Sancy (Meurthe-et-Moselle)

Sancy est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Sancy.

Sancy

Église Saint-Brice.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Intercommunalité Communauté de communes Cœur du Pays-Haut
Maire
Mandat
Daniel Matergia
2020-2026
Code postal 54560
Code commune 54491
Démographie
Gentilé Sancéens, Sancéennes [1]
Population
municipale
315 hab. (2019 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 54″ nord, 5° 55′ 33″ est
Altitude Min. 254 m
Max. 358 m
Superficie 13,19 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Pays de Briey
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sancy
Géolocalisation sur la carte : France
Sancy
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Sancy
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Sancy

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Sancy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,8 %), prairies (27 %), forêts (7,4 %), zones urbanisées (2,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Histoire

    Seigneurie des comtes de Bar au XIIIe siècle. Château mentionné en 1295 : prévôté comtale au XIVe siècle. Assiégé par l'évêque de Metz en 1415. Remanié pour s'adapter aux armes à feu en 1537. Démantelé en 1640.

    En 1817, village de l'ancienne province du Barrois, avait pour annexes les fermes de Malsange et de Bazonville. À cette époque, il y avait 511 habitants répartis dans 90 maisons.

    Lors de la Première Guerre mondiale, plusieurs personnes civiles furent fusillées par les Allemands. Le , M. Dieudonné Joseph (41 ans) et M. Dieudonné François (70 ans) Nicolas, le M. Dieudonné Antoine (74 ans) (source : Mémoire des Hommes).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 1er juin 2020)
    Daniel Matergia [9]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    PS Président de la CC du Pays Audunois (2012-2016)

    Président de la Communauté de communes Pays de l'Audunois et du Bassin de Landres (2017- )

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].

    En 2019, la commune comptait 315 habitants[Note 3], en diminution de 12,01 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1872
    499434465480571606546551630
    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
    702545502449427450602459394
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    424393395400414446390315353
    1990 1999 2006 2011 2016 2019 - - -
    327327345353321315---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Château fort, lieu-dit : Sancy haut, parties constituantes : fossé, époque de construction : 2e quart du XIVe siècle ; 2e quart du XVIe siècle. Château mentionné au XIIIe siècle, acheté par le comte de Bar en 1262 ; en 1336, lorsque Sancy devient chef-lieu d'une prévôté, agrandissement et amélioration des fortifications ; en 1537, renforcement des murailles et surélévation des parapets ; détruit en 1640 par les ordres du maréchal Du Hallier, gouverneur français de la Lorraine occupée, il ne subsiste que des murs de soutènement, les courtines et les bases des tours en partie visibles dans les maisons qui ont été construites à son emplacement. Une bombarde retrouvée sur le site est de nos jours conservée au Musée lorrain de Nancy[14].
    • Maison de la Prévôté, lieu-dit : Sancy bas, parties constituantes : colombier ; parties agricoles, époque de construction : 1re moitié du XVIIIe siècle. Maison reconstruite dans la 1re moitié du XVIIIe siècle sur l'emplacement supposé de la prévôté sise là à la fin du XVe siècle.
    • La Grange-Drohier, importante maison-fief du XVIIe siècle.

    Édifices religieux

    Vestiges du prieuré Saint-Brice
     Inscrit MH (1984).
    • Église paroissiale Saint-Brice, lieu-dit : Sancy haut, époque de construction : 3e quart du XIXe siècle ; 1er quart du XXe siècle, construite en 1867, 300 mètres environ au sud de l'ancienne église du prieuré.
    • Prieuré de Bénédictins Saint-Brice et ancienne église Saint-Brice au lieu-dit Sancy-Bas ; éléments protégés au titre des monuments historiques par arrêté du [15] : abside, mur ; parties constituantes : église, cimetière, calvaire, monument sépulcral ; époque de construction : 4e quart du XIe siècle, XIIe siècle, 1re moitié du XVIIIe siècle, 3e quart du XXe siècle. Prieuré de bénédictins dépendant de Saint-Hubert en Ardenne, fondé vers 1088. Église Saint-Brice construite dans le courant du XIIe siècle, modifiée au XVIe siècle (subsiste un lavabo dans l'absidiole nord), transformée en église paroissiale et menaçant ruine. Des projets pour reconstruire la nef sont établis en 1848 par Bauchet, architecte à Briey. Ils sont finalement abandonnés et l'église est détruite en 1867, à l'exception de l'absidiole nord, conservée comme chapelle de cimetière, et des soubassements du bras nord du transept et des chapelles latérales attenantes. En 1970, consolidation de la voûte de l'absidiole nord. Au nord de l'église, logis construit limite XVe – XVIe siècle dont il subsiste les dépendances. Reconstruit 1re moitié du XVIIIe siècle.
    • Calvaire, lieu-dit : Sancy bas, situé rue du Prieuré, dans l'ancien cimetière. Calvaire du début du XIXe siècle. Jusqu'en 1969 se trouvait devant la porte de l'ancien cimetière. A été déplacé et réédifié à proximité des vestiges de l'église du prieuré.
    • Croix monumentale lieu-dit : Sancy bas située CD 157 ; CVO 8. Croix érigée en 1826 par Nicolas Gérard, sculpteur à Anderny (date portée), croisillon plus récent que la croix.
    • Presbytère, lieu-dit : Sancy bas, situé 2 rue du Presbytère, construit : limite XVIIIe – XIXe siècle.

    Personnalités liées à la commune

    • La famille de Haut, dite de Sancy (« d'azur, à trois membres de lion, d'or, l'un sur l'autre, en fasce, armés, de gueules »[16]).
    • Les membres de la puissante maison de Failly[17], furent des prévôts depuis les premiers temps de cette fonctions (XIIe siècle). Entre 1500 et 1600, on trouve des Failly prévôts de Sancy. Vers 1500, Jean de Failly, déjà prévôt de Conflans, fut nommé capitaine et prévôt de Sancy. Le , Jean de Failly, dit de Conflans, seigneur de Jouy-sous-les-Côtes, est nommé receveur et gruyer de Sancy, en lieu et place de Jacquemin de Norroy, son beau-père malade[18]. À une date non précisée, Jean de Failly, fonda en l'église de cette ville, la chapelle Notre-Dame-de-Pitié et Saint-Jean-Baptiste[19]. Jean de Failly meurt vers 1533. Son fils Christophe devient prévôt de Sancy, il épouse Barbe de Housse en 1536. En 1537, il fait construire des murailles au château de Sancy, dont les parapets sont rehaussés (Arch. de la Meuse, B1792). Travaux bien utiles puisqu'en 1551-1552, les Espagnols tentent vainement de s'emparer de la place. Ils occupent et pillent la ville, alors que l'armée française campe à Sivry. D'après Bermann (Dissertation historique sur l'ancienne chevalerie et la noblesse de Lorraine, Nancy 1763) écrit que Christophe de Failly aurait eu la charge de bailli de Nancy en 1574, en remplacement d'Antoine du Chatelet. La charge de prévôté ne fut pas reconduite en faveur des fils (Louis et Arnould) de Christophe de Failly. Ceux-ci habitaient la ville et Arnould de Failly avait épouse Louise d'Allamont, fille d'Antoine, le grand défenseur de Montmédy. Il quitta Sancy avant 1600, pour s'installer à Lommerange où il mourut. En 1624, les descendants de Jean, firent passer tous les droits sur cette chapelle à Jacques de Failly, petit-fils de Christophe de Failly, seul et unique « hoir masle » de la famille, et, après lui à l'aîné mâle descendant de lui, et ainsi successivement à toujours. Ceci est fait en présence de Robert Fiquelmont, seigneur de Mars-la-Tour, conseiller d'État du duc de Lorraine, Nicolas de Tige, seigneur de Pourru, Affléville, Jean de Bohan et Marguerite de Starinchamps, veuve de Jean de Pouilly, tous héritiers par alliance.

    Héraldique

    Sancy
    Blason
    D'azur à saint Georges contourné d'argent armé de pied en cap, terrassant de sa lance un dragon de même, le tout sur une terrasse de sinople[20].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    14. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 182.
    15. « Église Saint-Brice (ancienne) », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Jean François Louis Jeantin, Histoire de Montmédy et des localités Meusiennes de l'ancien comté de Chiny, (lire en ligne).
    17. Histoire d'une famille de Lorraine, comte G. de Failly, Virton 1967, collationné par Damien de Failly, 20/10/2010.
    18. Arch. de M & Mos. B14, fol 218vo et sq.
    19. Ceci fut écrit dans un courrier collationné par le notaire Nicolas Fabry et Nicolas Augustin, notaires à Sancy.
    20. Constant Lapaix, Armorial des villes, bourgs et villages de la Lorraine, du Barrois et des Trois-Évêchés, Nancy, Chez l'auteur
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