Apolline d'Alexandrie

Apolline d'Alexandrie, morte en à Alexandrie (Égypte)[1], est une martyre chrétienne. Sainte catholique, elle est commémorée le 9 février selon le Martyrologe romain[1].

Apolline d'Alexandrie
Sainte Apolline, de Francisco de Zurbarán (1636) avec la palme des martyrs et les tenailles, objet de son supplice, musée du Louvre, Paris.
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Biographie

Le récit du martyre d'Apolline est tiré d'une lettre de Denys, évêque d'Alexandrie (mort en ), à Fabien (Fabius), évêque d'Antioche[2].

En , l'empereur Dèce promulgua un édit obligeant tous les citoyens à offrir des sacrifices aux dieux pour la sauvegarde de l'Empire, sous peine de mort, édit qui marque le début d'une nouvelle période de persécution contre les chrétiens (avant celle de Valérien à partir de , et celle de Dioclétien à partir de )[3].

À Alexandrie comme ailleurs, les païens purent impunément donner la chasse aux chrétiens et les tuer comme bon leur semblait. Leurs actes restèrent impunis.

Ce jour-là, un vieillard, nommé Métras fut roué de coups après avoir refusé de blasphémer le nom du Christ. On lui enfonça des roseaux pointus dans les joues et dans les yeux, puis il fut entraîné hors de la ville, où il fut lapidé.

Ceux qui s'en étaient pris à Métras allèrent trouver une chrétienne nommée Quinta[4]. Elle fut menée au temple et fut enjointe de montrer sa foi aux dieux païens. Comme elle détournait la tête avec dégoût, ils lui lièrent les pieds et la traînèrent sur le dos jusqu'au lieu où avait péri Métras ; et ils l'y lapidèrent.

Apolline fut leur troisième victime. Elle appartenait à un groupe de vierges consacrées. Après lui avoir brisé la mâchoire et arraché toutes les dents, ils la mirent devant un bûcher, menaçant de l'y jeter, si elle ne répétait pas des injures au Christ après eux. Elle s'excusa de ne pouvoir leur donner satisfaction ; puis, profitant de leur distraction, elle courut se jeter dans les flammes.

Attributs et iconographie

On la représente souvent avec une paire de tenailles, et parfois les dents qui lui furent arrachées, ainsi qu'avec la palme du martyre. Elle figure sur un vitrail de la cathédrale de Sens tenant à la main une longue tenaille[5] ; le cabinet des dessins du Louvre conserve un dessin à l'encre grise sous le titre Martyre de sainte Apollonie d'Alexandrie attribué à l'École italienne du XVIIe siècle[6].

Patronage

Elle est la patronne des dentistes et est invoquée contre les maux de dents[7]. Elle est fêtée le 9 février[8],[1]. Elle prête son nom au collège Sainte Apolline de Courdimanche, dans le Val-d'Oise.

Dans la culture populaire

Geuteling

Dans les Ardennes flamandes, la tradition veut qu'on déguste des geutelings le , jour de la fête de la sainte.

Relique

Une relique est conservée dans l'église du village de Lézat-sur-Lèze en Ariège. Il s'agit d'une dent supposée de sainte Apolline. Enchâssée sur un manche d'argent, la relique aurait le pouvoir de calmer les bébés en train de sortir leurs dents. La relique est apposée et frottée sur les gencives des enfants. De nos jours encore ce rituel est pratiqué régulièrement[9].

Suisse

L'église réformée Sainte-Madeleine d'Avenches comporte une fresque du XVe siècle bien conservée représentant le martyre de sainte Apolline.

Notes et références

  1. « Sainte Apolline », sur nominis.cef.fr (consulté le )
  2. Croire.com, « Sainte Apolline », sur Croire, (consulté le )
  3. « Histoire de Sainte Apolline », sur www.1oeuvre-1histoire.com (consulté le ).
  4. « Apollonie d'Alexandrie, Vierge, Martyre, Sainte, + 249 ».
  5. « Sainte Apollonie d'Alexandrie. Cathédrale de Sens. »
  6. « Martyre de sainte Apollonie d'Alexandrie ».
  7. « Sainte Apolline, l'histoire devenue légende »
  8. Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des prénoms, Paris, Larousse, , 675 p. (ISBN 978-2-03-583728-8), p. 44.
  9. Cartes et légendes : une dent aux pouvoirs magiques, Journal Télévisé de 13 heures, France 2, 18 janvier 2020

Annexes

Bibliographie

  • Omer Englebert, La Fleur des Saints ou Vie des Saints pour chaque jour de l'année, Albin Michel, 1980

Liens externes

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