Sorbey (Meuse)

Sorbey est une commune du département de la Meuse, dans la région Grand Est, en France.

Pour les articles homonymes, voir Sorbey.

Sorbey

Mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes de Damvillers Spincourt
Maire
Mandat
Julien Michels
2020-2026
Code postal 55230
Code commune 55495
Démographie
Population
municipale
252 hab. (2019 )
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 50″ nord, 5° 34′ 43″ est
Altitude Min. 213 m
Max. 322 m
Superficie 12,64 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bouligny
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sorbey
Géolocalisation sur la carte : France
Sorbey
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Sorbey
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Sorbey

    Géographie

    Entrée de Sorbey.

    Urbanisme

    Typologie

    Sorbey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,5 %), forêts (22 %), prairies (19,9 %), zones urbanisées (2,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Armoiries Sorbey (inexactes) sur le gisant de Jean de Lavaulx, mort en 1586, dans l'église de Vrécourt (Vosges).
    Armoiries Sorbey dans l'église de Vrécourt (Vosges).

    La maison de nom et d'armes de Sorbey est d'ancienne chevalerie. L'héraldiste du XVIIe siècle Matthieu Husson L'Escossois la fait remonter, mais sans en donner la date, à Thiébault de Sorbey, chevalier.

    Cette seigneurie fut transmise par Jeanne de Sorbey à la maison de Lavaulx par son mariage avec Wary de Lavaulx. Jean de Lavaulx, son fils, n'eut qu'une fille, Marie, qui en hérita et s'unit avec Guillaume de Croix, fils de Tassinet de Croix et de Jeanne des Armoises, dont Thomas, dont Louis qui vendit cette terre a Arnould de Gorcy, rachetée par Jean de Croix pour en avantager les sieurs de La Fontaine et de L'Escamoussier. La Maison de Sorbey était éteinte au XVIIe siècle. On en compte plusieurs branches ou Maisons distincte, toutes de l'ancienne chevalerie et qui suivent[8].

    • 1371 : Jean de Sorbey barisien, est tué avec plusieurs chevaliers, Jean de Salm le jeune, Humbert de Bauffremont sire de Bulgnéville, Raoul de la Tour en Ardennes, lors d'une guerre privée entre Robert de Hervilley soldoyer de la cité de Metz et Jean de Mars à la bataille de Ligny, le [9].
    • 1340 : Parmi les vassaux du duc Jean III de Brabant, se trouvait le chevalier Thiébaut de Sorbey, que le duc s'était attaché par le don d'une rente annuelle de 30 livres, en échange de laquelle Thiébaut devait lui rendre certain service féodal : c'est ce que nous apprend une charte du (n. st.) (1), par laquelle Theobaldus de Sorbe, miles, reconnaît avoir reçu du duc Jean, à Bruxelles, par l'entremise de sire Herman van Os et de Jean de Meldert, 60 livres de tournois noirs, que le duc lui devait pour deux termes annuels de sa rente.

    Le duc ou ses successeurs pouvaient racheter cette rente par 300 livres de noirs tournois (un gros tournois compté pour 16 deniers) ; seulement, après le rachat, Thiébaut ou ses héritiers devaient assigner sur leur franc-alleu au duc ou à ses successeurs trente livrées de terre à noirs tournois, qu'ils devaient tenir perpétuellement en foi et hommage de ces derniers.

    Or, ce rachat eut lieu en 1365 : eut effet, le , Bastien et Jean de Sorbey, écuyers, fils de Thiébaut, reconnaissent avoir reçu de Wenceslas et Jeanne, duc et duchesse de Luxembourg et de Brabant, pour le rachat des 30 livrées de terre, une somme de 300 livres tournois ; ils assignent en conséquence à ces princes et à leurs successeurs, ducs de Brabant, tout ce qu'ils possèdent « en le ville et on finaige de Sorbey » et le reprennent et relèvent en fief et en hommage aux ducs. Eux, leurs hoirs et successeurs devront toujours tenir ces biens des ducs de Brabant, héréditairement, et ils s'engagent à « leur faire service et autre redevableteit appartenant a teil fief selon l'usage de Brabant, sous l'obligation de tous leurs autres biens meubles et immeubles, présents et à venir ».

    Seulement, avant le rachat, Bastien et Jean de Sorbey avaient dû prouver qu'ils possédaient réellement sur le territoire de Sorbey, en franc-alleu, des revenus s'élevant à 30 livres de vieux tournois par an. Cette preuve avait été faite le précédent (1364), ainsi que le montre l'acte dont l'analyse suit :

    « Le 30 décembre 1364, Alexandre de Bettange, prévôt de Marville et de Saint-Mard, fait savoir que comme le duc de Luxembourg et de Brabant l'a délégué, par ses lettres scellées, pour aller, avec Bastien de Sorbey, fils de feu messire Thiébaut de Sorbey, et en prenant avec lui deux hommes de fief, faire une enquête sur 30 livrées de terre à vieux tournois (le vieux gros compté pour 16 d. t. courants), que Bastien doit démontrer être de son franc-alleu et doit assigner au duc, pour les tenir en fief et hommage du duché de Brabant perpétuellement, le dit Bastien l'a mené à Sorbey, avec, comme hommes de fief du château de Marville, Guillaume de la Ferté et Henri Poincignon. En sa présence et en celle des dits hommes de fief, Arnould Godart, Angerbel et Jean Martel, respectivement maire et échevins de Sorbey pour les deux seigneurs de Marville, Willemin Gaudechin, Gérardin li Chaurelier et Simonin li Boutemand, respectivement maire et échevins de Sorbey pour le dit Bastien, ainsi que plusieurs autres bonnes gens, jurés et sermentés de Sorbey, témoignent sous serment que Bastien tire annuellement et perpétuellement de son héritage, qui est un franc-alleu, en la dite ville de Sorbey, les revenus suivants :
    6 1/2 reix et 7 frenchars de froment (le reix à 18 franchars), ce qui fait,
    au prix de 2 sous tournois le frenchart, le vieux gros étant compté pour 10
    deniers : 12 1. 8 s. t.
    Avoine : 7 reix (à 18 frenchars), à 9 s. t. le reix et le gros
    vieux compté pour 16 d. t., soit 63 s.t »[10].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1946 Adolphe Lenoble    
    1947 1977 André-Ernest Tourneur    
    1977 1995 Maurice Jacques    
    1995 mars 2014 Bernard Petit    
    mars 2014 mai 2020 Evelyne Griffon    
    mai 2020 En cours Julien Michels [11]   Technicien
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

    En 2019, la commune comptait 252 habitants[Note 2], en diminution de 2,7 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    384425491495533561580607540
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    504494472445439444409406360
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    344304293259255263264219240
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    229192184165139166187193234
    2015 2019 - - - - - - -
    263252-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Martin, construite en 1862.
    • Fontaine.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    D'argent au croissant de gueules surmonté d'une étoile de sable ; à la bordure de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Sorbey a donné son nom à une maison de nom et d'armes éteinte, qui portait : d'azur à un croissant montant d'argent surmonté d’une étoile de même[16].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. (C. B. H-L.), Cayon
    9. Annales du Barrois, Servais
    10. Annales de l'Institut d'Archéologie du Luxembourg, tome 36, 1901
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    16. Félix Liénard, Dictionnaire topographique du département de la Meuse, 1872
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