Saint-Seine-en-Bâche
Saint-Seine-en-Bâche est une commune française située dans le canton de Brazey-en-Plaine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Seine (homonymie).
Saint-Seine-en-Bâche | |||||
Mairie de Saint-Seine-en-Bâche. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Beaune | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Rives de Saône | ||||
Maire Mandat |
Claudine Labouebe 2020-2026 |
||||
Code postal | 21130 | ||||
Code commune | 21572 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
399 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 48 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 07′ 15″ nord, 5° 22′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 180 m Max. 207 m |
||||
Superficie | 8,38 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Brazey-en-Plaine | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Géographie
Sur le territoire de la commune se trouve l'intersection des autoroutes A36 et A39. Elle administre en sus, le hameau de Saint-François, situé à 3 kilomètres au sud.
Communes limitrophes
Les Maillys | Flagey-lès-Auxonne | |||
Laperrière-sur-Saône | N | |||
O Saint-Seine-en-Bâche E | ||||
S | ||||
Samerey | Saint-François (hameau) | Champvans (Jura) |
Urbanisme
Typologie
Saint-Seine-en-Bâche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,3 %), prairies (29,8 %), forêts (20,8 %), zones urbanisées (5,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %), eaux continentales[Note 3] (1,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Origines, Toponymie et étymologie
Le village doit son nom à Saint-Seine (Sanctus Sequanus), ermite puis abbé du VIe siècle établi en Bourgogne, et à Baascha ou Bauscha, mot d'origine gauloise signifiant "bois". Les plus anciens documents connus mentionnant le village sont une Chronique de l'abbaye de Bèze (XIe siècle), et un cartulaire cistercien (XIIIe siècle)[8]. La chronique relate qu'au XIe siècle, le chevalier Geoffroi de Beaumont fait don de cette métairie boisée à l'abbaye de Bèze, qui confirmée dans ses droits par Marteau III, seigneur des Maillys, en fait un hospice puis un prieuré.
Moyen Âge et Ancien Régime
En 1267, le duc de Bourgogne Hugues IV, échange avec le seigneur de Pagny, Hugues d’Antigny, plusieurs petites seigneuries contre Laperrière-sur-Saône, Samerey, Saint-Seine-en-Bâche, ainsi que des terres à Echenon et à Foucherans, pour créer une châtellenie tampon de Laperrière entre le duché et le comté de Bourgogne, qui est élargie en 1272 à Saint-Symphorien-sur-Saône, Les Maillys et Franxault, avant d'être érigée en marquisat au début du XVIe siècle[9].
Saint-Seine-en-Bâche est ainsi administrée par les agents des seigneurs de Laperrière, jusqu'à ce que son propriétaire Edme-Claude Lamy, le fils du marquis, très endetté, vende le village pour 2000 livres, en complément de ses remboursements, à son créancier Nittier Joseph Badouillet, directeur des Salines de Comté.
La desserte religieuse de Saint-Seine-en-Bâche est effectuée par le curé de Laperrière, jusqu'en 1766, date à laquelle le village devient une paroisse distincte[10].
Révolution à fin du Second Empire (1789-1870)
Lors de la Révolution, le châtelain, parce que bourgeois, conserve ses biens. Néanmoins, la municipalité lui demande d'ôter un chiffre qui se trouve à l'entrée de sa demeure, qu'elle assimile à un blason.
En 1791, une maison curiale et rectoriale est construite pour le curé du village.
À partir de 1792, les républicains, par souci de suppression des références religieuses et d'Ancien Régime, renomment Saint-Seine-en-Bâche, Beau-Séjour[11].
En 1800, Napoléon Bonaparte rattache la commune au canton de Belle-Défense (Saint-Jean-de-Losne), et à l'arrondissement de Beaune; puis rend son nom initial au village, en 1813.
À la suite de défaite des troupes françaises à Waterloo, en 1815, la France, occupée par la Coalition jusqu'en 1818, est sommée de payer 700 millions de francs de réparations de guerre[12], à quoi Saint-Seine-en-Bâche contribue à hauteur de 2144 francs.
Vers 1825, le château entre en possession d'Augustin Piramont de Candolle, professeur à Genève, puis de M. de Magnoncourt, député du Doubs, dans les années 1830.
En 1843, la municipalité interdit la mendicité, devenu trop voyante.
Entre 1846 et 1848, les conservateurs font la "chasse aux socialistes" : l'instituteur, l'adjoint au maire, le garde forestier sont inquiétés.
Le château est racheté par la famille Lamy, et Louis-Napoléon Bonaparte reçoit presque l'unanimité des voix du village, lors de l'élection présidentielle. De même, il recueille 85 des 116 votes exprimés lors du plébiscite de 1851, et les candidats bonapartistes remportent toutes les élections jusqu'en 1865.
En 1865, la commune finance l'achat d'une pompe à incendie, et la construction de la nouvelle mairie-école, l'année suivante.
En 1869, l'étang est asséché, pour des raisons de santé publique.
Lors de la défaite française de 1870, la commune contribue, à hauteur de 8000 francs, à la réparation de guerre payée par la France, à l'occupant prussien[10].
Troisième République (1870-1940)
En 1874, une fromagerie est créée.
En 1888, une bascule est construite au cœur du village.
En 1901, le premier arrêt de bus, de la ligne Auxonne-Saint-Jean-de-Losne, est construit.
En 1903, la commune fait ériger un monument à la mémoire du lieutenant Bergé, tué en 1897 à Madagascar, inauguré par le sénateur Ricard.
En 1904, le sénateur Magnin inaugure le pont reliant Saint-Seine-en-Bâche aux Maillys.
Entre 1906 et 1908, la commune fait installer des câbles téléphoniques. Le village compte 7 téléphones jusqu'en 1974.
En 1912, une intense dératisation est effectuée dans les champs du village, qui subissent les ravages des rongeurs.
En 1914, le radical Camuset, candidat à la députation, reçoit le soutien de Saint-Seine-en-Bâche. Cette même année, la commune entame les travaux d'électrification, vite interrompus par la guerre, mais repris dès 1919.
En 1919, le village compte 13 "enfants" mort pour la Patrie, et le maire Petet, refuse d'organiser des réjouissances pour fêter le retour de la paix, qu'il trouve indécentes.
En 1938, un terrain de sport est aménagé à la sortie du village[10].
Après la défaite française de 1940, les Allemands investissent la mairie, jusqu'à ce que le village soit libéré par les troupes débarquées en Provence.
Depuis 1945
Dans les années 1960, l'eau fait son entrée dans les foyers, et le château d'eau, entre Saint-Seine-en-Bâche et Laperrière-sur-Saône, est construit[10].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 399 habitants[Note 4], en augmentation de 23,53 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- substructions de l'ancien prieuré (meix chaumelle, meix des « Poils Rouges », Pré Martenot).
- église Saint-Janvier (sarcophages sous le clocher).
- château (maison bourgeoise privée).
- monument aux morts.
- Église paroissiale.
- Monument aux morts.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Simonnet Jules, Foisset Paul, Voies romaines du département de la Côte-d'Or et répertoire archéologique des arrondissements de Dijon et de Beaune, commission des Antiquités du département de la Côte d'Or, Lamarche, Dijon, 1872
- Courtépée Claude, Description du duché de Bourgogne, tome 2, Causse, Dijon, 1777 (1re édition)
- Chenevoy Serge, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre II, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Seine-en-Bâche », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Malet Albert, Isaac Jules, Malet & Isaac, Hachette, Paris, 1929
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Articles connexes
Liens externes
- Portail de la Côte-d’Or
- Portail des communes de France