Saint-Vincent-du-Boulay
Saint-Vincent-du-Boulay est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Vincent et Boulay.
Saint-Vincent-du-Boulay | |
L'église Saint-Vincent. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Lieuvin Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Christian Famery 2020-2026 |
Code postal | 27230 |
Code commune | 27613 |
Démographie | |
Population municipale |
379 hab. (2019 ) |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 10″ nord, 0° 29′ 20″ est |
Altitude | Min. 164 m Max. 195 m |
Superficie | 6,56 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Beuzeville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Saint-Vincent-du-Boulay est une commune de l'Ouest du département de l'Eure. Elle est située dans la région naturelle du Lieuvin[1] et appartient au canton de Beuzeville.
Les hameaux de ce village sont les suivants (la Bouchonnière, le Boulay, les Buissons, le Chesnay, la Conardière, le Courcy, le Cravas, le Cresson, la Devinière et le Village) et d'un triage (le triage des Authieux).Le conseil municipal 1977/2008 a donné ces noms au voies de communications, afin qu'ils se perpétuent.
Voies de communication et transports
Sur cette commune subsiste une halte de l'ancien chemin de fer (halte rénovée par les soins de la communauté de communes du canton) cette ligne de chemin de fer (C G M) exploitée de 1905 à 1934 reliait Cormeilles à Sainte-Gauburge via Bernay. Il transportait des voyageurs et des marchandises. À ceci vint se substituer un autocar réservé principalement aux voyageurs avec leurs bagages, et ce mode de transport partant de Cormeilles et ralliant Bernay prit fin au cours des années 1960. Les rails furent enlevés par les occupants durant l'occupation. (Ch R) En l'époque gallo-romaine le secteur possédait deux grandes voies romaines. La première de MEDIOLANUM à NOVIOMAGUS. La seconde de NOVIOMAGUS à CONDATE et par extension à LUTECE. Au Moyen Âge dix grands chemins traversaient le canton dont cinq empruntaient le village. Le chemin dit de Lisieux (de Bernay à Lisieux), il entrait dans le canton à Saint Vincent du Boulay puis Drucourt, Thiberville, Le chemin de Rouen (de Livarot à Rouen), il entrait dans le canton à St Germain la Campagne puis Saint Mards de Fresne, et St Vincent du Boulay. Le chemin de Chambray (Broglie à Pont-Audemer), il entrait dans le canton à Saint- Vincent du Boulay, puis Bournainville, Duranville, Barville, Saint Aubin de Scellon et Heudreville en Lieuvin. Le chemin de Pont-Audemer (d'Orbec à Pont-Audemer) il entrait dans le canton à Saint Germain la Campagne puis Saint Mards de Fresne, St Vincent du Boulay, Faverolles les Mares, Bounainville et Le theil-Nolent. Le chemin de Courtonne (de Courtonne à Bernay) il entrait dans le canton à Saint Mards de Fresne puis Saint Vincent du Boulay. Plus tard le chemin de l'Aigle (Laigle) à Honfleur (Broglie Thiberville) aussi appelé chemin de Chambrais traverse le village desservant notre bourg (C D 22).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Menneval », sur la commune de Menneval, mise en service en 1962[10] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 780,8 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 41 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Saint-Vincent-du-Boulay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: terres arables (63,6%), prairies (31,9%), forêts (4,5%)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
L'hagiotoponyme de la localité est attesté sous la forme Sanctus Vincentius de Boelay aux XIIe et XIIIe siècles[24], Sanctus Vincentus de Boulleyo et Sanctus Vencentius de Boulleyo en 1248 (obituaire de Lisieux), Saint Vincent du Boullei en 1260 (cartulaire du Bec)[25].
Il s'agit peut-être de Saint Vincent d'Agen, mort décapité à l'épée dont l'iconographie mêle souvent celle de Vincent de Saragosse.
Le Boulay est un Hameau du village[25].
Boulay est une formation toponymique médiévale, un appellatif issu du gallo-romain, « plantations de bouleaux ».
Histoire
Saint-Vincent-du-Boulay ancien fief de haubert, paroisse des diocèses de Lisieux-Vicomté et élection de Bernay, fief relevant du roi, généralité d'Alençon, parlement de Rouen.
Dans la localité, subsistent des vestiges de la voie romaine Brionne à Orbec (Rouen - Bordeaux). L'autoroute A 28 de nos jours sinue à peu de chose près sur le même parcours. Par une charte de 1242 Guillaume de Pont de l'arche évêque de Lisieux donne à son chapitre la dîme de St Vincentius du Boulleyo. On relève dans un obituaire de Lisieux en 1248, le nom « Sancti Vincenti du Boulleyo » En 1264, Saint-Vincent du Boullai figure sur le registrum de Louis IX,(Saint-Louis). En 1320, Saint-Vincent-du-Boulay comptait 32 feux. Vers. 1700, Saint-Vincent-du-Boulay était un fief appartenant à François Bouton, comte de Chamilly seigneur, patron de Beaumesnil, et cetera. En 1711, Jean Chrétien, escuyer, seigneur du village, obtient de François Bouton, la réunion du fief de Saint-Vincent-du-Boulay, qu'il avait acheté, au fief à lui appartenant d'ancien propre. En 1723, Jacques Chrétien, escuyer, obtint commission pour informer. En 1744, Jean Chrétien, fils de Jean était seigneur du village. En 1759, la dîme de Saint-Vincent du Boulay rapportait au chapitre de Lisieux, une somme annuelle de 750 livres.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2019, la commune comptait 379 habitants[Note 9], en augmentation de 8,29 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ecole, En 1835 Mlle Tulloup-Desmarets lègue a la commune un local qui sera utilisé pour l'enseignement primaire. En 1852 l'école communale mixte occupant des locaux anciens est opérationnelle.
- Mairie. En 1903 le conseil municipal décide la construction d'une mairie jouxtant la maison d'école. Cette mairie sera rénovée et agrandie (2001/2008).
- Église Saint-Vincent [31]
École. Mairie. Monument aux morts.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Nota : les responsables nommés par le régime de Vichy en 1942 ne peuvent pas être assimilés aux collaborateurs.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Menneval - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Vincent-du-Boulay et Menneval », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Menneval - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Vincent-du-Boulay et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Droz - Page 1581.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 208.
- https://www.lemonde.fr/normandie/eure,27/saint-vincent-du-boulay,27613/
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Vincent », notice no IM27016541, base Palissy, ministère français de la Culture.
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