Barguelonne-en-Quercy dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [5].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[7].
En 2016, la commune comptait 269 habitants[Note 1], en augmentation de 9,35 % par rapport à 2010 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Événements
La fête du village se déroule le dernier dimanche de juillet, près du 27 juillet qui est le jour de la Saint-Pantaléon.
C'est une fête typique de la région avec orchestre "variétés musette" et grand repas rassemblant plusieurs centaines d'habitants et de vacanciers.
Économie
Culture locale et patrimoine
Architecture
Comme dans tout le Quercy Blanc, on peut admirer de superbes maisons en pierre de calcaire blanc avec leur bolet (terrasse couverte).
Lieux et monuments
- Église Saint-Pantaléon du XIIe siècle et son clocher. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1925[10].
- Le clocher de l'église.
- L'intérieur de l'église.
Personnalités liées à la commune
- Bernard Frézals (Saint-Pantaléon 22 novembre 1672-Braine (Aisne) 14 mars 1751), écuyer, conseiller du roi, garde du corps du maréchal Louis François de Boufflers à Milly-sur-Thérain, receveur du comté de Braine (Aisne), subdélégué de l'Intendant de Soissons. Il est issu d'une famille de la bourgeoisie locale et à l'origine d'une lignée aristocratique comprenant plusieurs officiers généraux et un ambassadeur.[11]
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN 2-910540-16-2), p. 122-123.
- Malina Stefanovska, La politique du cardinal de Retz : passions et factions, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 216 p. (ISBN 978-2-7535-0613-8 et 978-2-7535-4673-8, lire en ligne)
- « INTRODUCTION: THE BACKGROUND », dans The Paris of Henry of Navarre as Seen by Pierre de l'Estoile, Harvard University Press (ISBN 978-0-674-43584-1, lire en ligne), p. 1–28
- Jérôme Filippini, « Arrêté n°DCL/2018/035 portant création de la commune nouvelle "Barguelonne-en-Quercy" », Recueil des actes administratifs spécial n°46-2018-089, , p. 8-10 (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Église Saint-Pantaléon », notice no PA00095248, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Gauthier LANGLOIS, « La correspondance amoureuse d’un financier en Languedoc avec la femme de chambre de la princesse de Condé (XVIIIe siècle) », sur Paratge, (consulté le )
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