Sauvigny-le-Bois

Sauvigny-le-Bois est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cet article possède des paronymes, voir Savigny et Sauvigney.

Pour les articles homonymes, voir Sauvigny (homonymie).

Sauvigny-le-Bois

Le château de Sauvigny-le-Bois.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan
Maire
Mandat
Didier Ides
2020-2026
Code postal 89200
Code commune 89378
Démographie
Population
municipale
722 hab. (2019 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 30′ 50″ nord, 3° 56′ 29″ est
Altitude Min. 230 m
Max. 317 m
Superficie 15,34 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Avallon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avallon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sauvigny-le-Bois
Géolocalisation sur la carte : France
Sauvigny-le-Bois
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Sauvigny-le-Bois
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Sauvigny-le-Bois

    Géographie

    Le village est situé sur le penchant d'une colline, à 4 kilomètres d'Avallon. Il est traversé par la route ancienne d'Auxerre, la route d'Avallon à Tonnerre et la route d'Avallon à Aisy. Le paysage fait alterner bocages et bois.

    La commune a une superficie de 1534 hectares et comporte de nombreux hameaux :

    • Bierry-Haut
    • Bierry-Bas
    • Etaules-le-Haut
    • Faix
    • Marre
    • Montjalin
    • Le Pont-de-Cerce
    • Saint-Jean
    • La Tuilerie
    • Les Battées.

    Ses habitants sont les Salviniens et Salviniennes.

    Communes limitrophes

    Provency Athie
    Étaule N Sceaux
    O    Sauvigny-le-Bois    E
    S
    Avallon Magny

    Urbanisme

    Typologie

    Sauvigny-le-Bois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,2 %), terres arables (40,6 %), forêts (10,3 %), zones urbanisées (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Vers 1450 et jusqu'à la date de sa mort en 1462, la seigneurie de Montjallin ou Montjalin, appartenait à Guy de Jaucourt, puis à ses descendants.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
             
    1989 en cours Didier Ides[8] DVG
    (proche EELV)
    agriculteur

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

    En 2019, la commune comptait 722 habitants[Note 3], en diminution de 4,24 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    627688706712751780776778751
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    741734721703715683662628603
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    560542518426383414401372377
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    433423480553641686682689778
    2015 2019 - - - - - - -
    721722-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église Saint Vincent

    « L'église, reconstruite en partie en 1833, vient d'être complétée par la reconstruction dans le style du XIIIe siècle de l'avant-nef ou porche au-dessus duquel s'élève un clocher terminé en flèche »[13]. D'ordre toscan, elle forme une croix latine. Du côté nord on peut remarquer plusieurs inscriptions funéraires relatives à la famille Bertier. La chaire évoque le style du XVe siècle.

    • Le château

    C'est une construction élégante datant des premières années de l'Empire ; le château ancien avait appartenu aux seigneurs de Montréal, puis après de multiples cessions a été acquis par la famille Bertier (dont l'un des membres était chevalier de Saint-Louis et conseiller du roi).

    • La croix de Pissechien

    Cette croix est déjà indiquée sur les cartes de Cassini : elle rappelait un miracle survenu en 1240 à Marcilly

    • Le château de Montjalin

    Monte-Jalen, au XIIe siècle, était un manoir entouré de douves ; il occupait le point culminant de la région (310 mètres). Le château actuel, entouré d'un parc boisé, a été reconstruit avant la Révolution.
    De nos jours les écuries du château sont un musée de voitures de chefs d'État, et le beau parc est en accès libre et gratuit[14].

    • La Cerce

    Au XIIIe siècle, le lieu s'appelait Sarces et possédait une léproserie dépendant de l'abbaye de Marcilly sur la commune de Provency

    • Le Prieuré Saint-Jean

    Cet ancien prieuré appelé Saint-Jean-des-Bons-Hommes fut fondé au milieu du XIIe siècle par Anséric de Montréal. Il dépendait de l'ordre de Grandmont. Selon Courtépée, en 1280 le prieuré comptait 13 moines et était une annexe de Vieuxpoux, dans le diocèse de Sens.

    Les bâtiments, à partir de la Révolution, sont transformés en métairie et brûlent en 1846. Dès 1844 le fondateur de l'Abbaye de la Pierre-Qui-Vire, le père Muard avait souhaité racheter cet édifice. En 1905, les bâtiments qui subsistent menacent ruine, et la Société d’Études d'Avallon les achète pour les sauver.

    Personnalités liées à la commune

    • La famille Bertier a marqué le village de sa présence. Elle s'illustra particulièrement par Louis Bénigne Bertier, intendant de la généralité de Paris et qui fut massacré le , sous l'accusation d'accaparement de biens. Nous retrouverons les Bertier pendant les évènements de 1870, avec la princesse Galitzine qui grâce à sa médiation évita le pillage de Sauvigny le Bois et d'Avallon. Dès 1872, un oratoire marqua l'événement et fut érigé dans l'allée de la Vierge, proche du château de Sauvigny-le-Bois. Ce sont toujours les Bertier qui président aux transformations de l'église Saint-Vincent : reconstruction de la nef en 1834 et création d'un clocher porche en 1867. Dernière tranche des travaux en 1902.
    • La famille Cordier quant à elle fournira l'essor économique du hameau de Montjalin avec l'exploitation de pierres à chaux et la création d'une ferme modèle. Charles Cordier fut maire de Sauvigny-le-Bois et président du comice agricole dans les années 1860.
    • À Faix, naquit Georges Loiseau Bailly, sculpteur reconnu à partir de 1884 grâce à ses statues, bustes ou médaillons[15].
    • Le publiciste Henri Boucherat (né à Noyers en 1851) y est mort en 1914.

    Activités économiques

    L'activité s'est développée à Sauvigny, notamment dans les Zones Artisanales créées ces dernières années :

    ZA de Grandmont
    • Lyonnaise des Eaux
    • Espace funéraire
    • Plombier zingueur
    • Garage automobile
    ZA des Battées
    • Péage, logistique autoroutière, gendarmerie : SAPRR (A6)
    • Centre de tri, stockage et traitement de déchets : SITA Centre Est

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Victor Petit, Description des villes et campagnes du département de l'Yonne, 1870, Avallon, Voillot
    • Maximilien Quantin, Histoire de l'Yonne, 1868, réédité en 1991 par Res Universis

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Avallon », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 2 janvier 2014.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    13. Victor Petit: description des villes et campagnes du département de l'Yonne
    14. « Musée des voitures de chefs d'État à Avallon », sur linternaute.com, (consulté le ).
    15. La Communauté de Communes de l'Avallonnais
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