Sophoklís Venizélos
Sophoklis Venizélos (en grec : Σοφοκλής Βενιζέλος), né le ( dans le calendrier julien) à La Canée et mort le en mer à bord du Hellas, en route de La Canée au Pirée, est un homme politique grec.
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Sophoklís Venizélos Σοφοκλής Βενιζέλος | |
Sophoklis Vénizélos (à droite) avec son père et sa femme, née Katerina Zervoudaki, quelques jours après leur mariage. Villa Xoucles, Nice, janvier 1921. (Agence Meurisse) | |
Fonctions | |
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Premier ministre de Grèce | |
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Monarque | Georges II |
Prédécesseur | Emmanouil Tsouderos |
Successeur | Geórgios Papandréou |
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Monarque | Paul Ier |
Prédécesseur | Ioannis Théotokis |
Successeur | Nikolaos Plastiras |
– | |
Monarque | Paul Ier |
Prédécesseur | Nikolaos Plastiras |
Successeur | Nikolaos Plastiras |
Biographie | |
Date de naissance | 3/15 novembre 1894 |
Lieu de naissance | La Canée (Grèce) |
Date de décès | |
Lieu de décès | en mer à bord du Hellas |
Nationalité | Grecque |
Parti politique | Parti libéral Union du centre |
Conjoint | Katerina Zervoudaki (Kathleen Zervudachi) (1897-1983) |
Profession | Officier d'artillerie |
Religion | Christianisme orthodoxe (Église de Grèce) |
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Premiers ministres grecs | |
Biographie
Il est le second fils d'Elefthérios Venizélos, après Kyriakos (el), né en 1892. Il est nommé d'après son grand-père maternel, Sophoklis Eleftheriou Katelouzos. Sa mère, Maria Katelouzou Vénizélou, décède quelques jours après sa naissance de fièvre puerpérale.
Sophoklis étudie à l'École des Évelpides, et sert avec distinction dans l'armée grecque pendant la Première Guerre mondiale et les phases initiales de la campagne d'Asie Mineure, atteignant le rang de capitaine d'artillerie. Afin de pouvoir se présenter aux élections, il démissionne de l'armée en 1920, et il est élu député de la Crète sous les couleurs du parti libéral de son père. En , il accompagne son père en exil en France : ils s'arrêtent d'abord à Nice où est célébré le mariage de Sophoklis Venizélos avec Katherine Zervoudaki, le [1]. En 1922, au retour au pouvoir des libéraux, il réintègre l'armée. Il est nommé attaché militaire à Paris, poste qu'il occupera pendant huit ans, jusqu'à quitter définitivement l'armée, avec le grade de colonel.
En 1936, à la mort de son père, il entre dans les organes de direction du Parti libéral. En 1937, il rejoint Nikolaos Plastiras, qui préside depuis la France le Comité contre la dictature de Metaxás, et cherche à éclairer l'opinion publique grecque autant qu'internationale.
En 1941, après l'occupation de la Grèce par les troupes allemandes, il devient ambassadeur aux États-Unis, représentant le gouvernement grec en exil d'Emmanouil Tsoudéros, basé au Caire. Il devient ministre de ce gouvernement en 1943. Il est brièvement Premier Ministre du 13 au , après les mutineries pro-communistes dans les forces armées grecques en Égypte qui ont poussé Tsoudéros à démissionner. La crise est finalement résolue par l'établissement d'un gouvernement d'union nationale dirigé par Georges Papandréou, dont il est vice-premier ministre, à la suite du compromis établi lors de la Conférence du Liban.
À la fin de la guerre, il revient en Grèce et devient vice-président du Parti libéral (mené par Themistoklis Sophoulis) et Ministre du premier gouvernement d'après-guerre mené par Georges Papandréou. En 1948, il prend la direction du parti et il est ministre dans un certain nombre de gouvernements libéraux de courte durée menés par Papandréou et Nikolaos Plastiras. Il est également Premier Ministre de deux gouvernements en 1950 et 1951. Alors qu'il est ministre des Affaires étrangères, il négocie l'adhésion de la Grèce à l'OTAN (acceptée le et ratifiée par le Parlement hellénique le ) et la participation d'un contingent grec à la Guerre de Corée. Il fait également adopter la loi accordant le droit de vote aux femmes (loi 2159/1952).
En 1954, sa longue amitié avec Georges Papandréou est mise à l'épreuve. Ils appartenaient à des partis politiques rivaux. Les différends se sont effacés en 1958, et en 1961 il devient un membre fondateur de l'Union du centre de Papandréou, où il milite jusqu'à sa mort en 1964. Il meurt d'une crise cardiaque à bord du ferry Hellas (en) le . Sa tombe se trouve à côté de celle de son père, à La Canée, en Crète.
Bridge
Sophoklís a été un champion du jeu de bridge de stature internationale dans les années 1930. Pendant son exil en France, il est enrôlé par Pierre Albarran dans une équipe qui joue en 1933 contre Ely Culbertson et réussit à faire match nul après 102 donnes[2]. L'équipe d'Albarran et Venizélos gagne également le championnat d'Europe de bridge en 1935.
Notes et références
- Voir le périodique L'Éclaireur du dimanche du 2 janvier 1921, et le quotidien l'Éclaireur de Nice du 23 novembre 1920, page 3, et du 28 décembre 1920, page 3..
- Le match de 1933 est analysé dans l'ouvrage : Les 102 donnes d'un grand match, par Pierre Albarran, Adrien Aron et Venizélos, préface de Ely Culbertson (Éditions Grasset, 1933), 188 pp., LCCN 33-38010
Liens externes
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