Saint-Rémy-du-Val
Saint-Rémy-du-Val est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 501 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Le Val (homonymie).
Saint-Rémy-du-Val | |||||
Saint-Rémy-du-Val vue depuis les ruines du château. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | Mamers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Maine Saosnois | ||||
Maire Mandat |
Fabienne Ménager 2020-2026 |
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Code postal | 72600 | ||||
Code commune | 72317 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Valois | ||||
Population municipale |
501 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 20′ 59″ nord, 0° 15′ 17″ est | ||||
Altitude | Min. 98 m Max. 210 m |
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Superficie | 16,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Mamers | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Saosnois.
Géographie
Saint-Rémy-du-Val est une petite commune rurale du Saosnois, sise à l'orée de la vaste forêt de Perseigne, dans le département de la Sarthe et l'arrondissement de Mamers. Le bourg de Saint-Rémy est à 9 km à l'ouest de Mamers, 18 km au sud-est d'Alençon et à 51 km au nord du Mans.
Une route à circulation importante traverse le nord de la commune (sans passer par les deux bourgs de Saint-Rémy et du Val) : la route départementale 311 (Alençon à Mamers). La route départementale 310 et la route départementale 117 passent en outre par le bourg de Saint-Rémy. Plusieurs chemins vicinaux relient entre eux et aux bourgs les hameaux et fermes isolées.
Le réseau hydrographique de la commune est relativement dense, en raison de son emplacement au pied des collines boisées de Perseigne, véritable château d'eau de la région. La Bienne traverse la commune du nord au sud-est. Principal cours d'eau de la commune, la plupart des autres ruisseaux qui y coulent en son tributaires : ruisseau du Val, ruisseau de la Vieille Ville. L'est de la commune, sur le haut du plateau, est en revanche dépourvu de cours d'eau.
La commune comprend deux bourgs, Saint-Rémy au centre, et le Val plus au nord, jadis chefs-lieux l'un et l'autre de deux paroisses et communes distinctes, qui ont fusionné en 1965 pour former l'actuelle commune de Saint-Rémy-du-Val.
Comme dans tout l'Ouest de la France, les écarts et fermes isolées sont nombreux :
- Château du Val-Pineau
- la Basse-Cour du Val-Pineau
- le Moulin du Val
- la Commune
- la Trotterie
- l'Epine
- la Boisselière
- Chaumitton
- la Hygotière
- Pont-Maillard
- la Margotière
- la Hutellerie
- le Prieuré
- Clinchemore
- la Maladrie
- la Croix aux Asniers
- la Petite Métairie
- le Pressoir
- le Fourneau
- les Gasneries
- Bécherel
- Haut-Bécherel
- le Parc-Sec
- le Logis de Moullins
- la Basse-Cour de Moullins
- le Bas-Moullins
- Verzé
- les Tuiles
- Beauséjour
- la Buchaille
- la Haute-Buchaille
- Le Pont
- la Berrurie
- le Pont-Gaillard
- la Lande.
- Entrée de Saint-Rémy-du-Val.
- Plaque de cocher.
Urbanisme
Typologie
Saint-Rémy-du-Val est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,7 %), prairies (13,1 %), forêts (3 %), zones urbanisées (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Saint Remi du Plain avant 1801, puis Saint-Rémy-du-Plain et enfin Saint-Rémy-du-Val depuis la fusion avec Le Val au . La commune voisine du Val comptait à l'époque 47 habitants. Charles de Gaulle, alors président de la République, est venu sceller cette union[réf. nécessaire].
Le gentilé est Valois.
Histoire
Le Saosnois fut occupé très tôt, c'était un pagus gallo-romain, dont la petite capitale, Saosnes, se situe à 3 km au sud du bourg de Saint-Rémy. Petit pays « tampon » entre le Perche, le comté d'Alençon, et le Maine, le Saosnois, s'il a subi au cours de l'histoire les influences de ces trois voisins, peut cependant être considéré comme mainiot. Il a ainsi toujours relevé du diocèse du Mans et appartient à la Sarthe depuis la Révolution.
Les 9 et a lieu une grande bataille entre d'une part les Armagnacs qui tiennent la forteresse de Saint Rémy du Plain, et d'autre part les Bourguignons commandés par Waleran de Luxembourg. Malgré le renfort de Raoul IV de Gaucourt qui vient au secours des assiègés, les Bourguignons remportent une victoire décisive. Les défenseurs de la forteresse se rendent.
Deux paroisses constituaient jadis le territoire de l'actuelle commune. Le Val, ou Val-Pineau (autrefois Notre-Dame-du-Val), précocement dépeuplé, déchu de son statut de paroisse dès le milieu du XIXe siècle. La commune correspondante, quant à elle, lui survécut plus longtemps, mais dut fusionner avec sa voisine en 1965, alors qu'elle ne comptait plus que 47 habitants.
Saint Rémi du Plain avant 1801, puis Saint-Rémy-du-Plain et enfin Saint-Rémy-du-Val depuis la fusion avec Le Val au , fut toujours un bourg plus important, du fait de son établissement le long de la route de Sillé-le-Guillaume à Mamers, à proximité d'une ancienne voie romaine.
L'élasmosaure de Saint-Rémy-du-Val
Le squelette de ce reptile marin a été découvert au XIXe siècle lors des travaux de réaménagement de la route entre Mamers et Fresnay-sur-Sarthe. Il fut signalé pour la première fois par le géologue Jacques Triger (1801-1867) lors de la séance du de la Société géologique de France (Brignon, 2016)[9]. L'ingénieur en chef Étienne Jacques Charles de Capella (1806-1896) qui supervisait les travaux, prit les dispositions nécessaires pour conserver ce spécimen unique et assura son dépôt au Musée du Mans (ancien nom du Musée Vert, le musée d'histoire naturelle de la ville du Mans). Le squelette a été mis au jour dans des roches appartenant à l'étage aalénien du Jurassique. Cet étage daté de 175 millions d'années correspond dans la région de Mamers à un milieu marin de faible profondeur proche du littoral de l'époque.
Le squelette a été étudié et déterminé en 2005 par les chercheurs du laboratoire de paléontologie des vertébrés du Muséum national d'histoire naturelle. Il s'agit d'un plésiosaure, plus précisément du groupe des élasmosaures. Ces grands prédateurs marins sont apparus au Trias et ont disparu avec les dinosaures à la fin du Crétacé, il y a 65 millions d'années.
Ce spécimen est relativement complet. Il comprend notamment 58 vertèbres à partir desquelles il a été possible d'estimer la longueur totale de l'animal entre 3,50 et 4 mètres. L'étude des vertèbres a également permis de conclure que cet élasmosaure était un adulte. En revanche, l'absence de crâne empêche une détermination exacte du genre et de l'espèce. L'élasmosaure de Saint-Rémy-du-Val est, à ce jour, le deuxième plésiosaure le plus complet de France. Il est même le plus complet au monde pour l'étage aalénien. Il s'agit donc d'un spécimen d'une grande valeur scientifique pour comprendre l'évolution de ces prédateurs disparus.
En 2006, l'équipe du Musée Vert a réalisé une reconstitution à taille réelle de cet élasmosaure. Le squelette et cette reconstitution sont exposés en permanence au Musée Vert, dans la salle « Jurassique Sarthe ».
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2019, la commune comptait 501 habitants[Note 4], en diminution de 10,22 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Rigomer-et-Saint-Rémy, des XIIe, XVe et XVIe siècles, classée au titre des monuments historiques en 1911[18]. Tour-clocher du XIIe siècle coiffée d'un toit en bâtière.
- Château du Val Pineau, dans un parc boisé, construit par la famille Clinchamps au XVe siècle, remanié et agrandi par les marquis Pineau de Viennay au XVIIIe siècle. Devenu propriété de la famille Vienne en 1957, le parc du château abrita un zoo pendant plusieurs années. Pigeonnier.
- Manoir dit Logis de Moullins, des XIIIe, XIVe, XVe et XVIe siècles, inscrit au titre des monuments historiques en 1926[19].
- Manoir de Clichemore, du XVe au XVIIIe siècles.
- Ensemble castral de Saint-Rémy-du-Val, des XIe et XIIe ou XIIIe siècles, inscrit au titre des monuments historiques en 2015[20].
- Motte féodale de Lurson.
- Chapelle gothique Notre-Dame-de-Toutes-Aides, du XIVe siècle.
- Chapelle du Val, ancienne église paroissiale de la commune du Val.
- Maison de ruralité : musée du chanvre. Ce musée inauguré en , retrace, au travers de trois thématiques, l'histoire du chanvre qui était autrefois une des activités principales exercées dans le Saosnois.
- L'ancienne gare de Saint-Rémy du-Plan et la voie verte du Saosnois.
- Ruines du château.
- La gare et la voie verte.
Activité et manifestations
- Pèlerinage Notre-Dame-de-Toutes-Aides.
Héraldique
Blason | Parti: au 1er de gueules à deux fasces d'or, au 2e d'azur à la barre d'argent. |
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Détails |
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 510
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Alençon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Brignon A., « L'élasmosaure de Saint-Rémy-du-Val », Fossiles, Revue française de Paléontologie, no 25, , p. 40-43.
- « Ouest-france.fr - Le maire de Saint-Rémy-du-Val a remis sa lettre de démission au préfet » (consulté le ).
- « Ouest-france.fr - Laurent Fremon élu maire de Saint-Rémy-du-Val » (consulté le ).
- « Municipales à Saint-Rémy-du-Val. Fabienne Ménager prend les commandes de la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Les nouveaux maires et adjoints déjà élus en Sarthe », Le Maine libre, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Église », notice no PA00109956, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir dit Le Logis de Moullins », notice no PA00109957, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ensemble castral », notice no PA72000048, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Brignon A., 2016, L'élasmosaure de Saint-Rémy-du-Val, Fossiles, Revue française de Paléontologie, n°25,40-43.
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