Santa Maria (caraque)

La Santa Maria est une caraque, qui devient navire amiral de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem après qu'il fut pris au sultan égyptien le .

Description

Ce navire, appelé la Reine des mers, est un quatre mats doté de sept ponts, manœuvré par 1 200 marins défendu par 1 000 soldats et équipé de 120 canons est entièrement construit en chêne chevillé de cuivre[1]. Ce navire faisait peur à tous les capitaines et ils devaient en exagérer les caractéristiques.

Prise de mer

C'est le commandeur Jacques de Gastinau, commandant du San Giovanni Battista, à ce moment navire amiral de la flotte maltaise, qui le capturera par surprise le [2]. Aussi bon marin que fin stratège, quand la route des navires se croise, Gastinau profitant d'un office religieux sur le pont de son navire, se laisse dériver au vent et quand il est à bonne distance, sous la ligne de feu des canons ennemis, prend le bateau égyptien à l'abordage. Il le ramène à Rhodes avec ce qui reste de l'équipage et sa cargaison[1].

Nouveau navire amiral

Réarmé par les chevaliers, ils le rebaptisent Santa Maria et font de cette nouvelle grande caraque leur navire amiral. Elle fera régner la terreur pendant encore les 16 ans qu'elle sert. Elle est transformée en quartier général de l'Ordre pendant la longue errance des Hospitaliers en mer Méditerranée[2].

Ponton

Le navire amiral est transféré à la Santa Anna quand les Hospitaliers prennent possession de Malte. Elle est alors désarmée. Elle sert de magasin puis, ce qui devait préfigurer les pontons anglais du XVIIIe siècle, la caraque est utilisée pour loger les esclaves dont les Hospitaliers s'étaient emparés à Modon. Jusqu'au jour où un jeune esclave, venu chercher à bord de la poudre à canon fait sauter le magasin où la poudre était stockée. Le pont entier avec les esclaves fut emporté au milieu du port. Il fallut remorquer l'ancienne grande caraque en flamme en dehors du port, pour qu'elle coule enfin au large[2].

Notes et références

  1. Tailliez, p. 10
  2. Muscat, Cuschieri, p. 10-11

Sources

  • Joseph Muscat et Andrew Cuschieri, Naval Activities of the Knights of St John 1530-1798, Midsea Books Ltd, 2002, Malta
  • D. Tailliez, Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à Nice et Villefranche, Association pour la sauvegarde du patrimoine maritime de Villefranche-sur-Mer,

Annexes

Articles connexes

Liens externes


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