Sophie de France (1734-1782)
Sophie Philippine Élisabeth Justine de France, née le à Versailles et morte le à Versailles, plus connue comme Madame Sophie, est la sixième des filles et la huitième des dix enfants de Louis XV et de Marie Leszczyńska.
Pour les autres princesses de ce nom, voir Sophie de France.
Titulature | Fille de France |
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Dynastie | Maison de Bourbon |
Nom de naissance | Sophie Philippine Élisabeth Justine de France |
Surnom | Madame Sixième Madame Sophie |
Naissance |
Versailles (France) |
Décès |
Versailles (France) |
Sépulture | Nécropole de Saint-Denis |
Père | Louis XV |
Mère | Marie Leszczyńska |
Signature
Biographie
Moins connue que ses sœurs, sa naissance est passée quasi inaperçue après tant de couches de la reine qui avait déjà donné tant de filles, de même son enfance, qu'elle passa à l'abbaye de Fontevraud, pendant douze ans (de 1738 à 1750), avec ses sœurs Madame Victoire, Madame Thérèse et Madame Louise.
Elle est baptisée dans la religion catholique avec pour parrain Philippe Ier de Parme et pour marraine sa sœur aînée Louise-Élisabeth de France, duchesse de Parme.
D'un caractère réservé, voire effacé, elle n'eut aucune influence à la cour et se laissa dominer par Madame Adélaïde. Réputée laide et sans trop d'esprit, on constate finalement le contraire sur les portraits que Nattier fit d'elle dans sa jeunesse. Sa timidité ne semblait pouvoir se briser, selon sa lectrice Madame Campan, que lors des orages, dont elle avait une grande peur, et pendant lesquels elle se mettait à tenir de longues conversations afin de se calmer. Louis XV la surnommait « Graille ».
Elle suivit toujours ses sœurs dans les querelles qui les opposèrent aux favorites royales, à l'instar de Madame de Pompadour et de Madame du Barry, et elle fut toujours de leur avis en politique. Elle trouva de paisibles retraites aux châteaux de Bellevue et de Louvois[1], qu'elle obtint avec ses aînées. Inséparable de ses deux sœurs aînées, Madame Sophie semblait cependant proche de la comtesse d'Artois, épouse de son neveu, timide et effacée comme elle. Dans son testament, elle en fait son exécutrice testamentaire si ses sœurs venaient à disparaître avant elle.
Sur les dix enfants du couple royal, elle fut une des quatre enfants royaux qui survécurent à leurs parents, et elle s'éteignit le [2], veillée seulement par ses sœurs Madame Adélaïde et Madame Victoire. Plutôt que de se faire autopsier, comme la coutume l'exigeait, elle demanda à ce qu'on lui ouvre le pied pour vérifier son décès. Elle demanda à sa sœur, Madame Louise, devenue carmélite, de faire dire des prières pour elle. Celle-ci laissera un témoignage bouleversant sur sa sœur, la disant très bonne et intelligente. Comme tous les membres de la Maison royale, Madame Sophie fut inhumée à l'abbaye de Saint-Denis, mais son tombeau fut pillé et détruit lors de la Révolution française qui éclata sept ans après sa mort.
Ascendance
Notes et références
- Guillaume Garcia-Moreau, « Entre tradition et Lumières, les choix de Mesdames Tantes », Antologia di Belli Arte, , p. 94-119 (lire en ligne)
- « Registre des décès de Notre-Dame de Versailles, page 24 », sur Archives départementales des Yvelines
Liens externes
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