Sonate K. 9

La sonate K. 9 (F.525/L.413) en mineur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti. C'est la neuvième sonate du seul recueil publié du vivant de l'auteur, les Essercizi per gravicembalo (1738), qui contient trente numéros.

Pour un article plus général, voir Essercizi per gravicembalo.

Sonate K. 9
mineur
, Allegro, 60 mes.

K.8K.9 → K.10
L.412L.413 → L.414
P.64P.65 → P.66
F.524F.525 → F.526
R 7 ← Roseingrave 8 → R 9
6 ← Cary 7 → 8
P 7 ← Pitman 8 → P 9
I 12Boivin I 13 → I 14

Fichier audio
Sonate K. 9
Martha Goldstein, clavecin italien.

Présentation

La sonate en mineur, K. 9, notée Allegro, est une sonate facile, malgré quelques sauts à la main gauche. Elle évolue dans un climat de pastorale (titre d'ailleurs donné au XIXe siècle)[1],[2], puis sa deuxième section est de couleur espagnole dans une progression modulante[3].

Pestelli a découvert dans les années 1980 une version différente de la publication, dans un manuscrit conservé à l'université de Turin, qui « diverge notablement » et pourrait, sans pouvoir être daté précisément, lui être postérieur[2].


Début de la Sonate en mineur K. 9, de Domenico Scarlatti.

Édition et manuscrit

Début de la sonate, extraite d'une édition des Essercizi per gravicembalo publiée à Amsterdam sous le titre de XXX Sonate per il Clavicembalo solo, en 1742.

L'œuvre est imprimée dans le recueil des Essercizi per gravicembalo publié sans doute à Londres en 1738[4]. L'autre source en manuscrit est Münster V 45[5].

Transcription

Le jeune Dmitri Chostakovitch en a réalisé une transcription pour vents en 1928 — avec la sonate K. 20 — constituant son opus 17.

Interprètes

La sonate K. 9 est souvent interprétée au piano, notamment par Benno Moiseiwitsch (1919 ; 1927, HMV) dans l'arrangement de Carl Tausig ; Sergueï Rachmaninov (1919) arr. Tausig, Alexander Brailowsky arr. Tausig (1928, Danacord ; Londres 1938, HMV/APR) et Ignaz Friedman (1936) dans le même arrangement, Robert Casadesus (EMI), Arturo Benedetti Michelangeli (1942, Aura), Monique de La Bruchollerie (1950, Melo Classic), Dinu Lipatti (EMI), Marcelle Meyer (1954), Lazar Berman (concert 1962, Brilliant Classics), Aldo Ciccolini (1966), Glenn Gould (1968, Sony), Alicia de Larrocha (1979, Decca), Danièle Dechenne (nl) (1979, Musical Heritage Society), Anne Queffélec (1979, Erato), Agnès Gillieron (Calliope), Dubravka Tomšič Srebotnjak (1987, Grosse Meister), Ivo Pogorelich (1992, DG), Mikhaïl Pletnev (Virgin), Sergio Fiorentino (1995, Piano Classics), Valerie Tryon (2000, APR), Dejan Lazić (2008, Channel Classics), Ievgueni Soudbine (2015, BIS), Mūza Rubackytė, (2000, Lyrinx), Carlo Grante (2009, Music & Arts, vol. 1), Alexandre Tharaud (2011, Harmonia Mundi), Giuseppe Guarrera (Festivaldebüts, Ruhr festival, vol. 38) et Andrew Tyson, dans l'arrangement de Carl Tausig (2019, Alpha).

Au clavecin, elle est enregistrée par Wanda Landowska, George Malcolm (1954, Archiv), Scott Ross (Still, 1976 et Erato, 1985)[6], Blandine Verlet (1976, Philips), Joseph Payne (1990, BIS), Laura Alvini (1990, Nuova Era), Luc Beauséjour (2003, Analekta), Kenneth Weiss (2007, Satirino), Emilia Fadini (2008, Stradivarius, vol. 11), Mario Raskin (2011, Verany), Christine Schornsheim et Hank Knox (2021, Leaf Music).

Notes et références

  1. Kirkpatrick 1982, p. 230.
  2. Sutcliffe 2008, p. 71.
  3. Sacre 1998, p. 2424.
  4. Kirkpatrick 1982, p. 420–421.
  5. Kirkpatrick 1982, p. 460.
  6. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )

Sources

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