Schleithal
Schleithal est une commune française située dans le département du Bas-Rhin, en région Grand Est.
Schleithal | |
Mairie de Schleithal. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Haguenau-Wissembourg |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Wissembourg |
Maire Mandat |
Joseph Schneider 2020-2026 |
Code postal | 67160 |
Code commune | 67451 |
Démographie | |
Gentilé | Schleithalois |
Population municipale |
1 394 hab. (2019 ) |
Densité | 153 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 22″ nord, 8° 02′ 39″ est |
Altitude | Min. 135 m Max. 187 m |
Superficie | 9,12 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Wissembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Wissembourg |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.schleithal.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Le nom alsacien de la commune est Schladl (sans caractère « officiel »).
Ses habitants sont appelés les Schleithalois.
Géographie
Schleithal est un petit village se situant dans le nord du Bas-Rhin à quelques pas de la frontière franco-allemande. Cette frontière est définie par la Lauter qui donne d'ailleurs son nom à la petite ville de Lauterbourg qui se trouve à l'embouchure avec le Rhin.
Schleithal a pour morphologie celui du type village-rue, c'est-à-dire qu'il est construit quasiment le long de sa rue principale. Cette dernière (route départementale 244) atteint une longueur de 3,5 kilomètres, ce qui constitue un record régional et vaut à Schleithal le titre du « village le plus long d'Alsace »[1]. La piste cyclable qui longe le village au nord, parallèlement à la RD 244, correspond à l'ancienne ligne de chemin de fer reliant Wissembourg à Lauterbourg.
Cette morphologie urbaine du village s'explique par deux phénomènes. La commune longe les flancs nord-est des collines qu'elle borde. En sous-sol se trouve la nappe phréatique, très peu profonde à cet endroit. Une ligne de puits se dessine donc, trop profonds à atteindre sur les collines (où souffle en plus le vent) et affleurants dans la partie basse du village.
Ce paysage de basses collines à dominante de monoculture agricole constitue l'unité paysagère la plus représentative de l'Outre-Forêt. La qualité de la terre explique cette forte activité agricole. Cependant dans la zone germanique de la vallée du Rhin, l'agriculture est beaucoup plus variée. Les zones non cultivés se résument aux ripisylves et à quelques groupes d'arbres isolés sur des flancs incultivables. Cette activité a longtemps constitué la majorité du travail rural, avec l'élevage de chevaux. L'absence de végétation aux abords de champs constitue une carence dans la rétention des eaux. Cette végétation bien présente avant la mécanisation de l'agriculture jouait plusieurs rôles importants. De plus les espaces inutilisés tels que les fossés et autres écoulements naturels de l'eau ont souvent été abandonnés ou urbanisés. L'écoulement des eaux du bassin versant de la Lauter (dont le village fait partie) se fait à la perpendiculaire de l'axe du village.
Lors de violents orages d'été, cette absence de végétation a des conséquences parfois spectaculaires. De mémoire d'homme, et au moins depuis le début des années 1900, les coulées de boues et inondations [2] sont régulières, faisant des dégâts non seulement dans le village mais emportant à chaque fois une précieuse partie de terre arable[3].
Lieux-dits et écarts
- Obere Ringgasse ;
- Untere Ringgasse ;
- Hinaderfl.
Urbanisme
Typologie
Schleithal est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Wissembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), zones urbanisées (10,3 %), forêts (0,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Schlatel en francique méridional.
Histoire
Les premiers écrits sur Schleithal datent de 1145, mais certains pensent que le village date de 631 (année de création de l'abbaye de Wissembourg).
Le village devient français après la Révolution contrairement à une grande partie de l'Alsace qui tire profit du traité de Westphalie en 1648.
Héraldique
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Les armes de Schleithal se blasonnent ainsi :
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Politique et administration
Durant la période de rattachement à l'Empire allemand (1871-1918), Schleithal dépendait du canton (Ortsgruppe) de Lauterbourg (Lauterburg), de l'arrondissement de Wissembourg (Weissenburg) et du district de Basse-Alsace.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 1 394 habitants[Note 3], en diminution de 5,36 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
Église Saint-Barthélemy
La première église a été construite au XIIIe ou au XIVe siècle. Elle se situait sur le plus haut point du village et était construite en pierre. Les villageois s'y réfugiaient lors des attaques. Cette église aurait brûlé lors d'une invasion militaire.
Église Saint-Barthélemy. Vue intérieure de la nef
vers le chœur.Cuve de la chaire à prêcher (XVIIIe). Confessionnal (XVIIIe). Vue intérieure de la nef
vers la tribune de l'orgue.Église réformée, 1a rue Principale.
Maisons à colombages
Ferme (1671), 280 rue Principale. Ferme (XVIIIe), 221, place de la Mairie. Ferme (XVIIIe), 103 rue Principale. Ferme (XVIIIe), 123, rue Principale. Ferme (XVIIIe), 124, rue Principale. Ferme (1769), 189 rue Principale. Ferme (1789), 141 rue Principale. Ferme (XVIIIe), 206 rue Principale. Ferme (XVIIIe-XIXe), 197 rue Principale. Ferme de tonnelier (XVIIIe-XIXe),
3 rue Principale.Ferme (1835), 102 rue Principale. Ferme (1837), 203 rue Principale. Ferme (XIXe), 207 place de la Mairie.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Curiosités alsaciennes, Schleithal village le plus long d'Alsace », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, .
- [PDF] Les « coulées de boue » dans le Bas-Rhin : analyse à partir des dossiers de demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle
- [PDF] La perception du risque de coulées boueuses : analyse socio-démographique et apports à l’économie comportementale
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Wissembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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