Sonate K. 124

La sonate K. 124 (F.83/L.232) en sol majeur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Sonate K. 124
sol majeur
, Allegro, 128 mes.
K.123K.124 → K.125
L.231L.232 → L.233
P.109P.110 → P.111
F.82F.83 → F.84
XV 26 ← Venise XV 27 → XV 28
II 2 ← Parme II 3 → II 4
V 26Münster V 27 → V 28
F.3 ← Fitzwilliam → F.5
14 ← Lisbonne 15 → 16

Présentation

La volubile sonate K. 124 (couplée avec la sonate K. 125 dans les manuscrits de Venise et Parme) fait partie des œuvres que Kirkpatrick rassemble sous le terme de « période flamboyante »[1], qui comprend notamment les sonates K. 43 à 57, K. 96, 115 et 116, etc. Les caractéristiques de ce groupe présentent une forme très dynamique et une grande « richesse intérieure »[2].

L'écriture de clavier est superbe et fait se succéder de beaux motifs flamencos sur des accords en ostinatos évoquant la guitare, interrompus d'un déferlement d'arpèges[3],[4]. La copie de Lisbonne comporte de nombreux ornements supplémentaires[5].


Début de la sonate en sol majeur K. 124, de Domenico Scarlatti.

La sonate contient des effets inattendus, notamment une modulation abrupte en fa mineur (mesure 83), après un silence d'une mesure[6].


La modulation présentée dans son contexte, mesures 80 et suivantes, de la sonate K. 124.

Manuscrits

Début de la sonate, extraite du volume II du manuscrit de Parme.

Les manuscrits principaux sont le numéro 27 du volume XV de Venise (1749), copié pour Maria Barbara et Parme II 3 ; les autres copies sont Münster V 27. À Vienne G 17 (VII 28011 G)[7] (sans la sonate K. 125) et Q 15114. À Saragosse la source 3, fos 1v-3r s'ouvre avec cette sonate[8]. Elle figure également dans une copie à Cambridge, Fitzwilliam ms. 32 F 13 (no 16)[9].

Interprètes

Les grands interprètes au piano de la sonate K. 124 sont Christian Zacharias (1981), Maria Tipo (1987) et Zhu Xiao-Mei (1994).

Au clavecin, elle est enregistrée par Wanda Landowska (1934), Blandine Verlet (1975) sur un clavecin H. Hemsch 1754, Colin Tilney (1979) sur un très beau clavecin Vincenzio Sodi de 1782, Trevor Pinnock (CRD, 1981), Scott Ross (Erato, 1985)[10], Virginia Black (1986, EMI), Christophe Rousset (1997, Decca) sur un clavecin portugais de Joachim José Antunès de 1785, Kenneth Weiss (2001, Satirino), Pierre Hantaï (2017, Mirare) et bien d'autres, notamment le claveciniste brésilien Cristiano Holtz (2016, Hortus).

Notes et références

  1. Kirkpatrick 1982, p. 187–188.
  2. Kirkpatrick 1982, p. 191.
  3. Chambure 1985, p. 186.
  4. Candé 2000, p. 611.
  5. Sutcliffe 2008, p. 263.
  6. Kirkpatrick 1982, p. 274.
  7. Kirkpatrick 1982, p. 264.
  8. Yáñez Navarro 2016, p. 173, 420.
  9. Yáñez Navarro 2016, p. 108.
  10. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )

Sources

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Liens externes

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