Saint-Sauvant (Charente-Maritime)
Saint-Sauvant est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Saint-Sylvanais et les Saint-Sylvanaises[1].
Pour les articles homonymes, voir Saint-Sauvant.
Saint-Sauvant | |||||
![]() La rue du Paradis et l'église | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Saintes | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saintes | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marc Audouin 2020-2026 |
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Code postal | 17610 | ||||
Code commune | 17395 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Sylvanais | ||||
Population municipale |
481 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 68 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 44′ 24″ nord, 0° 30′ 10″ ouest | ||||
Altitude | Min. 8 m Max. 79 m |
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Superficie | 7,05 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saintes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chaniers | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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La commune appartient également depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le conseil général afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang…)[2].
Géographie
Localisation et accès
La commune de Saint-Sauvant se situe dans le centre-est du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique »[3], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
Elle est située à mi-chemin de Saintes et de Cognac, sur la rive droite de la Charente.
Saint-Sauvant est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Saint-Sauvant est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (32,2 %), terres arables (25,5 %), forêts (23 %), cultures permanentes (19,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la commune provient d'une déformation du nom de saint Sylvain, évêque de Gaza au IIIe siècle et martyr. Durant la période révolutionnaire, la commune fut rebaptisée Silvain-la-Roche[10].
Histoire

Saint-Sauvant était traversé d'ouest en est par l'ancienne voie romaine de Saintes à Lyon, la voie d'Agrippa, qui coupait là la vallée du Coran. Elle empruntait vraisemblablement vers l'est la vallée du Pidou, avant que son tracé devienne rectiligne à partir de Lorgère et Tatre en direction de Cherves-Richemont (Charente)[11].
Politique et administration
Liste des maires
Région
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Intercommunalité
Jusqu'à la fin de l'année 2012, la commune de Saint-Sauvant faisait partie de la Communauté de communes Vignobles et Vals boisés du Pays Buriaud qui comprenait dix communes ; cette dernière a fusionné avec la Communauté d'agglomération de Saintes le [12].
Depuis , Saint-Sauvant fait donc partie de la Communauté d'agglomération de Saintes dont le siège administratif est situé à Saintes.
Fiscalité
La fiscalité est d'un taux de 9,51 % pour la taxe d'habitation, 16,27 % sur le foncier bâti, 49,03 % sur le non bâti et 18,79 % de taxe professionnelle, et comme la communauté de communes prélève sur l'ensemble des quatre taxes, respectivement 1,67 %, 3,25 %, 8,06 % et 3,07 % cela donne au total et avant que s'y ajoutent le département et la région, 11,18 % pour la taxe d'habitation, 19,52 % sur le foncier bâti, 57,09 % sur le non bâti et 21,82 % de taxe professionnelle(chiffres 2007).
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[13].
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2019, la commune comptait 481 habitants[Note 3], en diminution de 3,22 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,7 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 254 hommes pour 233 femmes, soit un taux de 52,16 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,85 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
Église Saint-Sylvain
Campée au sommet d'un promontoire dominant le village et la vallée du Coran, l'église Saint-Sylvain date essentiellement du XIIe siècle. En dépit de sa position stratégique, elle ne présente que peu de traces de fortifications : seule la tour d'escalier, une partie de la nef et le clocher semblent avoir été renforcés, probablement durant la guerre de Cent Ans. Le sanctuaire est représentatif du style roman saintongeais, notamment en ce qui concerne la structure et l'ornementation du chevet. Celui-ci se distingue par une série d'arcatures d'inspiration lombarde, surmontée de pointes de diamants, ainsi que par la diversité des modillons : représentations animalières, bestiaire fantastique ou encore masques humains.
Basée sur un plan en forme de croix latine, l'église se compose d'une nef unique de trois travées, précédée d'une façade présentant un aspect quasi-militaire du fait de la présence de deux contreforts massifs. Le portail, en plein cintre, est dépourvu de toute ornementation.
À l'intérieur, la nef, qui s'élève en pente douce vers le chœur, est flanquée de croisillons. La décoration intérieure est d'une grande sobriété, cependant les arcs doubleaux reposent sur des colonnes supportant des chapiteaux présentant des motifs végétaux, notamment des feuilles d'acanthe.
Contrairement à la tradition, le clocher est bâti, non à la croisée du transept, mais sur la première travée du chœur. Le carré est marqué par une coupole sur pendentifs, dont le tambour est orné de pointes de diamants. Une abside voûtée en cul de four vient clore l'ensemble. On peut y observer un imposant retable baroque à baldaquin, en bois et stuc, datant du XVIIe siècle. À l'extérieur de l'édifice furent retrouvés plusieurs sarcophages d'époque carolingienne, marquant l'emplacement de l'ancien cimetière paroissial. L'église est classée monument historique depuis 1914[19].
Tour Médiévale

Cette tour rectangulaire forme une sorte d'avant-poste défensif dominant la vallée du Coran et du Pidou[20]. Datant sans doute du XIVe siècle, il semble qu'elle ait appartenu à un château fort ou à une enceinte urbaine aujourd'hui disparue, probablement à la suite de la guerre de Cent Ans. La tour est située en bordure de la falaise, son mur occidental étant établi au pied de celle-ci. Le mur de courtine moderne s'appuyant contre le flanc sud condamne une ancienne archère, ce qui laisse suggérer que la tour ait pu être isolée, seulement reliée au corps de logis du château par une galerie légère. La tour médiévale est classée monument historique depuis 1914.
Lavoir de la Font-Bigot
Aménagé au creux d'un vallon, le lavoir est établi sur l'une des nombreuses sources prenant naissance aux alentours du village. Cette structure de pierre calcaire et bois semble dater du XVIIe siècle. L'histoire nous apprend que des arrêtés furent pris en 1789, interdisant notamment « le lavage des choux et des tripailles dans les eaux de la source ».
Ruelles médiévales

Les principales demeures historiques se répartissent le long d'un axe principal constitué par les rues du Marché et du Paradis, lesquelles conduisent à la place de l'église, au sommet du promontoire. Le village conserve plusieurs maisons médiévales des XIVe siècles et XVe siècles, ainsi qu'un porche en pierre d'apparence militaire : celui-ci délimitait autrefois l'enclos paroissial et le cimetière communal. De celui-ci subsistent plusieurs sarcophages datés de la période carolingienne.
Personnalités liées à la commune
Bourg natal du poète Gustave Fort.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- Treize villages unis pour le meilleur et pour le pire, article de Thomas Brosset paru dans Sud Ouest, 10 février 2011
- Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « La voie d'Agrippa à la limite est de la commune » sur Géoportail..
- « La carte intercommunale de la Charente-Maritime en 2013 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 9 février 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Sauvant (17395) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
- Notice no PA00105229, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Description du ruisseau Pidou sur le site du SANDRE
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