Site archéologique de Vaas

Le site archéologique de Vaas est localisé sur la commune éponyme de Vaas, dans le département de la Sarthe, en région des Pays de la Loire.

Pour les articles homonymes, voir Vaas.

Site archéologique de Vaas
Vedacencis
Vedacium
Fines

Reconstitution d'un milliaire gallo-romain retrouvé à Vaas, l'ancienne cité de Vedacencis et marquant le passage de la Via Romana qui relie Cæsarodunum (Tours) à Vindunum.
Localisation
Pays France
Arrondissement La Flèche
Canton Le Lude
Département Sarthe
Région Pays de la Loire
Site archéologique Oppidum
Protection  Classé MH (1984, Dolmen de la Pierre Couverte)
Coordonnées 47° 40′ 12″ nord, 0° 18′ 47″ est
Altitude entre 38 et 119 m
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Site archéologique de Vaas
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Site archéologique de Vaas
Histoire
1er Âge du fer Hallstatt « moyen » à « final »
2e Âge du fer laténienne
Antiquité gallo-romaine
Haut Moyen Âge Mérovingienne
Internet
Université du Maine Le Mans - Laval [1]
Le Centre technique de conservation Joël-le-Theule (Sablé-sur-Sarthe) [2]
Centre Allonnais de Prospection et de Recherches Archéologiques [3]

L'histoire du site débute au néolithique : les archéologues ont ainsi exhumé une structure à vocation funéraire sous la forme d'un dolmen. La chronologie du site se perpétue au 1er Âge du fer et au second Âge du fer, pour se prolonger à l'époque gallo-romaine. Attesté sur la carte de Peutinger, le site, alors dénommé Fines est l'un des points de passage de la via romana reliant Vindunum (l'actuelle ville du Mans) à Cæsarodunum (l'actuelle ville de Tours). Un milliaire, mis en évidence sur les terres de la ville de Vaas, et dont l'inscription épigraphique gravée en langue latine confirme le statut de « Fines » comme étant une cité-étape gallo-romaine. Ultérieurement, à l'époque mérovingienne, le site de Vaas est connu sous le nom de Vedacencis, ce toponyme apparaissant sur les avers de certaines pièces appartenant à cette période.

Localisation et toponymie

Détail d'une carte provenant de la table de Peutinger[Note 1].

Selon Philippe Dain, à l'époque protohistorique, le site de Vaas aurait appartenu à la cité des Andécaves[Note 2],[4]. La frontière septentrionale de la civitas du territoire Andécave est notamment soulignée par le cours du Loir[4]. Cette zone limitrophe longe ainsi ce confluent de la Sarthe à partir du complexe urbain védaquais, puis se développe en direction de l'Ouest jusqu'à Durtal, en passant par Le Lude et La Flèche[4]. Cette frontière, bien que fluctuante, établissait la limite entre les terres des Aulerques Cénomans et celles des Andécaves[4].

D'autre part, le toponyme du site est connu, selon la table de Peutinger[Note 3], sous la forme latine fines.

Découvertes et fouilles

Le site archéologique de Vaas présente une documentation archéologique assez importante dont les vestiges d'une villa gallo-romaine mis en évidence en , au cœur du hameau de « La Bordinière » et dont les fouilleurs (Claude Lambert et Jean Rioufreyt) ont notamment découvert un élément décoratif sous la forme d'un buste d'Amour[8],[Note 4], en bordure du Loir et un peson d'un artisan tisserand exhumé au lieu-dit de « La Chalopinère » (collection de Bouvet)[10]. Un sanctuaire celto-romain a également été signalé sur le territoire védaquais. L'ensemble du site archéologique, proche de la commune d'Aubigné-Racan, de l'autre côté du Loir, est rattaché et étroitement associé à celui de Cherré. Le C.A.P.R.A.[Note 5] (basé à Allonnes), ainsi que le « Centre technique de conservation Joël le Theule », à Sablé-sur-Sarthe, en sont les principaux gérants et administrateurs.

Histoire

Néolithique

Le dolmen dit « de la Pierre couverte », retrouvé à Vaas[Note 6].

L'occupation du territoire védaquais est connue dès la fin de l'époque néolithique et du début de l'Âge du bronze[12]. Des structures funéraires, sous la forme d'assemblages de type mégalithiques, ont ainsi été mis en évidence sur la commune sarthoise[12]. La plupart de ces constructions, constituées de dolmens et de menhirs, suggèrent une volonté d'appropriation et de délimitation géographiques[12]. Certains de ses vestiges, découverts en position verticale, témoignent de ses marquages territoriaux[12].

Le dolmen de « la Pierre Couverte » fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [13],[14]. La structure mégalithique dite de « Pierre Couverte » se présente telle une grande pièce étayée par trois bloc rocheux[14]. L'édifice a été mise en évidence à proximité de la voie gallo-romaine védaquaise[14],[15],[16],[17].

Âge du fer

À l'Âge du fer, la cité védaquaise apparaît, à l'instar de sa proche voisine, Aubigné-Racan, un lieu d'importance économique au sein du territoire sarthois (la civitas des Aulerci Cenomani)[18]. À cet égard, la proximité du site de Vaas, comme celui de Cherré, avec le cours du Loir, voie de circulation de biens et de marchandises à l'Âge du fer, confirme le site dans son statut commercial : plusieurs monnaies gauloises ont ainsi été découvertes sur les marges de la commune védaquaise, en bordure de l'affluent de la Sarthe[18].

Période gallo-romaine

Le statut du complexe urbain de Vaas à l'époque antique (autrement dit Fines), à l'instar d'autres sites gallo-romains appartenant à la civitas des Aulerci Cenomani et bien qu'il soit encore à préciser, apparaît actuellement établi[19]. Ainsi, selon Christophe Loiseau :

« Dans l’état actuel des connaissances, cinq agglomérations antiques, de tailles variables (de 16 à 100 ha), ont été recensées (Oisseau-le-Petit, Aubigné-Racan et Vaas). Duneau et Allonnes, au sud du Mans, complètent l’inventaire auquel viennent s’ajouter deux probables agglomérations : Neuvy-en-Champagne, à l’ouest du département et Trangé, au nord-ouest du Mans. »

 Christophe Loiseau, , p. 119[19].

En outre, certains spécialistes, tels qu'Alain Ferdière, apporte une précision à la fonction que revêt la ville gallo-romaine védaquaise et de ses homologues Aulerco-cénomanes à l'époque antique[20]. Pour ces cités antiques, ils mettent ainsi en perspective le classement et le typologie urbaine auxquelles elles se rattachent :

« De ce chef-lieu rayonnait un réseau de voirie se dirigeant vers les capitales des cités voisines et desservant plusieurs agglomérations secondaires importantes de la cité : Allonnes – le sanctuaire de la cité –, Aubigné-Racan, Duneau, Oisseau-le-Petit, Vaas et sans doute Neuvy-en-Champagne et Trangé. »

 Alain Ferdière, , p. 6[20].

Haut Moyen Âge

Territoire du Vedacensis, d'après les limites diocésaines du Mans. Vaas, apparaît sous le toponymes Vedatio et Fines.

Monuments

La Villa gallo-romaine

Buste d'Amour, en bronze exhumé dans la villa de « La Bordinière », actuellement conservé au « Carré Plantagenêt », au Mans.

Les vestiges de la villa gallo-romaine védaquaise, mises en évidence en par les archéologues Claude Lambert et Jean Rioufreyt au lieu-dit de « La Bodinière », se présentent sous la forme d'une vaste cour intérieure rectangulaire, laquelle est encadrée, à chacune de ses extrémités, par corps de bâtiments[21]. Ces quatre structures, à destination domestique, observent pour deux d'entre elles, des plans au sol d'aspect carré, les deux autres possédant des bases de fondation de forme quadrangulaire[21].

Le sanctuaire

L'existence d'un sanctuaire d'époque gallo-romaine a été signalée à proximité de chantiers de fouilles archéologiques attenants au territoire védaquais et mis en place antérieurement à sa découverte[22]. Des clichés obtenus au moyen d'observations aériennes, effectués par Gilles Leroux (INRAP) le , ont montré que ce complexe cultuel, encadré par une enceinte, se présente sous une forme rectangulaire[23].

D'autre part, de récentes fouilles entreprises dans l'antique ensemble religieux védaquais, ont mis en évidence que ces structures, à l'instar de celles du fanum oxellois, se sont révélées construites dans les marges du complexe urbain[24].

Le milliaire et la route antique

La mise au jour de vestiges d'une voie romaine, dénommée « chemin des romains »[25], et dont l'exploitation a connu une continuité au cours du Haut Moyen Âge, sur les terres de la commune de Saulges, dans la ligne directe de la route qui se prolonge jusqu'à Chenu et Écommoy, met en perspective plusieurs hypothèses[26],[27],[25]. Le complexe urbain de Vaas pourrait signaler le raccordement d'un axe de réseau viaire menant vers le Nord-Ouest, et ce, en aval de la traversée du Loir[26],[27]. Ce tracé, bien que situé à un embranchement conserve son orientation d'origine pour atteindre Vindunum d'une part et Le Chenu, d'autre part[26],[27].

La 1re ne laisse apparaître, sur le tronçon menant de Vaas à Poillé-sur-Vègre, d'éléments matériels autant significatifs que sur la portion allant jusqu'à Tours[27]. Néanmoins, il est possible de suggérer un axe viaire sortant de Vaas, se prolonge en direction d'Cherré (autrement dit la route départementale 305, portion « RD 766 »), et qui traverse Aubigné-Racan dans son extrémité Nord-Est[27].

Les récents travaux d'investigations archéologiques réalisés au sein de cette région sarthoise (arrondissement de La Flèche et canton du Lude) publiés en [Note 7], confirment que la cité védaquaise est parcourue de l'itinéraire antique reliant Vindunum (Le Mans) à Cæsarodunum (l'actuelle ville de Tours)[26],[27]. Des vestiges de cette voie antique, bien que partiels, ont été très clairement mis en évidence sur le territoire védaquais au niveau du lieu-dit le « Gué de La Pierre »[26],[27].

Après avoir quitté la commune de Vaas, le tracé de cet itinéraire gallo-romain se prolonge en direction du Sud-Est et traverse ainsi le département d'Indre-et-Loire, passant, entre autres, par la ville de Brèches, ancien site turones, et au sein duquel un bloc de pierre monolithique a été signalé[26]. Ce mégalithe, dénommé la « Pierre Saint-Martin » et d'une hauteur totale estimée à 1,70 mètre, aurait été à l'origine un menhir ayant fait l'objet d'une taille pour devenir, à l'époque gallo-romaine, une borne milliaire[29],[26]. Cet artéfact, à l'instar du milliaire védaquais, aurait probablement indiqué la route reliant Vindunum à Cæsarodunum[26].

Notes et références

Notes

  1. Le site de Vaas apparaît ici au centre sous le toponyme de fines.
  2. Ce peuple gaulois était également connu sous les ethnonymes de « Andes », Andecavi[4].
  3. À l'origine, il s'agit d'un rouleau de parchemin de 680 × 33/35 cm, copie datée du XIIe ou du XIIIe siècle issue d'une carte antique et portant le nom de son propriétaire, l'humaniste Konrad Peutinger (1465-1547), lequel en avait hérité de son découvreur, le poète latin Conrad Celtis[5]. Ce fait est notamment mis en évidence par Ekkerhard Weber : « Mittelalterliches Exemplar (12/13. Jh.) einer röm. Weltkarte, nach ihrem ehemaligen Besitzer K. Peutinger (1465 bis 1547) benannt, jetz in Wien aufbewahrt. Die Hs. besteht in einer Pergamentrolle von 680x33/35 cm. »[6] ; mais également par Wilhelm Wattenbach dans son ouvrage Deutschlands Geschichtsquellen im Mittelalter bis zur mitte des dreizeehnten Jahhunderts : « Auch der talentvolle, aber unstäte Dichter Conrad Celtis, welchen Maximilian im Jahre 1497 nach Wien berufen hatte[...] Ihm danken wir auch die Entdeckung der Tabula Peutingeriana, jener merkwürdigen römischen Strassenkarte »[7].
  4. À L'intérieur du bâtiment gallo-romain, à destination domestique, les fouilleurs ont notamment mis en évidence un élément ornemental en bronze, sous la forme d'un buste d'Amour, et probablement issu d'un mobilier. Ce buste d'Amour exhumé à la villa de « La Bordinière » est actuellement conservé au « Carré Plantagenêt », au Mans[9]. Cet objet témoigne de l'opulence décorative de la villa védaquaise[9].
  5. Le Centre Allonnais de Prospection et de Recherches Archéologiques, est association loi créée en [3].
  6. Cette structure mégalithique fait l'objet, vers le milieu des années 1980, en date du , d'une inscription sur la liste des monuments historiques de France par arrêté ministériel[11].
  7. Les résultats et rapports de ces recherches sont parues sous la direction de Jean-Philippe Bouvet, dans l'ouvrage intitulé Carte archéologique de la Gaule : La Sarthe (72), le passage concerné est la page 87[28].

Références

  1. « Le château de Sablé-sur-Sarthe : Le château de Sablé-sur-Sarthe et son parc paysager, lieux d’activités culturelles, sociales et économiques. », sur Université du Mans, (consulté le ).
  2. « Le Centre technique de conservation Joël-le-Theule (Sablé-sur-Sarthe) », sur Bibliothèque nationale de France, (consulté le ).
  3. « Centre allonnais de prospection et de recherches archéologiques », sur Site officiel de l'association allonnaise du CAPRA, 2007-2016 (consulté le ).
  4. Philippe Dain, « Les frontières de la Cité des Andes. », Annales de Bretagne, vol. Tome 75, no 1, , pages 184 et 186 (DOI 10.3406/abpo.1968.2451, lire en ligne, consulté le ).
  5. (de) Alfred Richard Neumann, « Peutingeriana Tabula. », dans Alfred Richard Neumann, Der Kleine Pauly : Lexicon der Antike., vol. 4, Munich, , page 679.
  6. (de) Ekkehard Weber, « DieTabulaPeutingeriana », dans Ekkehard Weber, Antike Welt, vol. XV, , pages 2 à 8.
  7. (de) Wilhem Wattenbach, Deutschlands Geschichtsquellen im Mittelalter bis zur mitte des dreizeehnten Jahhunderts., t. I, Berlin, .
  8. Jean-Charles Arramond, Martial Monteil et Eric Delaval, « L'Antiquité », dans Jean-Charles Arramond, Martial Monteil, Eric Delaval et al., Commission Interrégionale de la Recherche Archéologique : Bilan du mandat 2003-2006, Interrégion Ouest Bretagne, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays de la Loire, Ministère de la Culture et de la Communication Direction de l’architecture et du patrimoine ; Sous-direction de l’archéologie, de l’ethnologie, de l’inventaire et du système d’information tome = 2, , 214 p. (lire en ligne), pages 86 et 87.
  9. Christophe Loiseau et Florian Sarreste, « La villa : résidence des élites à la campagne : Les décors », dans Estelle Bertrand (dir.), Florian Sarreste (dir.), Alain Ferdière (préface), Christophe Loiseau et al., Passé de campagnes - Fermes et villae antiques de la Sarthe : Catalogue de l’exposition tenue du au au Centre d’Études et de Ressources Archéologiques du Maine Pierre Térouanne à Allonnes (Sarthe), CERAM Pierre Térouane Allonnes, , 100 p. (lire en ligne), pages 33, 38, 44 et 45.
  10. Alain Ferdière, Corpus : tous artisanats, par sites (communes ou secteurs), , 235 p. (lire en ligne), page 140.
  11. « Monuments historiques : Dolmen de la Pierre Couverte », sur Base Mérimée, (consulté le ).
  12. collectif - Rédaction de la Direction Régionale de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement - Pays de la Loire, « La vallée du Loir : Unité de paysagerie numéro 19 », dans collectif, Atlas des paysages des Pays de la Loire : La vallée du Loir, vol. 19, DREAL des Pays de la Loire, , 58 p. (lire en ligne), page 21.
  13. Notice no PA00109981, base Mérimée, ministère français de la Culture
  14. Jean L'Helgouac'h, « Pays de la Loire. », Gallia préhistoire, CNRS éditions, vol. tome 28, no fascicule 2, , page 383 (lire en ligne, consulté le ).
  15. Narcisse-Henri-François Desportes, Description topographique et industrielle du diocèse du Mans, Pesche, , 140 p. (lire en ligne), page 122.
  16. Thomas Cauvin, Essai sur la statistique de l'arrondissement de la Flèche, (lire en ligne), pages 267 et 268.
  17. Narcisse Henri François Desportes, Bibliographie du Maine : précédée de la description topographique et hydrographique du diocèse du Mans, Sarthe et Mayenne, Pesche, , 578 p. (lire en ligne), pages 476 et 477.
  18. Gérard Guillier, Jean Brodeur et Emmanuelle Coffineau, « L’établissement rural de La Tène finale du « Vau Blanchard » à Lavernat (Sarthe) : vers un plan type de la ferme gauloise ? », Revue archéologique de l'Ouest, vol. 26, , paragraphes 3 et 5 (DOI 10.4000/rao.841, lire en ligne, consulté le ).
  19. Loiseau 2009, p. 119.
  20. Bertrand, Sarreste et Ferdière 2008, p. 6.
  21. Bertrand, Sarreste et Ferdière 2008, p. 24.
  22. Loiseau 2009, p. 120.
  23. Bertrand, Sarreste et Ferdière 2008, p. figure 42.
  24. Bertrand, Sarreste et Ferdière 2008, p. 36.
  25. Émile Mabille, « Notice sur les divisions territoriales et la topographie de l'ancienne province de Touraine (deuxième article). », Bibliothèque de l'école des chartes, Ecole des chartes, t. 24, , page 416 (DOI 10.3406/bec.1863.445880, lire en ligne).
  26. Société archéologique de Touraine, Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. 39, Tours, Guillaut-Verger-Joubert, (lire en ligne), pages 366 à 371.
  27. Jacques Naveau, « Un chemin médiéval dans la baronnie de Laval : hypothèses sur son origine et sa fonction », M.A.H. (La Mayenne, Archéologie, Histoire), Archives départementales du Conseil général de la Mayenne, , page 9 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  28. Jean-Philippe Bouvet (dir.), Carte archéologique de la Gaule : La Sarthe (72), Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , 520 p. (ISBN 2-87754-073-1), page 87.
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Bibliographie

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Voir aussi

Liens externes

Articles connexes

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