Saint-Yan
Saint-Yan est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Yan (homonymie).
Saint-Yan | |||||
L'église Saint-Oyen. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Charolles | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Le Grand Charolais | ||||
Maire Mandat |
Elisabeth Ponsot 2020-2026 |
||||
Code postal | 71600 | ||||
Code commune | 71491 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 156 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 44 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 24′ 45″ nord, 4° 02′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 229 m Max. 287 m |
||||
Superficie | 26,15 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paray-le-Monial (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Paray-le-Monial | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Liens | |||||
Site web | saint-yan.fr | ||||
Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Saint-Yan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paray-le-Monial, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,8 %), zones agricoles hétérogènes (28,4 %), forêts (8,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,9 %), zones urbanisées (3,1 %), terres arables (2,3 %), eaux continentales[Note 3] (0,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient de Eugendus, peut-être dérivé du nom latin Genius; comme Saint Héand, Saint Oyen et Saint-Gein[8].
Histoire
Selon le site web de la commune, « vers 510, le village est connu sous le nom de SAINT OYEND . L'orthographe évolue selon les époques et passe de ST OYEND, à ST OYEN, ST OYAN et par déformation est devenu SAINT YAN »[9].
510 correspond justement à la date de la mort de Oyand de Condat (450-510).
Au XVIIe siècle et probablement avant, le commandeur hospitalier de Beugney nommait le curé de la paroisse de Saint-Yan et de la chapelle Saint-Jean-Baptiste d'Anglure. Il arrivait parfois que ce soit l'évêque d'Autun qui procède à cette nomination[10].
Sous la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Yan-l'Arconce[11],[12].
Entre 1790 et 1794, la commune absorbe celle voisine de Les Reuillons[11] ; cette dernière, sous la Révolution française, porta provisoirement le nom de La Montagne[13].
En 1938, l'armée de l'air crée à Saint-Yan un terrain d'aviation de secours. Puis du au , ce terrain est occupé par la 15e escadre de bombardement de Reims.
En , Saint-Yan est occupée par l'armée allemande ; un camp est installé dans un pré non loin de l’église. De plus l'ancien terrain d'aviation de Saint-Yan est transformé en base aérienne gigantesque (de plus de 600 ha). L'armée allemande décide d'y installer des avions d’entraînement mais aussi et surtout des Heinkel 111Z et leurs planeurs. Du au alors que la Libération est proche est commis à Saint-Yan un massacre où 14 civils sont sauvagement tués par des SS ou par des soldats allemands (comme en témoigne le monument situé place du 31-Août-1944). De plus, le terrain aérien militaire est totalement détruit par l'armée allemande avant son départ.
Le 1er janvier 2013, elle rejoint la communauté de communes de Paray-le-Monial, devenue communauté de communes du Grand Charolais depuis le .
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2019, la commune comptait 1 156 habitants[Note 4], en augmentation de 0,78 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
- Aéroport de Saint-Yan dont la gestion est assurée par la chambre de commerce et d'industrie de Saône-et-Loire jusqu'en juin 2008, puis par un syndicat mixte : le SYAB. L'aéroport accueille un des centres de formation au pilotage de l'École nationale de l'aviation civile ainsi que des activités de baptême de l'air.
Lieux et monuments
Le village de Saint Yan comporte plusieurs monuments :
- Le château de Selore.
- L'ancienne église Saint-Oyen de Saint-Yan (XIIe siècle), classée aux Monuments historiques en 1913.
- La chapelle Notre-Dame de Saint-Yan.
- La place de la mairie : ancienne borne d'indication routière (inscrite à l'inventaire des Monuments historiques) qui, autrefois, marquait la bifurcation de la route n° 16 (allant de la Champagne au Lyonnais) avec la route n° 38 tendant vers Mâcon par Charolles[18].
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Grégoire Delaroche (1767-1845), général des armées de la République et de l'Empire, décédé au château de Selore.
- Louis Notteghem (1918-2001), résistant, instructeur aéronautique, créateur du Centre de Saint-Yan. L'aéroclub de Saint-Yan a été baptisé en son honneur.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paray-le-Monial », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 599.
- « Site internet de la commune de Saint-Yan ».
- Georges Guigue et Claude Faure, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 - Rhône : 48 H 703 à 48 H 2400 : Ordre de Malte, Langue d'Auvergne, Henri Georg, (présentation en ligne), p. 102,107Dans cette ouvrage, le nom de la commanderie de Beugney est orthographié le plus souvent Bugney..
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Yan-l'Arconce selon Noms révolutionnaires des communes de France, p. 58, Oyan-l'Arconce selon Ehess-Cassini.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Les Reuillons », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Démissionnaire .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Les colonnes routières », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 158 de juin 2009 (pages 7 à 9).
- Portail de Saône-et-Loire
- Portail des communes de France