Service central des courses et jeux

Le Service Central des Courses et Jeux (SCCJ) fait partie des quatre unités centrales de la Direction centrale de la Police judiciaire (France) (DCPJ).

Service Central des Courses et Jeux
Devise : «  »
Informations
Nom Service Central des Courses et Jeux
Abréviation SCCJ
Création 2008
Type d'agence Direction centrale de la Police nationale
Affiliation direction centrale de la Police judiciaire, Police nationale
Ministre de tutelle Ministère de l'Intérieur
Chef du service Stéphane PIALLAT, Commissaire Divisionnaire
Quartier général 106 rue des Trois Fontanot, Nanterre[1]
Site Internet police-nationale.interieur.gouv.fr
Juridiction

Territoire français
Moyens

Histoire

La loi du réglementant les paris sur les courses de chevaux institue un service de contrôle, composé à l'origine de 5 agents ; un de ses premiers chefs a été Célestin Hennion, futur préfet de police et chef des « Brigades du Tigre »[2].

Avant 2008, le service "Course et jeux" était une branche des RG, abréviation de "Renseignements Généraux" (Direction centrale des Renseignements généraux). Les RG et la direction de la Surveillance du territoire (DST) fusionnent le , pour devenir la direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI), et forment à ce titre le plus important service de renseignement intérieur français[3]. Une partie de ses prérogatives est par ailleurs confiée à la nouvelle Sous-direction de l'information générale (SDIG), créée au sein de la direction centrale de la Sécurité publique (DCSP). C'est là, que la branche « courses et jeux » des RG est transférée à la direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) et devient le Service Central des Courses et Jeux (SCCJ) .

En , le SCCJ interpelle plusieurs suspects dans l'affaire des paris truqués entre les équipes de handball de Montpellier et Rennes[2].

En , le directeur du SCCJ est limogé et plusieurs inspecteurs font l'objet de procédures disciplinaires dans l'affaire du Cercle de jeu Wagram[4].

En à Cannes, Bandol et La Grande-Motte, les inspecteurs du SCCJ procèdent à une descente dans trois casinos et placent en garde à vue leurs directeurs. Cette opération est filmée par les journalistes de M6[5],[6]. Largement médiatisée, elle entraîne une perte de réputation et une chute des actions en bourse pour le Groupe Partouche, second opérateur français du secteur des jeux, qui réagit en déposant une plainte contre le SCCJ pour violation du secret de l'instruction[7],[8].

Par ailleurs, le , le Conseil d'État annule pour excès de pouvoir les lignes directrices édictées par le SCCJ qui imposaient aux casinos une obligation de surveillance de leurs clients pour lutter contre le blanchiment d'argent : les professionnels des casinos estimaient abusif que le même service se charge à la fois de fixer les règles et d'en surveiller l'application[7].

Le sous-sol du ministère de l'Intérieur abrite une salle de jeux où les inspecteurs du SCCJ se familiarisent avec les pratiques des casinos et apprennent à repérer les tricheurs et fraudeurs[9]. Ils peuvent ainsi démanteler des bandes de tricheurs organisés[10].

Le SCCJ établit une statistique nationale de la fréquentation des jeux. Vers 2011, 95% des clients des casinos fréquentent les machines à sous, représentant 90,99% des recettes ; 24,5% pratiquent les jeux de table, principalement la roulette et le poker qui sont aussi en pleine expansion dans le secteur des jeux en ligne[11].

Textes juridiques et légaux

Le décret n°2008-612 du [12]relatif à l'organisation de l'administration centrale du ministère de l'intérieur attribue à la direction centrale de la police judiciaire la surveillance des établissements de jeux et des hippodromes.

L'arrêté du [13]relatif aux missions et à l'organisation en sous-directions de la direction centrale de la police judiciaire et portant création de services à compétence nationale rattache le service central des courses et jeux (SCCJ) au directeur central.

Aux termes de l'article 3 du même arrêté, le SCCJ est chargé de la surveillance des établissements de jeux, des champs de courses, des paris hippiques et sportifs et des jeux liés aux nouvelles technologies. Il exerce une mission de police administrative et de police judiciaire.

Mission principale

La mission principale du SCCJ[14] est de veiller au respect de la régularité et de la sincérité des jeux, quels qu'ils soient, ainsi qu'à la protection des joueurs et à la défense des intérêts de l'Etat, et procède aux enquêtes administratives relevant du domaine réglementaire des jeux.

Organisation

Le service central des courses et jeux est composé de quatre divisions :

  • La DLCO: La division de la logistique et de la coordination opérationnelle.
  • La DSGCC: La division de la surveillance générale des casinos et des cercles.
  • La DC: La division des courses.
  • La DAJOJNT: La division des affaires judiciaires et de l'observatoire des jeux liés aux nouvelles technologies.

La DLCO: La division de la logistique et de la coordination opérationnelle

La division de la logistique et de la coordination opérationnelle (DLCO), qui comprend notamment la section de la documentation générale (fichier FICOJ, site intranet du SCCJ), la cellule formation et le bureau des ressources et des moyens.

Au titre de la formation, la division organise des stages de formation initiale et continue sur la réglementation des jeux à destination des personnels du service central, des correspondants courses et jeux des services territoriaux ou encore des magistrats dans leur cursus de formation continue.

Sur le plan des échanges internationaux, le service central des courses et jeux participe à la réunion annuelle Gaming Regulators European Forum, forum européen des services de contrôle des jeux, lieu d’échanges et d’information sur les évolutions réglementaires et technologiques, en particulier par rapport aux enjeux européens des jeux en ligne.

L’action du service central des courses et jeux est relayée dans les départements par des correspondants courses et jeux, affectés dans les structures territoriales de la DCPJ, chargées des différentes mesures administratives entourant l’exploitation des casinos ou des cercles de jeux et l’activité hippique, ainsi que de la surveillance des établissements de jeux et des hippodromes.

La DSGCC: La division de la surveillance générale des casinos et des cercles

Cette division regroupe :

  • La section « contrôle et études »
  • La section « surveillance par objectifs »

La section « contrôle et études »

La section « contrôle et études », chargée principalement des contrôles techniques et réglementaires des casinos et de l’instruction des dossiers soumis à la commission supérieure des jeux, dans le cadre général de la loi du réglementant les jeux dans les casinos des stations balnéaires, thermales et climatiques.

La section « surveillance par objectifs »

La section « surveillance par objectifs », compétente en matière d’enquêtes d’agrément ou de sanctions administratives des personnels, et d’exclusions administratives des joueurs. Elle est également chargée de veiller au respect de la réglementation des jeux dans les cercles de jeux.

La division participe également à tous les travaux de révision de la réglementation des jeux dans les casinos, en particulier le décret du portant réglementation des jeux dans les casinos des stations balnéaires, thermales et climatiques et l’arrêté interministériel du relatif à la réglementation des jeux dans les casinos.

Dans ce cadre, l’expertise du SCCJ est mise à contribution pour s’assurer notamment du respect des dispositions légales et réglementaires en matière de prévention du blanchiment d’argent et de contrôle des flux financiers sur les appareils automatiques.

La DAJOJNT: La division des affaires judiciaires et de l'observatoire des jeux liés aux nouvelles technologies

La DAJOJNT comporte :

  • BCRICJ: La brigade centrale pour la répression des infractions aux courses et jeux.
  • OJNT: L’observatoire des jeux liés aux nouvelles technologies.

BCRICJ: La brigade centrale pour la répression des infractions aux courses et jeux

La brigade centrale pour la répression des infractions aux courses et jeux (BCRICJ), chargée de réprimer les infractions de droit commun dans le domaine des jeux et de lutter contre les jeux clandestins ou illégaux, dont les jeux d’argent et de hasard sur internet.

OJNT: L’observatoire des jeux liés aux nouvelles technologies

L’observatoire des jeux liés aux nouvelles technologies (OJNT) qui, par sa veille informatique, apporte aide et assistance à la brigade, dans la répression de l’activité des sites de jeux en ligne.

Le champ d’investigation de la division est délimité par la loi du modifiée portant prohibition des loteries et la loi du relative aux jeux de hasard, ainsi que par les dispositions pénales réprimant les infractions aux courses (paris clandestins, vente de pronostics, dopage de chevaux…) ou divers délits de droit commun commis dans le milieu ludique (vols, escroqueries…).

Grâce à son expertise en matière de répression des sites de jeux en ligne, le SCCJ a été un acteur majeur des travaux dans l’élaboration du dispositif légal et réglementaire qui encadre l’ouverture des jeux en ligne aux opérateurs privés intervenue en .

La loi n°2010-476 du relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne a créé, pour le secteur légalisé, une autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL)

L’ARJEL entretient des contacts étroits avec la direction centrale de la police judiciaire (SCCJ) en vue de coordonner les poursuites pénales envisageables contre les infractions constatées dans le domaine des jeux en ligne. Un officier de liaison de la DCPJ (SCCJ) a été placé auprès de L’ARJEL pour assurer la mission de cette nécessaire coordination.

Course de chevaux

La division des courses (DC), dotée d’une « section des licences et de l’analyse opérationnelle » et d’une « section des paris et de la prévention des risques », qui diligente, en matière hippique, les enquêtes administratives préalables aux autorisations de « faire courir, d’entraîner et de monter ». Celles-ci, aux termes du décret du relatif aux sociétés de courses et au pari mutuel, ne peuvent être délivrées qu’après avis favorable de la division.

Elle a également pour mission de réprimer les infractions au code des courses, qu’il s’agisse des courses de chevaux ou de lévriers et est chargée du recueil de l’information sur le milieu hippique, ses acteurs et leur entourage. Elle participe à la tutelle sur les paris engagés sur la pelote basque.

En 2011, le SCCJ compte 71 agents dont 12 à la direction des courses, dirigée par la commissaire divisionnaire Martine Chapelot. Elle vérifie 3 500 à 4 000 demandes d'agrément par an en effectuant une enquête de moralité et de revenu sur les professionnels des courses[15].

Liens extérieurs

Site du gouvernement : https://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Organisation/Direction-Centrale-de-la-Police-Judiciaire/Service-central-des-courses-et-jeux Annuaire du service public : https://lannuaire.service-public.fr/gouvernement/administration-centrale-ou-ministere_184296

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

  • Portail de la police
  • Portail de la France
  • Portail des jeux
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.