Saint-Servan

Saint-Servan est une ancienne commune française, qui a été rattachée avec Paramé le [1] à la ville de Saint-Malo, dont elle est devenue un quartier (elle occupait l'actuel quartier de Saint-Servan-Solidor et les autres quartiers du sud).

Ne pas confondre avec Saint-Servant dans le Morbihan

Saint-Servan
Saint-Servan-sur-Mer

Vue sur l'ancien arsenal depuis la tour Solidor.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Commune Saint-Malo
Intercommunalité Saint-Malo Agglomération
Statut Ancienne commune
Code postal 35400
Code commune 35313
Démographie
Population 14 963 hab. (1962)
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 10″ nord, 2° 00′ 53″ ouest
Élections
Départementales Saint-Malo-Sud
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Saint-Malo
Localisation
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Saint-Servan
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Saint-Servan
    Vue sur Saint-Servan depuis le toit de l’hôtel Beauvallon à Dinard.

    Elle est située sur l'emplacement de l'ancienne cité gallo-romaine d'Aleth. Historiquement, Saint-Malo et Saint-Servan ont longtemps été rivales[2].

    Géographie

    Saint-Servan est située au nord du département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, en France. Elle fait partie du pays de Saint-Malo. Elle est située en bord de mer, le long de la Manche.

    Toponymie

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de Port-Solidor[3].

    En 1920, la commune est renommée Saint-Servan-sur-Mer[3].

    Histoire

    Époque romaine

    La cité romaine d'Aleth était le centre d'une région agricole : plus de 500 établissements agricoles édifiés à l'époque romaine ont été identifiés dans un rayon de 35 kilomètres. Le petit village maritime devint une cité importante dotée d'une véritable enceinte fortifiée. Elle est en partie abandonnée pour Corseul à la fin du règne d'Auguste (14 ap. J.-C.) mais reprend de l'importance lorsque la crainte des Barbares pousse les Romains à dégarnir Corseul pour regrouper leurs troupes à Aleth. La cité devient la capitale de la civitas (du district) des Coriosolites pendant cent ans. Puis, vers 370, les troupes cantonnées à Aleth quittent la ville pour assurer la défense des frontières orientales de l'Empire. Les Latins quittent la cité, les premiers Bretons débarquent. En 420, Aleth est toujours la capitale d'une civitas romaine mais l'administration romaine a déserté la ville[réf. nécessaire].

    Des pans du mur d'enceinte de l'ancien castellum romain épais d'un mètre cinquante d'épaisseur sont toujours visibles. Dans le port Solidor, les archéologues ont découvert, en 1973, les restes d'une station de pompage remontant à l'époque romaine qui permettait l'approvisionnement des bateaux en eau douce et qui comprenait une machinerie de 1 500 kg avec des pistons de bronze et soupapes de cuir[4] ; elle alimentait sept canalisations qui, elles-mêmes, débouchaient sur des fontaines[réf. nécessaire].

    Moyen Âge

    Saint-Malo et Saint-Servan furent reliés, de 1873 à 1922, par un pont roulant marin.

    La cité continue à être un port actif après le départ des Romains. Elle devient le siège d'un évêché (attesté à partir du VIIIe siècle) et est dotée d'une cathédrale (Saint-Pierre), construite à l'époque carolingienne en style roman, dont subsistent aujourd'hui le chœur et les soubassements.

    L'installation des Vikings sur la Rance pendant 30 ans est sans doute à l'origine de la reconstruction de la cathédrale vers 1150 sur le rocher voisin de Saint-Malo par l'évêque Jean de Châtillon[réf. nécessaire]. En 1152, l'évêché est transféré de Saint-Servan à Saint-Malo[2].

    En 1255, Guillaume du Mottay conduit une révolte des Servannais contre la prééminence de Saint-Malo.

    La tour Solidor est édifiée entre 1379 et 1384 par le duc Jean IV sous la direction de son architecte Étienne Le Ture, sur les fondations de l'ancienne tour viking d'Oreigle. Cette construction est utilisée pour contrôler le trafic sur la Rance, face à la ville de Saint-Malo qui a intégré le royaume de France.

    En , des troupes anglaises menées par le duc de Lancastre débarquent à Rothéneuf et assiègent Saint-Malo pour le compte de Jean IV. Les défenseurs malouins résistent, et en novembre plusieurs milliers de soldats français menés par Bertrand du Guesclin arrivent à Saint Servan, aux Bas-Sablons, entraînant la retraite des Anglais[5].

    Époque moderne

    Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la ville se développe de part et d'autre de l'artère principale, devenue aujourd'hui la rue Ville-Pépin, parallèle à la grève des Bas-Sablons.

    Malgré le refus des habitants, Saint-Servan est intégrée à Saint-Malo sur ordre du roi de France Louis XV et le reste jusqu'à la Révolution française[2].

    Durant la guerre de Sept Ans, Saint Servan est attaquée par les Anglais qui incendient 80 navires à Solidor le avant de se replier sur Cancale[5].

    En 1789, la ville se proclame « commune distincte » et affirme son indépendance par rapport à Saint-Malo[2]. La ville compte alors 10 000 habitants[2].

    En 1869, un grand hôtel de ville est édifié sur la place centrale par Béziers-Lafosse[6].

    Le XIXe siècle

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    Sous la monarchie, l'Empire et la Troisième République, on construit des bateaux dans l'anse Solidor, à la Cité[réf. nécessaire].

    Une communauté importante provenant du Royaume-Uni s'installe à Saint-Servan pour le commerce. La plupart sont enterrés dans le carré protestant au cimetière Jeanne-Jugan. En 1822, un temple protestant est ouvert dans la ville[7].

    Louis Duchesne voit le jour le . En 1849, Jean-Baptiste Duchesne fonde le comptoir de la Société de l'Océanie à Oregon City (Oregon), aux États-Unis.

    Saint-Servan, dont l'activité économique repose sur la pêche à la morue et la construction navale, connaît un déclin relatif vers 1850 car la région manque de voies de communication. Certains Servannais émigrent en Californie lors de la loterie des lingots d'or entre 1851 et 1853 : les Boudan, Buisson, Cassagne, Louis Miniac, etc.

    Le , l'huissier servannais Roty est assassiné[réf. nécessaire].

    Le , l'homme politique, militaire et diplomate Jean-Baptiste Cécille meurt dans la commune.

    En 1887, l'ancien maire de Saint-Servan Alexandre Chèvremont décrit ainsi la ville : « petite ville paisible et gracieuse, demi-champêtre et demi-maritime, nonchalamment assise sur ses cinq collines, en face de son heureuse rivale [Saint Malo] »[8]

    La Belle Époque

    Le , l'inventaire des biens de l'église conduit à l'arrestation de trois officiers du 47e régiment d'infanterie[9] ; l'officier Joseph Cléret de Langavant, qui a refusé de forcer les portes de l'église paroissiale, passe en conseil de guerre et est exclu de l'armée.

    En 1909, le Servannais Marie-Ange Tardivel est impliqué dans l'affaire Steinlen[réf. nécessaire].

    L'académicien Louis Duchesne en 1920.

    En 1911, l'historien et archéologue servannais Louis Duchesne est élu à l'Académie française, au fauteuil no 36.

    L'union sportive servannaise, fondée par des Anglais, et composée presque uniquement de joueurs britanniques, remporte pratiquement toutes les compétitions de football organisées en Bretagne avant 1914[10].

    La Première Guerre mondiale

    Le Monument aux morts de Saint-Servan porte les noms de trois cent cinquante trois soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[11].

    Edmond Nowé, né en 1888 à Saint-Servan, soldat au 5e bataillon d'infanterie légère d'Afrique, fut fusillé pour l'exemple le à Alger pour « crimes suivis de vol ». Pierre Le Gruiec, né en 1890 à Saint-Servan, soldat au 120e régiment d'infanterie, fut aussi fusillé pour l'exemple le à Somme-Yèvre (Marne)[12].

    Sur le monument aux morts de Saint-Servan dédié à la Première Guerre mondiale, figurent 434 noms. Depuis le , à l'occasion du 50éme anniversaire de la fusion des trois villes (Saint-Malo, Saint-Servan et Paramé), les trois monuments ont été réunis sur l'esplanade de Rocabey face à l'église Notre Dame, sur les deux côtés six stèles en granit où sont gravés les noms des 79 victimes de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que 271 victimes civiles de cette dernière, 30 noms de la guerre d'Indochine, 26 de la (guerre) d'Algérie, deux de Corée et une pour service rendu à la Nation[13].

    L'Entre-deux-guerres

    En 1920, le poète René Martineau, intime de Léon Bloy et ami de Georges Hugnet ainsi que de Rouault, s'installe au manoir de la Verderie. Il y crée un cénacle fréquenté par Théophile Briant, Paul Vimereu, Gustave Bord, François Tuloup, Roger Vercel, André Savignon, Esnoul Le Sénéchal…[réf. nécessaire]

    L'actuelle station de biologie marine de Dinard, située à Dinard depuis 1935[14], avait d'abord été installée à l'île Tatihou de 1887 à 1923[15] puis à Saint-Servan de 1924 à 1935[16].

    En , le marin Louis Barré meurt lors de la mutinerie du terreneuvier Saint-Mathurin[réf. nécessaire].

    En , le colonel Maurice Guillaume, patron du journal Choc, est agressé par quatre membres du Parti Social Français à son château de la Mothe, à Saint-Servan[réf. souhaitée].

    En 1938, le maire et ministre de l'Air Guy La Chambre épouse la chanteuse Cora Madou dans l'église de Saint-Servan[17].

    Seconde Guerre mondiale et après-guerre

    Le monument aux morts de Saint-Servan porte les noms de 150 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[18]. Parmi eux, plusieurs résistants morts en déportation comme André Bourhis[n. 1], François Godest[19], Robert Hamoniau[20], Gaston Thouvenot, etc.

    Onze soldats originaires de Saint-Servan sont morts pendant la guerre d'Indochine, un pendant la guerre de Corée et sept pendant la guerre d'Algérie[18].

    Fusion avec Saint-Malo

    Saint Malo et Saint Servan vus du ciel.

    La construction de l'usine marémotrice de la Rance en 1966 permet de relier Saint-Servan à Dinard[2].

    En 1967, Saint-Servan-sur-Mer fusionne avec les communes de Paramé et de Saint-Malo ; elle est désormais un quartier de Saint-Malo.

    Politique et administration

    Liste des maires de Saint-Servan jusqu’à la fusion avec Saint-Malo en 1967 :

    Liste des maires successifs[21],[22]
    Période Identité Étiquette Qualité

    |- |   |   |   |   |   |- | 1790 | 1790 | Alexandre Duparquier |   | Négociant |- | 1790 | 1794 | Pierre Lemoine |   | Président de la municipalité |- | 1795 | 1797 | Luc-François Pointel |   |   |- | 1797 | 1797 | Joseph Claude Marie de Coutances |   |   |- | 1797 | 1797 | Michel Louis Leturc |   |   |- | 1797 | 1798 | Jean Olivier Carrouge |   |   |- | 1798 | 1799 | Yves Joseph Tresvaux |   |   |- | 1801 | 1808 | Luc-François Pointel |   |   |- | 1808 | 1815 | Ambroise Bougourd |   |   |- | 1815 | 1817 | François Claude Dubois | Légitimiste |   |- | 1817 | 1821 | François-Marie Delorme-Villedaulé |   | Armateur |- | 1821 | 1824 | Mathurin Guillaume Guibert de La Noe |   | Armateur |- | 1824 | 1830 | Mathurin Joseph Guibert de La Noe | Légitimiste | Armateur, fils du précédent |- | 1830 | 1835 | Jacques Epron-Desjardins |   | Contre-amiral |- | 1835 | 1838 | Auguste Duhaut-Cilly |   | Capitaine au long cours |- | 1838 | 1840 | Charles Lossieux |   |   |- | 1840 | 1848 | Philippe Douville |   |  

    |- | 1848 | 1866 | Édouard Michel Gouazon | Bonapartiste | Conseiller général de Saint-Servan (1864 → 1866) |- | 1866 | 1869 | Paul Pointel | Bonapartiste | Officier de marine
    Conseiller général de Saint-Servan (1867 → 1871) |- | 1870 | 1874 | François-Marie Le Pomellec | Centre
    gauche
    | Avocat puis armateur
    Conseiller général de Saint-Servan (1871 → 1877) |- | 1875 | 1876 | Alexandre Chèvremont |   | Préfet, historien |- | 1876 | 1877
    (décès) | François-Marie Le Pomellec | Centre
    gauche
    | Avocat puis armateur
    Député d'Ille-et-Vilaine (1876 → 1877)
    Conseiller général de Saint-Servan (1871 → 1877) |- | 1877 | 1888 | François Lenormand | Républicain | Conseiller général de Saint-Servan (1877 → 1895) |- | 1888 | 1899 | Léonce Eugène Demalvilain | Républicain | Armateur, président du tribunal de commerce
    Député d'Ille-et-Vilaine (1893 → 1897)
    Conseiller d'arrondissement |- | 1899 | 1900 | Gaston Busson |   |   |- | 1900 | 1901 | Léonce Adrien Demalvilain | Républicain | Propriétaire, armateur et négociant
    Conseiller général de Saint-Servan (1895 → 1919) |- | 1901 | 1903 | Auguste Aubrée |   |   |- | 1903 | 1919 | Léonce Adrien Demalvilain | Républicain | Propriétaire, armateur et négociant
    Conseiller général de Saint-Servan (1895 → 1919) |- | 1919 | 1923 | Eugène Brouard | FR | Conseiller général de Saint-Servan (1922 → 1928) |- | 1923 | 1929 | Jules Haize | Républicain
    national
    | Imprimeur
    Conseiller d'arrondissement (1925 → 1931) |- | 1929 | 1932
    (décès) | Léonce Adrien Demalvilain | Républicain | Propriétaire, armateur et négociant
    Conseiller général de Saint-Servan (1928 → 1932) |- | 1932 | 1940 | Guy La Chambre | Rad. | Avocat, ministre
    Député d'Ille-et-Vilaine (1928 → 1940)
    Conseiller général de Dinard (1930 → 1940) |- | Les données manquantes sont à compléter. |- | 1944 | 1944 | Paul Delacour | DVD | Importateur de sel |- | 1944 | 1945 | Célestin Huët |   |   |- | 1945 | 1953 | Paul Delacour | DVD | Importateur de sel |- | 1953 | 1959 | Yves Menguy | CNIP | Capitaine au long cours, maire honoraire |- | 1959 | 1965 | Lucien Huet | UNR | Armateur
    Conseiller général de Saint-Servan (1961 → 1967) |- | 1965 | 1967 | Marcel Planchet | SE | Entrepreneur de travaux publics

    |}

    En 1965, Marcel Planchet succède à Lucien Huet jusqu'à la fusion des trois villes en 1967 et sera le premier maire du grand Saint-Malo.

    Services administratifs

    Saint-Servan dispose de plusieurs services administratifs[23] :

    • Mairie annexe, avec la police municipale, la bibliothèque annexe de Saint-Servan situées place Bouvet ;
    • Théâtre Bouvet, situé à deux pas de la mairie ;
    • La Poste de Saint-Servan.
    • L'Établissement national des invalides de la marine ('ENIM'), est un établissement public national chargé de gérer le régime spécial de sécurité sociale avec les services suivants : assurance maladie, accidents du travail, retraite, des marins du commerce, de la pêche et de la plaisance. Il se trouve de longue date à Saint-Servan. L'ENIM, créé sous Jean-Baptiste Colbert, est le plus ancien organisme de sécurité sociale français.

    Démographie

    Évolution démographique
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    10 4868 8369 2559 6619 9759 94810 2579 6369 964
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    12 80212 70913 31212 56512 28112 86712 16311 60812 240
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    12 24212 82312 62212 51012 69312 32312 83213 76314 963
    Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini[3])

    Monuments et lieux touristiques

    Centre-ville

    La rue Ville-Pépin, depuis la maison Miniac, début XXe siècle.
    • la rue Ville-Pépin, principal axe de l'ancienne commune.
    • La place Bouvet, place de l'ancienne mairie.
    • Le parc Bel Air, avec son ancienne tour de moulin transformée ensuite en sémaphore.
    • L'école du Bel Air, fresque Les Fables de la Fontaine de Geoffroy Dauvergne (1953).
    • L'ancien hôtel-de-Ville de Saint-Servan, devenu depuis 1967, date de la fusion de la commune avec Saint-Malo, une annexe. C'est un bâtiment de style néo-Renaissance en briques et pierres. Il a été construit vers 1860 par l'architecte Béziers La Fosse.
    • La chapelle Saint-Louis, rue Ville-Pépin, construite en 1612.
    • La place de la Roulais.
    • La rue Dauphine, une maison de 1719 au no 10. Du no 16 au no 20, puis du no 22 au no 24, maison de 1684. Au no 38, une maison construite en 1747.
    • La rue Georges Clemenceau. Aux nos 47-49, des maisons construites en 1723. Au no 66, une maison de 1844. Aux nos 67-69, des habitations datant de 1725. Aux nos 83-85, des maisons de 1674.

    Quartier Solidor

    • Le quartier Solidor, vu du sentier GR 34 sur la cité d'Aleth
      L'embouchure de la Rance.
    • La tour Solidor du XIVe siècle abritant le musée des Cap-Horniers.
    • Le port de Solidor est l'ancien site de construction navale. Du port, il est possible de voir l'estuaire de la Rance, le rocher de Bizeux avec sa statue de la vierge et l'usine marémotrice.
    • La cité d'Aleth : ancienne place forte gallo-romaine, fortifiée par Vauban puis par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale avec bunkers et réseaux souterrains. Un chemin des douaniers (GR 34) en fait le tour.
    La cité d'Aleth et la maison de Louis Duchesne en 1920.
    La maison aux volets bleus de l'académicien Louis Duchesne (1843-1922), au-dessus du port Saint-Père.
    La tour marégraphe.
    • Le marégraphe : une tour marégraphe construite par la direction hydraulique de Brest à la fin du XIXe siècle[24] sur l'embouchure de la Rance afin d'avoir une connaissance précise de la marée. Il se situe à côté du port des Saint-Pères, au pied de la cité d'Aleth. Il est encore utilisé aujourd'hui pour le fonctionnement du barrage de la Rance[24]. Il s'agit d'une tour creuse, de 5 mètres de large à sa base et 3,5 m à son sommet par laquelle on accède par une rampe de 19 mètres. L'eau de mer y entre par une ouverture toujours immergée au pied de la tour (pour éviter les interférences dues aux vagues). La chambre d'observation est équipée d'un maréomètre, invention de M. Chazellon[24]. Il s'agit d'un cylindre horizontal recouvert d'une feuille de papier sur lequel s'inscrive les hauteurs de marées. Le marégraphe fut construit sur un antique lieu d'échouage des navires approvisionnant Aleth. On retrouve d'ailleurs sous la rampe d'accès les vestiges d'une maçonnerie gallo-romaine[24]. Endommagé en août 1944 lors des combats pour la libération de Saint-Malo, le marégraphe fut rénové en 1970[24].

    Quartier des Bas-Sablons

    Maison le long de la plage des Bas-Sablons, avec la porte d'entrée en hauteur.

    Quartier Sainte-Croix

    • L'église Sainte-Croix de Saint-Malo se signale par son clocher carré à dôme. Il s'élève au-dessus des toits de l'ancien arsenal. L'église est un vaste édifice dont la première pierre a été posée en 1715. Elle a remplacé l'ancienne église paroissiale de Saint-Servan devenue trop petite. L'église a été construite par les ingénieurs du roi : le Savoyard Amédée Frézier, le Parisien Siméon Garangeau et par l'architecte Jean Datour. Elle fut consacrée en 1743. Elle fut pavée en 1785. La tour et les trois premières travées furent construites entre 1828 et 1840 à partir des plans de l'architecte Julien Leclair après avoir été soumis à Baltard. Les vitraux réalisés en 1962, sont de Joseph Archepel.
    • Le grand-orgue Cavaillé-Coll de l'église Sainte-Croix. Réalisé en 1884, comportant trente sept jeux sur trois claviers et un pédalier. Il est une des plus belles réalisations de Cavaillé-Coll en Bretagne[réf. nécessaire].
    • L'église paroissiale Saint-Pierre.
    • La roseraie Sainte-Anne, un jardin d'une superficie de 4 000 m2, situé dans le potager d'un ancien monastère du XVIIIe siècle, clos de murs. Elle regroupe divers variétés de rosiers et de plantes vivaces.

    Quartier du Rosais

    Quartier Bellevue

    Quartier La Pie

    • La chapelle de l'Hôpital général (XVIIIe siècle).
    • La maison natale de Suzy Solidor.

    Lieux divers

    Héraldique

    Le blason de Saint-Servan se blasonne ainsi :

    « D'azur au voilier contourné d'or à dextre, pavillonné de sable, voguant sur une mer de sinople, au rocher de sable, mouvant de la mer à senestre, sommé d'une tour carrée essorée d'or, pavillonnée de sable; au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine[25]. »


    Personnalités liées à la ville

    Notes et références

    Notes

    1. André Bourhis, né le à Lambézellec, arrêté le à Saint-Servan, décédé à Watenstedt (de) (un kommando du camp de concentration de Neuengamme) le

    Références

    1. « Commune de Saint-Servan-sur-Mer (35313) : commune périmée », Code Officiel Géographique (date de référence : 01/01/2020), sur https://www.insee.fr (consulté le ).
    2. Pierre Forestier, Trois cités, une ville : Saint-Malo (1967-1997), FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-02379-5, lire en ligne)
    3. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Servan-sur-Mer », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    4. Langouet, Loic., Les Coriosolites : un peuple armoricain de la periode gauloise a l'époque gallo-romaine, Centre Régional d'Archéologie d'Alet, (OCLC 923511719, lire en ligne), p. 158
    5. Gilles Avril, Saint-Malo, Editions Jean-paul Gisserot, , 64 p. (ISBN 978-2-87747-093-3, lire en ligne), p. 8, 15
    6. « Ancien hôtel de ville de Saint Servan . � #Saint-Malo #35 #35400 », sur petit-patrimoine.com (consulté le )
    7. Jean Kerhervé (dir.), Noblesses de Bretagne : du Moyen âge à nos jours, Presses universitaires de Rennes, , 235 p. (ISBN 978-2-7535-2606-8, lire en ligne)
    8. Chèvremont 1887, p. 2
    9. Le Gall 2013
    10. Angelina Étiemble et Anne Morillon, "Histoire de l'immigration en Bretagne", Le Temps éditeur, 2011, (ISBN 978-2-36312-001-4)
    11. Memorialgenweb.org - Saint-Servan : monument aux morts
    12. « 14-18. 51 fusillés bretons et toujours pas de réhabilitation », sur Le Telegramme, (consulté le )
    13. Lorenza PENSA, « Saint-Malo. Le nouveau visage du monument aux morts dévoilé », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
    14. Thomas Wayland Vaughan et alii, International Aspects of Oceanography: Oceanographic Data and Provisions for Oceanographic Research, National Academy of Sciences, Washington, D. C., 1997 (p. 118)
    15. « Découverte de l'île de Tatihou », MNHN
    16. « L'étonnante histoire du petit aquarium de Dinard (1930-1997) », info Saint-Brieuc, 11 juillet 2012.
    17. Mariage mondain à Saint-Servan
    18. Memorialgenweb.org - Saint-Servan-sur-Mer : monuments aux morts 1939-1845, Indochine, Algérie
    19. http://www.carphaz.com/album_guerre/guerre_39_45_saint_malo.php?ref_fiche=num_a204&lettre=G et http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/ccmr/p6-list-fg.htm
    20. http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/convoi44/resistants.htm et http://www.carphaz.com/album_guerre/guerre_39_45_saint_malo.php?ref_fiche=num_a233&lettre=H
    21. André Vercoutere, François Divry, Saint-Malo : ses rues, ses places, ses squares, Éd. Danclau, 1997.
    22. Mairesgenweb – Les maires de Saint-Servan-sur-Mer
    23. Site de la ville.
    24. Foucqueron 1999[réf. incomplète]
    25. http://s1.e-monsite.com/2009/07/19/09/resize_550_550//74023936saint-servan-sur-mer-35-jpg.jpg

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Gilles Foucqueron, Saint-Malo, 2000 ans d'histoire, t. 1,
    • Jules Haize, Saint-Servan sous la Révolution, Rue des Scribes, (ISBN 978-2-906064-11-9, lire en ligne)
    • Alexandre Chèvremont, Histoire de Saint-Servan : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, écrite en entier sur les monuments originaux : vestiges préhistoriques, numismatique gauloise, historiens et géographes anciens, traditions galloises, hagiographes bretons, cartulaires, ruines, inscriptions, archives anciennes et récentes, Saint-Malo, imprimerie de Hamel, (lire en ligne)
    • Jules Haize, Au pays d'Aleth : Étude sur Aleth et la Rance et histoire de Saint-Servan (Ille-et-Vilaine) jusqu'à la Révolution, Saint-Servan, J. Haize, , 286 p. (lire en ligne)
    • Erwan Le Gall, « Le deuxième procès de Rennes : trois officiers du 47e régiment d’infanterie devant le Conseil de guerre », En Envor, revue d'histoire contemporaine en Bretagne, no 1, (lire en ligne)

    Liens externes

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