Seán O'Malley

Seán Patrick O'Malley, né le à Lakewood dans l'Ohio, est un cardinal américain, capucin et archevêque de Boston depuis 2003.

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Seán O'Malley
Biographie
Naissance
à Lakewood (Ohio, États-Unis)
Ordre religieux Frères mineurs capucins
Ordination sacerdotale
par Mgr John McDowell
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Benoît XVI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de S. Maria della Vittoria
Évêque de l'Église catholique
Consécration épiscopale
par Mgr Edward Harper
Dernier titre ou fonction Archevêque de Boston (Massachusetts, États-Unis)
Archevêque de Boston (Massachusetts)
Depuis le
Évêque de Palm Beach (Floride)
Évêque de Fall River (Massachusetts)
Évêque de Saint-Thomas (Îles Vierges)
Évêque coadjuteur de Saint-Thomas (Îles Vierges américaines)
Autres fonctions
Fonction religieuse
Membre du conseil des 9 cardinaux (depuis 2013)

« Quodcumque Dixerit Facite » (Jn 2,5)
« Faites tout ce qu'Il dira »
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Prêtre

Seán O'Malley fait sa profession en 1965 dans l'ordre des frères mineurs capucins. Il est ordonné prêtre en 1970, avant d'être envoyé auprès de communautés hispanophones dès 1973.

Évêque

Nommé évêque coadjuteur de Saint-Thomas, qui comprend en particulier les îles Vierges le , il est consacré le suivant et devient effectivement évêque de ce diocèse le . Il s'y engage auprès des sans-abri et des malades du SIDA.

Le , il est nommé évêque du diocèse de Fall River dans le Massachusetts, pour gérer les conséquences de l'affaire James Porter, prêtre accusé d'abus sexuels sur des mineurs. Il mène dans ce diocèse une politique de tolérance zéro vis-à-vis de ces délits[1].

Le , il est nommé évêque de Palm Beach en Floride, où ses deux prédécesseurs immédiats avaient donné leur démission après avoir été impliqués dans des affaires d'abus sexuels[1].

Le , il est transféré à Boston où il remplace le cardinal Bernard Law, démissionnaire face à l'immense scandale soulevé par la gestion désastreuse de nombreux cas d'abus sexuels sur des mineurs. Seán O'Malley négocie un accord de dédommagement de 90 millions de dollars pour plus de 500 victimes. Pour cela, il vend l'archevêché et ferme 65 des 357 paroisses de son diocèse.

Cardinal

Il est créé cardinal par le pape Benoît XVI lors du consistoire du avec le titre de cardinal-prêtre de Santa Maria della Vittoria.

Dans son diocèse de Boston, il poursuit sa politique de résolution de la crise des abus sexuels en mettant en place des politiques appropriées. Le journaliste spécialiste des questions de religion John Allen le considère comme la personnalité de l'ensemble de la hiérarchie catholique ayant eu l'action la plus efficace dans ce domaine[1]. Le cardinal O'Malley fait publier en 2011 une liste des membres du clergé diocésain qui ont été reconnus coupables d'abus sexuels, ou qui ont fait l'objet d'accusations. Il publie également une seconde liste, pour ceux qui ont été lavés d'une telle accusation. Plusieurs observateurs saluent aussi bien la publication de cette liste que les modalités choisies, et la lettre d'accompagnement, relevant la délicatesse des choix qui ont été faits et le désir de les faire comprendre au public[1],[2].

En 2012, il intervient dans les Rencontres mondiales de la famille.

Il participe au conclave de 2013 qui élit le pape François. Le , le nouveau pape constitue un groupe de neuf prélats issus de tous les continents, chargés de l'épauler dans la réforme de la Curie romaine et la révision de la constitution apostolique Pastor Bonus. Pour l'Amérique du Nord, c'est le cardinal O'Malley qui est choisi[3].

Le , il est nommé membre de la nouvelle commission pontificale pour la protection des mineurs, composée de huit personnes, avec pour mission principale de rédiger les statuts de la commission[4].

Le samedi , le pape François le nomme membre pour la Congrégation pour la doctrine de la foi[5].

Prises de position

Sur l'avortement

Participant chaque année à des marches organisées par des mouvements pro-vie, O'Malley considère que l'avortement est, sur le plan moral, la question la plus importante en matière de choix politiques. Il se félicite en 2007 que la conférence des évêques ait clairement mis l'accent sur le rejet de l'avortement dans son document soulignant les éléments à prendre en compte lors des élections. Il déclare en outre que le soutien de catholiques au Parti démocrate « frise le scandale », dans la mesure où ce parti a toujours été hostile aux positions anti-avortement. Il enjoint aux catholiques votant pour ce parti de montrer clairement leur désaccord pour faire changer les choses [6].

Néanmoins, le cardinal archevêque de Boston insiste sur la nécessité d'apaiser le débat sur l'avortement, et se déclare convaincu que pour pouvoir changer la loi, il faut d'abord changer les cœurs, ce qui exclut de se montrer sermonneur, vindicatif ou hargneux. Il se démarque de certains évêques qui veulent priver de communion des politiciens favorables à l'avortement ; il choisit aussi malgré les critiques de présider aux funérailles du sénateur Ted Kennedy[7].

Autres sujets

Le cardinal O'Malley s'est opposé, avec plusieurs évêques américains, à l'introduction du Contraceptive mandate (en) par lequel le gouvernement fédéral américain entend imposer aux employeurs d'inclure la contraception dans les contrats d'assurance maladie proposés aux employés. Tout en saluant l'extension du nombre de personnes couvertes par des contrats d'assurance, et en appelant même à aller au-delà, notamment pour que les migrants soient protégés, le cardinal dénonce l'obligation de financement des contraceptifs comme une violation de la liberté religieuse[8].

Seán O'Malley est également intervenu publiquement pour s'opposer à l'ouverture du mariage aux couples de même sexe ; il a aussi participé à des meetings pour défendre les droits des immigrés[6].

Début avril 2014, il effectue une marche dans le désert avec huit autres prélats américains, le long de la frontière séparant les États-Unis avec le Mexique, afin de dénoncer la politique actuelle du gouvernement américain sur le dossier de l'immigration[9].

Notes et références

  1. (en) John Allen, “O'Malley puts down a new marker on abuse crisis”, National Catholic Reporter, 26 août 2011
  2. (en) Michael Sean Winters, “Thoughts on Boston archdiocese's decision to name accused priests”, National Catholic Reporter, 25 août 2011
  3. Jean Mercier, Le pape François lance la réforme de la Curie, La Vie, 13 avril 2013
  4. (en) Salle de presse du Saint-Siège, « COMUNICATO DELLA SALA STAMPA: ISTITUZIONE DELLA PONTIFICIA COMMISSIONE PER LA TUTELA DEI MINORI », sur press.vatican.va, (consulté le )
  5. (it) Salle de presse du Saint-Siège, « Rinunce e nomine », sur press.vatican.va, (consulté le )
  6. (en) Michael Paulson, “O'Malley draws line with Democrats”, The Boston Globe, 15 novembre 2007
  7. (en) Michael Paulson, “O'Malley defends Kennedy funeral role”, The Boston Globe, 3 septembre 2009
  8. Michael Potemra, Cardinal O’Malley and the HHS Mandate, National Review Online, 7 juillet 2012
  9. L'Osservatore Romano, « Nous ne les avons pas oubliés Le pèlerinage des prélats des Etats-Unis à la frontière mexicaine », sur news.va, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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