Saint-Sauveur (Meurthe-et-Moselle)

Saint-Sauveur est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Sauveur.

Saint-Sauveur

Chœur gothique de l'ancienne abbaye de Notre-Dame.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes de Vezouze en Piémont
Maire
Mandat
Philippe Arnould
2020-2026
Code postal 54480
Code commune 54488
Démographie
Gentilé Salvatoriens [1]
Population
municipale
35 hab. (2019 )
Densité 1,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 32′ 04″ nord, 6° 58′ 28″ est
Altitude Min. 315 m
Max. 715 m
Superficie 19,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Baccarat
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sauveur
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Saint-Sauveur
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Saint-Sauveur
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Saint-Sauveur

    Géographie

    Le village de Saint-Sauveur, perché à une altitude de 440 mètres, se situe sur les premiers contreforts du massif du Donon, adossé à l'Alsace, et domine la plaine lorraine (Haute Vezouze). C'est l’un des plus pittoresques du piémont vosgien de Meurthe-et-Moselle. Saint-Sauveur est un carrefour de sentiers de randonnées entre les forêts domaniales de Bousson et de Grand Cheneau. Son territoire étendu offre de nombreux abris pour les randonneurs. La Vezouze, qui se jette dans la Meurthe à Lunéville (40 km plus loin) prend sa source à l'extrême est de son territoire.

    Communes limitrophes de Saint-Sauveur
    Parux Petitmont
    Bréménil Grandfontaine
    Bas-Rhin
    Angomont Bionville

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Sauveur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (81,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,9 %), prairies (2,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Le transfert en 1010 sur la montagne de « Saint-Sauveur-en-Vosges » de l’abbaye de Bonmoutier, bénédictine, implantée depuis le VIIe siècle à Val-et-Châtillon (ex-Val de Bonmoutier), est rapporté dans la chronique du moine Richer de Senones (XIIIe siècle). L'abbaye de Saint-Sauveur formait avec celles de Senones, Saint-Dié, Étival, et au cœur Moyenmoutier, la croix monastique des Vosges.

    Richement dotée par ses fondateurs, l’abbaye possédait des forêts jusqu’au Donon entre Sarre et Plaine et avait des possessions dans de nombreux villages du Blâmontois, du Badonvillois, de la vallée de la Plaine et au-delà (près de Nancy et de Toul). Une douzaine de bornes du XVIIe siècle marquant la limite des terres de l’abbaye viennent d’être redécouvertes au pied du Donon.

    Les protecteurs-voués de l'abbaye furent les seigneurs de Turquestein et de Blâmont (branche cadette des comtes de Salm). Entrés en conflit avec la nouvelle abbaye cistercienne de Haute-[Seille ], les bénédictins furent remplacés vers 1188 par les chanoines réguliers de Saint Augustin. L’abbaye fut la nécropole de grands seigneurs de la région, en particulier d’Henri 1er de Blâmont et de Cunégonde de Linange-Dabo. Le splendide gisant de ce couple illustre, exposé à la chapelle des Cordeliers à Nancy(Musée Lorrain) depuis sa découverte à Saint-Sauveur et le don qu'en a fait en 1854 le maire du village, est probablement le plus beau de Lorraine. Henri Ier de Blâmont était sénéchal de Lorraine, voué de Vic/Seille, constructeur des remparts du bourg de Blâmont, de la tour des Voués de Baccarat, l'un des héros du célèbre Tournoi de Chauvency (1285)où il est comparé à Lancelot et représenté à cheval dans deux enluminures conservées à Oxford, dont Anne Azema, de la Boston Camerata (États-Unis), a réalisé une adaptation musicale avec mise en scène (CD du conseil régional de Lorraine en 2006).

    Détruite à plusieurs reprises pendant les guerres de religion, l'abbaye fut abandonnée en 1569 par les chanoines qui partirent s’installer à Domèvre-sur-Vezouze sur leurs terres. Ils laissèrent à Saint-Sauveur un vicaire qui desservait aussi l'ancien ermitage Saint-Jean.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 23 mai 2020)
    Philippe Arnould[9]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Cadre
    Président de la Communauté de communes

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2019, la commune comptait 35 habitants[Note 2], en diminution de 37,5 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    175180183208197258253224245
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    210213181200195192183195185
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1842031311321241011029173
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    635552505148485339
    2019 - - - - - - - -
    35--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    La scierie hydraulique de Machet à turbine, isolée en pleine forêt de Bousson, déjà citée au XVIe siècle, est la dernière de la Haute-Vezouze. Haut-lieu du patrimoine, elle rappelle le film culte « Les Grandes Gueules » dont beaucoup de scènes furent tournées dans les forêts des environs. La scierie se visite autour des thématiques des énergies renouvelables et de l’environnement.

    Édifices religieux

    Église
    Le chœur gothique en grès rose de l’abbatiale est l'unique vestige de l'ancienne abbatiale fondée en 1010, incendiée en 1470, reconstruite début XVIe (après la guerre des Rustauds 1525) et redétruite en 1569 (guerres de Religion). La nef a servi de pierrier. Seul le chœur, converti en église paroissiale (1580), a subsisté. Les parties les plus anciennes sont les colonnettes gothiques de la fin du XIIe siècle prises dans le mur d'entrée. Des traces de polychromie sont visibles sur l’arc triomphal. Les clefs de voûte portent toutes des blasons sculptés surmontés de crosses d’abbés (XVe-XVIe s). Sur l’une d’elles, on lit la date de 1559, dernière restauration de l'église. Un vitrail aujourd'hui disparu occupait la grande fenêtre centrale et représentait le Christ en croix dont le sang était recueilli par deux anges dans des calices. L'abbaye avait une tour porche (sept cloches dont une grosse), un cloître, des dortoirs, des bâtiments agricoles dont les ruines sont décrites en 1640, mais il ne subsiste aucun plan, aucune gravure ancienne (1er dessin en 1701 seulement) et la charte de fondation est perdue. Du dessus de l'enclos monastique délimité par un mur de pierres sèches quasiment intact, la vue embrasse le plateau lorrain et l’ensemble constitue un tableau dont la beauté ne laisse pas indifférent.
    Un colloque universitaire a eu lieu lors du millénaire de Saint-Sauveur en 2010. Il a donné lieu à la publication d'un numéro spécial des Annales de l'Est (voir mairie ou association des Amis de l'abbaye).
    Chapelle de Ton
    Édifiée au milieu de la forêt au fond d’une vallée mystérieuse au pied du col de la Charaille, à l’endroit même où la Vezouze prend sa source. À côté subsistent les ruines d’une ferme dont les vestiges témoignent de son ancienne richesse. À quelques enjambées se rencontrent les quatre départements de Meurthe-et-Moselle, des Vosges, de la Moselle et du Bas-Rhin.
    Chapelle de la Gagère
    Située le long du ruisseau du Val et à proximité de l'étang de la Gagère, cette petite chapelle en pierres de grès rouge est dotée, comme son porche antérieur, d'un toit d'ardoise, en bâtière, d'une porte en fer forgé et d'une fenêtre trigéminée éclairant le chevet[14].

    Héraldique

    Saint-Sauveur
    Blason
    Blasonnement : d'azur semé d'étoiles à six branches d'or à Notre Seigneur à mi-corps bénissant du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    14. « Chapelle de la Gagère à Saint-Sauveur (54) », Petit Patrimoine
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