Somme-Suippe
Somme-Suippe est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Somme.
Pour les articles homonymes, voir Suippe (homonymie).
Somme-Suippe | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Suippes |
Maire Mandat |
Francis Colmart 2020-2026 |
Code postal | 51600 |
Code commune | 51546 |
Démographie | |
Gentilé | Somme-Suippas |
Population municipale |
506 hab. (2019 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 59″ nord, 4° 34′ 53″ est |
Altitude | Min. 142 m |
Superficie | 31,51 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Châlons-en-Champagne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argonne Suippe et Vesle |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Somme-Suippe sur "com de com" |
Urbanisme
Typologie
Somme-Suippe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,9 %), forêts (9,8 %), zones urbanisées (2,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %), prairies (0,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Dans la lettre[Laquelle ?][Quand ?] de Guy de Chastillon, Somme-Suippe est appelée summa soppia (summa signifie la partie la plus élevée), nom latin donné par les Romains lors de l'occupation de la Gaule, dérivé du nom grec "Soppia", déesse de la sagesse, à qui est vouée la source de la Suippe.
Le nom varie légèrement au fil du temps, en 1246, il devient summa sopia, puis soumme souippe et somma-suippe. En 1303, le nom latin reparaît, un peu modifié : somma sopia, en 1319 somma suppia, puis vers 1460 sumsuppe.
Sous François Ier, il est interdit d'employer les mots latins dans les actes officiels. Alors en 1516, on écrit sommesuippes, somme suppe en 1604, puis enfin vers 1650, somme-suippe.
Histoire
Somme-Suippe, dont la fondation est certainement antérieure à l'ère chrétienne, ne figure pas dans un document historique avant le XIe siècle.
C'est en 1053, sous le règne de Henri Ier, que l'on trouve pour la première fois mentionné le nom de Somme-Suippe, dans une lettre de Guy de Chastillon, archevêque de Reims, adressée à l'abbesse d'Avenay, pour lui faire don de la paroisse de Somme-Suippe, sous la protection de saint Pierre. L'abbaye a le droit de patronage, de présentation à l’évêque et de nomination d'un desservant aux églises ou cures (paroisses) où elle percevait aussi les grosses dîmes[8].
C'est un des rares villages qui avait l'autorisation de se protéger par des remparts par lettres patentes d'Henri III[9], ils seront démantelés en 1812. Après la Déclaration de guerre de la France au roi de Bohême et de Hongrie, les troupes ennemis causent de nombreux dommages à Somme-Suippe.
- L'église en 1916 transformée en hôpital, photographie de Pages de Gloire.
- Portrait en pied de trois prisonniers allemands dans un camp de prisonniers, 1916. Archives municipales de Toulouse.
Pendant la Première Guerre mondiale, la commune accueille un camp de prisonniers allemands.
Politique et administration
Intercommunalité
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Région de Suippes, est membre depuis le de la communauté de communes de Suippe et Vesle.
En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du [10],[11], les communautés de communes CC de la région de Suippes et CC des sources de la Vesle ont fusionné le afin de former la nouvelle communauté de communes de Suippe et Vesle[12].
Liste des maires
Démographie
Les habitants de Somme-Suippe sont appelés Somme-Suippas[15].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2019, la commune comptait 506 habitants[Note 3], en augmentation de 8,35 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le grand cimetière militaire français de Somme-Suippe a été créé en 1914. Il regroupe 4 950 corps français. Il est situé à la sortie de Somme-Suippe près de la départementale 931. Nécropole nationale, il s'y trouve notamment les tombes du lieutenant-colonel Louis qui porte le no 27-93, chef de corps de l'héroïque 3e régiment de zouaves et du commandant Édouard Charlet.
L'église saint-Pierre qui avait été donné à l'abbaye d'Avenay par Guy de Chastillon, archevêque de Reims. Bâtie sur un tertre au XIIIe siècle, il lui en reste le chœur, les transepts et le portail occidental sont du XIVe siècle. Les deux portails latéraux sont eux plus tardif, la nef est à quatre travées. Elle possède un orgues[20], œuvre des facteurs d'orgues Jacquet Henri et Jacquot Théodore[21]. En 1852, le clocher est frappé par la foudre ce qui détruit celui-ci et les cloches, il est ensuite construit plus court. Actuellement plusieurs arc sont renforcés par des murs d'agglos. Un cadran solaire est visible sur façade sud de la nef. Un certain nombre de modillons sont décorés de visages.
La croix de cimetière qui a sur ses faces les instruments de la Passion.
- Monument aux morts.
- Croix de cimetière.
- Dans l'église, pilier et renforts actuels,
- entourée de son cimetière,
- Orgues,
- calvaire du XVIIe siècle.
Personnalités liées à la commune
Aimé Giral, joueur de rugby, mort pour la France à Somme-Suippe pendant la Première Guerre mondiale.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Louis Paris, « Histoire de l'abbaye d'Avenay », Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol. 61, nos 1-2, 1876-1877, p. 150 (lire en ligne, consulté le ). .
- Claude Hubert, Chirurg. Essai sur la statistique et l'histoire du canton de Sainte-Ménéhould, p11.
- « Jamais plus sans ma communauté de communes : La France et ses 36.000 communes pèsent à elles seules 37,5% du nombre de collectivités territoriales de premier niveau (les communes) de l'Union européenne ! Avec 1.600 habitants par commune en moyenne, la France est dernière de ce classement européen, à égalité avec la République tchèque, très loin de 36.000 habitants par commune aux Pays Bas ou au Portugal, des 17.400 en Belgique, des 10.300 en Slovénie, des 7.100 en Italie ou des 5.900 en Allemagne », L'hebdo du vendredi, (lire en ligne).
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 30 janvier 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la région de Suippes et de la Communauté de communes des Sources de la Vesle », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Marne, no 2 quater, , p. 3-7 (lire en ligne [PDF]).
- [PDF]« Mise à jour », sur site de l'Association des maires de la Marne (consulté le ), p. 1.
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- habitants.fr, « Marne > Somme-Suippe (51600) » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « buffet », notice no PM51001770, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « partie instrumentale de l'orgue », notice no PM51001771, base Palissy, ministère français de la Culture.
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