Saqqarah
Saqqarah (ou Saqqara ou Sakkarah, arabe : سقارة [saqâra]) est une vaste nécropole de la région de Memphis. Elle connait une occupation ininterrompue tout au long de l'histoire de l'Égypte antique : de ce fait, tombes royales et sépultures plus modestes se côtoient et présentent de nombreux témoignages sur la vie quotidienne de l'Égypte ancienne.
Saqqarah | ||
Site d'Égypte antique | ||
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La pyramide à degrés de Djéser. | ||
Noms | ||
en arabe | سقارة | |
Localisation | ||
Région | Gouvernorat de Gizeh | |
Nome | Nome de la Muraille blanche | |
Coordonnées | 29° 52′ 11″ nord, 31° 12′ 59″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Égypte
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Situation géographique
Au sud du Caire s'étend le plateau de Saqqarah, au centre de la nécropole de Memphis qui s'étend sur près de vingt kilomètres. « L'ensemble situé à l'orée du désert - à la lisière du monde de la mort - témoigne d'une volonté (...) de défier le temps[1] ».
Chronologie
Dès les premières dynasties les rois et les membres de l'aristocratie y font bâtir leur mastaba. La tombe la plus ancienne (numérotée 3357) remonte au règne de Hor-Aha, le deuxième souverain de la Ire dynastie. La première pyramide est édifiée par Imhotep, l'architecte de Djéser (IIIe dynastie) vers -2600. On s'accorde à dire qu'il s'agit là du premier édifice en pierre de l'Égypte. Cette vaste enceinte, enfermant des cours et répliques de temples de l'époque, nous laisse un témoignage pétrifié inestimable des sanctuaires des premiers temps.
Nécropole royale sous l'Ancien Empire, le site se développe autour des pyramides royales des Ve et VIe dynasties. De nombreux mastaba de cette époque nous sont parvenus contenant des reliefs d'une qualité parfaite décrivant la vie quotidienne de l'Égypte antique.
Au Moyen Empire, avec l'éloignement de Pharaon et de sa cour, d'abord à Thèbes puis dans le Fayoum, la nécropole fut quelque peu délaissée.
Sous le Nouvel Empire, avec le renouveau de la ville de Memphis pendant les XVIIIe et XIXe dynasties, les nobles et courtisans se font à nouveau inhumer à Saqqarah, dans des tombeaux surmontés par de véritables temples-chapelles funéraires.
L'un des plus célèbres est celui qu'Horemheb se fait construire avant même d'être couronné pharaon. Les reliefs de cette chapelle le représentent en général doté de l'uræus royal, indiquant ainsi son avenir hors du commun.
C'est aussi à Saqqarah que l'on trouve les tombes des taureaux sacrés Apis dont le culte est rendu à Memphis. Inauguré à la XVIIIe dynastie, le Sérapéum se développe surtout sous les ramessides. Le fils de Ramsès II, Khâemouaset, grand prêtre de Ptah, passé à la postérité par des légendes le qualifiant de grand magicien, laisse des stèles et inscriptions relatant la restauration des tombes d'Apis ainsi que l'inauguration de la grande catacombe qui ne cesse alors de s'agrandir pour accueillir les dépouilles momifiées des taureaux sacrés. Mort avant son père, Khâemouaset est inhumé dans le Sérapéum.
Puis à la Basse époque un sanctuaire édifié devient l'un des centres de pèlerinage des plus importants à la fin de l'histoire égyptienne sous les Ptolémées puis sous les empereurs romains. Une avenue bordée de sphinx mène au temple consacré à Apis (disparu aujourd'hui) auquel on accède par un dromos traversant un hémicycle à l'architecture hellénistique abritant des statues des principaux philosophes et penseurs de l'antiquité.
D'autres sanctuaires dédiés à Anubis et à Bastet sont édifiés à côté de catacombes enfermant dans des galeries interminables quantités de momies animales, témoins de la ferveur populaire pour les cultes d'animaux sacrés.
Les Européens et les Égyptiens qui continuent de fouiller le sol de Saqqarah découvrent de nombreux tombeaux jusqu'alors ignorés. Une fresque représentant l'équarrissage d'un bœuf est découverte dans la sépulture d'un noble de l'Ancien Empire. Au temps des pharaons, les égyptiens veulent croire en l'immortalité de la personne humaine. Pour cheminer dans l'au-delà, celle-ci doit retrouver les images quotidiennes de la vie et, notamment, des représentations de la nourriture.
Monuments de Saqqarah
Saqqarah nord
Mastaba des Ire et IIe dynasties dont :
Saqqarah « centre »
- Grande enceinte de Sanakht
- Pyramide à degrés de Djéser
- Pyramide à degrés de Sekhemkhet (inachevée)
- Pyramide et temple de Téti
- Pyramide et temple de la reine Khouit II
- Pyramide et temple de la reine Ipout Ire
- Pyramide et temple de la reine-mère Sechséchet Ire
Saqqarah sud
- Tombeau et temple de Chepseskaf, appelé Matabat Faraoun
- Pyramide et temple de Djedkarê Isési
- Pyramide et temple de Setibhor
- Pyramide et temple de Pépi Ier
- Pyramide et temple de la reine Noubounet
- Pyramide et temple de la reine Inenek Inti
- Pyramide et temple de la reine Ânkhésenpépi II
- Pyramide et temple de la reine Mérétitès
- Pyramide et temple de la reine Ânkhésenpépi III
- Pyramide et temple de la reine Béhénou
- Pyramide et temple de Mérenrê Ier
- Pyramide et temple de Pépi II
- Pyramide et temple de la reine Neith
- Pyramide et temple de la reine Ipout II
- Pyramide et temple de la reine Oudjebten
Principaux mastaba et tombeaux de nobles
Mastaba des Ire, IIe et IIIe dynasties à Saqqarah nord dont :
- Sabou,
- Hésyré
- Khâbaousokar
- Ruaben
Ancien Empire
- Mastaba de Metjen
- Mastaba de Pehernéfer
- Mastaba de Méry
- Mastaba de Tchenty
- Mastaba de Setjou
- Mastaba de Ptahchepsès Ier
- Mastaba de Ranefer
- Mastaba de Nebet et Khenout
- Mastaba de Khououy
- Mastaba de Ti
- Mastaba de Mehou
- Mastaba de Ptahhotep et Akhet-hotep
- Mastaba d'Iroukaptah
- Mastaba de Kanefer
- Mastaba de Khouiptah
- Mastaba de Ptahchepsès II
- Mastaba de Néferefrêânkh
- Mastaba de Néfer et Kahai
- Mastaba de Khnoumhotep et Niânkhkhnoum
- Mastaba de Ptahchepsès III
- Mastaba d'Akhethétep
- Mastaba de Pehenoukaï
- Mastaba de la reine Mérésânkh IV
- Mastaba d'Isésiânkh
- Mastaba de Rêmkoui
- Mastaba de Rachepsès
- Mastaba d'Ounas-Ânkh
- Mastaba de Sabou Kem
- Mastaba de Kay
- Mastaba de Neferkhouou
- Mastaba de Nimaâtsed
- Mastaba de Ak et Hétephernéfret
- Mastaba de Ptahchepsès IV
- Mastaba de Sabou Ibébi
- Mastaba d'Iynefert Shanef
- Mastaba d'Akhethotep Hemi
- Mastaba d'Ihy
- Mastaba d'Hesi
- Mastaba d'Idout
- Mastaba d'Iynefert
- Mastaba de Khnoumenti
- Mastaba de Neferseshemrê Sheshi
- Mastaba de Sabou Tjéty
- Mastaba de Khentika
- Mastaba de Kagemni
- Mastaba de Merefnebef
- Mastaba de Mérérouka
- Mastaba d'Idou
- Mastaba d'Inoumin
- Mastaba d'Ânkhmahor
- Mastaba de Mehou
- Mastaba d'Iouou
- Mastaba de Djaou
- Mastaba d'Idi
Nouvel Empire
- Tombe d'Horemheb
- Tombe de Maïa
- Tombe de Meryptah
- Tombe d'Aper-el, Taouret et leur fils Houy
- Tombe de Merymery
- Tombe de Merirê et Baketamon
- Tombe de Mery-Sekhmet et Iouy
- Tombe de Seth
- Tombe d'Amenemouia et Thoutmès
- Tombe de Ptahmès, fils de Menkhéper
- Tombe de Ptahmès, fils de Thoutmôsis
- Tombe de Maya et Mérit
- Tombe de Paatenemheb
- Tombe de Tia
- Tombe de Netjerouymès
- Tombe de Néferrenpet
- Tombe de Ptahmès
- Tombe de Raïa
- Tombe de Iouty
- Tombe de Hormin
Basse Époque
- Tombe à puits d'Amon-Tefnakht
- Tombe à puits de Hor-Néferibrê-Emakhet
- Tombe à puits de Néferibrê-sa-Neith
- Tombe à puits d'Ouahibrê-Men
- Tombe à puits de Psammétique
- Tombe à puits de Tjanehib
Musée de Saqqarah
Le musée d'Imhotep à Saqqarah, voulu par Jean-Philippe Lauer, a été inauguré en 2006.
Voir aussi
Articles connexes
- Oiseau de Saqqarah
- Mission archéologique française de Saqqâra
- Mastaba S3111 (de), dont le remarquable disque de Sabou[2], découvert en janvier 1936 par Walter Bryan Emery, disque de schiste de l'époque d'Adjib (3000 ans avant notre ère) à la forme (Tri-Lobed Dsc)
Notes et références
- Hubert de Novion, Les grandes civilisations disparues, sélection du Reader's Digest, Paris, 1980
- https://www.bibliotecapleyades.net/egipto/esp_egipto_mist_2c.htm
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