Saint-Sernin-du-Bois

Saint-Sernin-du-Bois est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est labellisée Cité de Caractère de Bourgogne Franche-Comté depuis 2019.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Sernin.

Saint-Sernin-du-Bois

Saint-Sernin-du-Bois, vue du barrage.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines
Maire
Mandat
Pascale Fallourd
2020-2026
Code postal 71200
Code commune 71479
Démographie
Gentilé Saint-Serninois

Saint-Serninoise

Population
municipale
1 758 hab. (2019 )
Densité 120 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 50′ 27″ nord, 4° 26′ 05″ est
Altitude Min. 318 m
Max. 537 m
Superficie 14,67 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Le Creusot
(banlieue)
Aire d'attraction Le Creusot
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Creusot-2
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sernin-du-Bois
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Sernin-du-Bois
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Saint-Sernin-du-Bois
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Sernin-du-Bois
Liens
Site web mairiesaintsernindubois.fr

    Géographie

    Communes limitrophes

    Antully
    Marmagne N Saint-Firmin
    O    Saint-Sernin-du-Bois    E
    S
    Le Creusot

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Sernin-du-Bois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine du Creusot, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 32 959 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Creusot dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,7 %), prairies (24,5 %), zones urbanisées (15,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), eaux continentales[Note 3] (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Nombreuses légendes faisant référence à des saints guérisseurs et à des sources miraculeuses : saint Freluchot, saint Plotot (comprendre : Protais). La fontaine de Saint-Plotot était réputée guérir les enfants attardés ainsi que de la stérilité (pèlerinages les vendredis seulement, avant le lever du soleil, à répéter trois fois)[11].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1947 Morain Louis SE Maire
    1947 mai 1953 Bouillet Ernest SE Maire
    mai 1953 mars 1971 Boyer Pierre PCF Maire
    mars 1971 mars 2001 Simonin Joseph PCF Maire
    mars 2001 2020 Hippolyte Jean-Marc PS Maire, conseiller départemental
    2020 en cours Fallourd Pascale DVG Maire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2019, la commune comptait 1 758 habitants[Note 4], en diminution de 5,69 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7677069679811 0551 1021 2381 3731 505
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5801 7271 5041 6041 6861 7091 7601 7491 804
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7031 7651 8641 7131 5421 3801 2581 2881 265
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 2231 1141 2321 6461 8551 7201 7741 7891 864
    2018 2019 - - - - - - -
    1 7751 758-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église, comprise au sein de bâtiments ayant appartenu jadis à un ancien prieuré. Son chœur est roman (XIIe siècle) et son transept, avec croisée portant le clocher, du XIIIe siècle. La nef, précédée d'un narthex – construit aux frais de l'abbé Jean-Baptiste-Augustin de Salignac-Fénelon –, a été reconstruite en 1767[16].et Baptême du Christ). Restauration du XXIe siècle : les statues du XVIIIe siècle, retables et autels des chapelles latérales sont restaurés et les bancs de la nef sont refaits à l’identique. Le clocher orné d’un coq, quant à lui, a été reconstruit tel qu’il était avec des tuiles en bois (tavaillons) et béni en 2018 par le père F. Dumas, curé de la paroisse Saint-Joseph Ouvrier.[17]
    • Les bâtiments de l'ancien prieuré de Saint-Sernin-du-Bois (fondé sous saint Colomban), qui fut rattaché en 1280 au prieuré de Saint-Christophe-en-Bresse (bâtiments dans lesquels est installée la mairie)[18]. De ces bâtiments subsiste, notamment, un imposant donjon, élevé en 1356, dont les murs ont deux mètres d'épaisseur et qui comprenait cinq étages desservis par un large escalier[19].
    • De nombreuses croix, dont la très ancienne croix Fichot qui donna son nom à l'unique maison forestière de l'O.N.F.
    • Le barrage de Saint-Sernin-du-Bois, qui a donné naissance au lac bordant le village ; il a été construit pour alimenter la ville du Creusot, à six kilomètres, et les usines Schneider situées au centre-ville.
    • Au hameau de Gamay : ancien oratoire dédié aux saints Gervais et Protais, localement dénommés Ploto et Fréluchot, jadis lieu de pèlerinage destiné à obtenir la guérison des « enfants noués »[20].

    Personnalités liées à la commune

    • l'abbé Jean-Baptiste-Augustin de Salignac-Fénelon, né en 1714, dernier prieur du prieuré de Saint-Sernin-du-Bois (dans lequel il se dépensa particulièrement, améliorant les conditions de vie de ses religieux et augmentant leurs ressources), guillotiné en 1794[21].

    Héraldique

    Blason d’azur à la tour du lieu d’or, ouverte et ajourée de sable, au chef d’argent chargé d’une croisette tréflée de gueules.


    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Henri Chazelle et Alain Dessertenne, Histoire de Saint-Sernin-du-Bois (illustrations de Raymond Rochette), 1984 (BNF 34874185).
    • Saint-Sernin-du-Bois, Rétrospective du siècle, publié par Les Amis de Saint-Sernin-du-Bois, 2000.
    • Alain Dessertenne, Saint-Sernin-du-Bois, revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire » (publiée par l'association Groupe Patrimoines 71), n° 209 de , pages 6 à 9.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 du Le Creusot », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Creusot », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Source : André Jeannet, Légendes, superstitions, pèlerinages : inventaire des Fontaines de Saône-et-Loire, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 15-18.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    16. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, « Le clocher rénové de Saint-Sernin-du-Bois », Images de Saône-et-Loire, no 195, , p. 14-17.
    17. Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs (PRTL) du diocèse d'Autun, « Brochure de présentation de l'église Saint-Sernin » [PDF], sur pastourisme71.com, (consulté le )
    18. Il eut pour dernier prieur l'abbé Jean-Baptiste-Augustin de Salignac-Fénelon. Source : « Saint-Sernin-du-Bois et son dernier prieur », article de H. Chazelle paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 52 (Noël 1982), pages 19 à 21.
    19. Lucien Taupenot, « Rallye des quatre tours : quelques brèves notes », Images de Saône-et-Loire, n° 67, automne 1986, p. 14.
    20. Source : Les coins perdus de Saône-et-Loire : découvrons l'oratoire de Gamay à Saint-Sernin-du-Bois, article de Gérard Guénot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 26 de juin 1975, page 31.
    21. Source : revue bimensuelle Église d'Autun, Chalon & Mâcon, n° 16-17 du 21 juillet 1989, p. 407-408.
    • Portail de Saône-et-Loire
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.