Stéphane Bergeron

Stéphane Bergeron, né le 28 janvier 1965 à Montréal, est un homme politique canadien.

Fonctions
Stéphane Bergeron
Stéphane Bergeron en 2017.
Député à la Chambre des communes
En fonction depuis le 21 octobre 2019 (2 ans, 10 mois et 14 jours)
Élection	21 octobre 2019
Circonscription	Montarville
Législature	43^e
Groupe politique	Bloc québécois
Prédécesseur	Michel Picard
25 octobre 1993 – 11 septembre 2005 (11 ans, 10 mois et 17 jours)
Élection	25 octobre 1993
Réélection	2 juin 1997 27 novembre 2000 28 juin 2004
Circonscription	Verchères (1993-2000) Verchères-Les Patriotes (2000-2005)
Législature	35^e, 36^e, 37^e ,38^e
Groupe politique	Bloc québécois
Prédécesseur	Marcel Danis
Successeur	Luc Malo
Ministre québécois de la Sécurité publique
19 septembre 2012 – 23 avril 2014 (1 an, 7 mois et 4 jours)
Gouvernement	Gouvernement Marois
Prédécesseur	Robert Dutil
Successeur	Lise Thériault
Député à l'Assemblée nationale du Québec
12 décembre 2005 – 1^er octobre 2018 (12 ans, 9 mois et 19 jours)
Élection	12 décembre 2005 (partielle)
Réélection	26 mars 2007 8 décembre 2008 4 septembre 2012 7 avril 2014
Circonscription	Verchères
Législature	37^e, 38^e, 39^e, 40^e et 41^e
Groupe politique	Parti québécois
Prédécesseur	Bernard Landry
Successeur	Suzanne Dansereau
Biographie
Date de naissance	28 janvier 1965
Lieu de naissance	Montréal (Québec, Canada)
Nationalité	Canadienne
Parti politique	Parti québécois Bloc québécois
Diplômé de	Université du Québec à Montréal Université Laval

Entrant comme député de la circonscription de Verchères à la Chambre des communes pour le Bloc québécois à la suite des élections fédérales de 1993, il démissionne le 11 septembre 2005 pour concourir à l'Assemblée nationale du Québec. Il est élu de Verchères sous la bannière du Parti québécois, fonction qu'il occupe jusqu'à sa défaite aux élections générales de 2018.

Du 28 septembre 2012 au 23 avril 2014, il est ministre de la Sécurité publique dans le gouvernement de Pauline Marois. Le 23 avril 2014, il est nommé leader parlementaire adjoint de l'opposition officielle avant de devenir, le 11 mai 2016, whip en chef de l'opposition officielle. Le 21 octobre 2019, il effectue un retour à la Chambre des communes en tant que député de Montarville.

Biographie

Stéphane Bergeron détient un baccalauréat et une maîtrise en science politique. De 1984 à 1993, il sert dans les Forces armées canadiennes comme officier du Cadre des instructeurs de cadets. Il est stagiaire parlementaire à l'Assemblée nationale de 1989 à 1990, devenant ensuite attaché politique et conseiller parlementaire du député François Beaulne. Il est marié à Johanne Dulude avec qui il a une fille, Audrée-Anne.

Politique fédérale

Il fait partie de la première vague de députés du Bloc québécois à la Chambre des communes du Canada à la suite de l'élection fédérale de 1993. Il représente la circonscription de Verchères de 1993 à 2000, et Verchères—Les Patriotes de 2000 à 2005. Il a occupé plusieurs fonctions en tant que député fédéral, dont whip en chef du Bloc québécois de 1997 à 2001 et porte-parole en matière d'Affaires intergouvernementales, du Conseil privé, de l'Asie-Pacifique, du Commerce international, de l'Industrie, de Sciences, recherche et développement, d'Affaires étrangères, d'Affaires parlementaires et d'Institutions financières internationales. Il est candidat pour le Bloc québécois dans la circonscription de Montarville lors des élections fédérales de 2019.

Politique provinciale

En 2005, Stéphane Bergeron démissionne de son siège aux Communes pour se présenter sous la bannière du Parti québécois dans une élection partielle provinciale tenue pour pourvoir le siège rendu vacant par la démission de l'ancien premier ministre Bernard Landry. Le 12 décembre 2005, il remporte l'élection, devenant député de Verchères à l'Assemblée nationale du Québec[1]. Il est réélu en mars 2007 et encore en décembre 2008, mais son parti reste dans l'opposition. On lui confie en premier lieu le dossier de la Faune et des Parcs, ce qui lui permet de se faire valoir lors de l'affaire de la privatisation du Mont-Orford[2]^,[3], puis en 2007 il est porte-parole dans le domaine de la Famille[4]. Par la suite il a été porte-parole pour les Transports, critiquant en particulier le gouvernement à propos de la collusion entre entrepreneurs dans les contrats gouvernementaux concernant les routes[5]. Enfin il devient en août 2010 porte-parole du Parti québécois en matière de Sécurité publique[6], rôle qui l'amène à accuser le gouvernement de Jean Charest de « cautionne(r) l’influence de la mafia dans l’octroi de contrats publics aux entrepreneurs »[7] et à réclamer la création d'une commission d'enquête à ce sujet. Il a aussi protesté en vain contre la destruction du Registre canadien des armes à feu par le gouvernement conservateur de Stephen Harper[8].

Stéphane Bergeron a aussi irrité la direction de son parti en participant en octobre 2011 à une activité du parti de gauche Québec solidaire[9].

Aux élections de 2012, Stéphane Bergeron est encore réélu, mais cette fois le Parti québécois dirigé par Pauline Marois prend le pouvoir et forme un gouvernement minoritaire. En septembre 2012, il est nommé ministre de la Sécurité publique au sein du gouvernement Marois[10]. Il est également nommé ministre responsable de la région de l'Outaouais bien qu'il ne soit pas député de cette région, étant donné que le Parti québécois n'a fait élire aucun député en Outaouais[11]. En tant que ministre, il fait adopter en mai 2013 la loi qui crée le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) pour enquêter sur les incidents impliquant des policiers[12]. Il lance aussi la Commission spéciale d'examen des évènements du printemps 2012 pour faire la lumière sur les événements ayant marqué la grève étudiante québécoise de 2012[13].

Stéphane Bergeron est réélu dans Verchères lors des élections de 2014, alors que son parti perd le pouvoir. Le 23 avril 2014, il est nommé leader parlementaire adjoint de l'opposition officielle[14] et conserve ce poste jusqu'en mai 2015. En mai 2016, le chef intérimaire Sylvain Gaudreault le nomme whip en chef de l'opposition officielle[15]. Il est remplacé à ce poste par Carole Poirier, lors de l'arrivée du nouveau chef du PQ Jean-François Lisée[16].

Lors des élections suivantes, en 2018, Stéphane Bergeron est battu par la candidate de la Coalition avenir Québec, Suzanne Dansereau. Peu après, il trouve un emploi dans l'équipe de direction du Cégep de Rimouski[17].

Retour en politique fédérale

En juin 2019, Stéphane Bergeron manifeste son intérêt à se présenter au niveau fédéral pour le Bloc québécois, son ancien parti[18]. Il remporte l'investiture sans opposition le 4 septembre[19], et est élu lors du scrutin du 21 octobre, défaisant le député sortant Michel Picard.

Depuis novembre 2019 il est porte-parole de son parti dans les domaines des Affaires étrangères, des Affaires intergouvernementales et du Rapport d'impôt unique[20].

Résultats électoraux

Élections fédérales canadiennes de 2021 — Montarville[21]

Élection fédérale canadienne de 2021
	Nom	Parti politique	Voix	%	Majorité
	Stéphane Bergeron (sortant)	Bloc québécois	26 011	45,26 %	6 037
	Marie-Ève Pelchat	Libéral	19 974	34,75 %
	Julie Sauvageau	Conservateur	5 460	9,5 %
	Djaouida Sellah	NPD	4 809	8,37 %
	Natasha Hynes	Parti populaire	1 218	2,12 %
Total des votes valides			57 472	98,23 %
Total des votes rejetés			1 033	1,77 %
Total des votes exprimés			58 505	74,74 %
Électeurs inscrits			78 273

Élection fédérale canadienne de 2019


Candidat Parti politique		Voix	% des valides

		Nombre	% des inscrits
Électeurs inscrits		77 097	100,00 %
Abstention		17 127	22,21 %
Votes exprimés		59 970	77,79 %

		Nombre	% des exprimés
Votes valides		59 228	98,76 %
Bulletins rejetés		742	1,24 %


	Stéphane Bergeron Bloc québécois	25 366 Maj. 4 305	42,83 %
	Michel Picard sortant Libéral	21 061	35,56 %
	Djaouida Sellah NPD	4 984	8,41 %
	Julie Sauvageau Conservateur	4 138	6,99 %
	Jean-Charles Pelland Vert	2 967	5,01 %
	Julie Lavallée Parti populaire	501	0,85 %
	Thomas Thibault-Vincent Rhinocéros	211	0,36 %

Élection générale québécoise de 2018 dans Verchères ↑
	Nom	Parti	Nombre de voix	%	Maj.
	Suzanne Dansereau	Coalition avenir	17 073	37,5 %	827
	Stéphane Bergeron (sortant)	Parti québécois	16 246	35,7 %	-
	Jean-René Péloquin	Québec solidaire	6 723	14,8 %	-
	Agnieszka Wnorowska	Libéral	4 017	8,8 %	-
	Pierre-Olivier Downey	Vert	701	1,5 %	-
	Vincent Hillel	NPD Québec	403	0,9 %	-
	Lisette Benoit	Conservateur	380	0,8 %	-
Total			45 543	100 %
Le taux de participation lors de l'élection était de 77,4 % et 708 bulletins ont été rejetés.
Source : DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le 15 mai 2019)

Notes et références

Kathleen Lévesque, « Élections partielles - Le PLQ conserve Outremont », sur Le Devoir, 13 décembre 2005 (consulté le 15 septembre 2020)
Michel David, « Bulletin de l'opposition », sur Le Devoir, 20 juin 2006 (consulté le 15 septembre 2020)
Louis-Gilles Francoeur et Antoine Robitaille, « Québec se réserve le droit de doubler la superficie d'Orford », sur Le Devoir, 7 avril 2006 (consulté le 15 septembre 2020)
Clairandrée Cauchy, « Le PQ réclame la création de nouvelles places en garderie », sur Le Devoir, 3 décembre 2007 (consulté le 15 septembre 2020)
La Presse canadienne, « Les règles d'attribution des contrats aux Transports seront resserrées », sur Le Devoir, 26 novembre 2009 (consulté le 16 septembre 2020)
Antoine Robitaille, « Critique du ministre de la Santé - Agnès Maltais remplace Bernard Drainville », sur Le Devoir, 28 août 2010 (consulté le 21 septembre 2020)
La Presse canadienne, « Le PQ accuse les libéraux d’être complices des pratiques mafieuses », sur Le Devoir, 10 novembre 2010 (consulté le 21 septembre 2020)
Brian Myles, « Registre des armes à feu - Les proches de victimes de fusillade pressent Jean Charest d’agir », sur Le Devoir, 6 novembre 2011 (consulté le 21 septembre 2020)
Antoine Robitaille, « Stéphane Bergeron veut une coalition souverainiste et progressiste », sur Le Devoir, 21 octobre 2011 (consulté le 21 septembre 2020)
Robert Dutrisac, Antoine Robitaille et Guillaume Bourgault-Côté, « Le cabinet de Pauline Marois - 1 », sur Le Devoir, 20 septembre 2012 (consulté le 16 septembre 2020)
Catherine Lamontagne, « Le ministre Stéphane Bergeron s'occupera de l'Outaouais », sur Le Droit, 20 septembre 2012 (consulté le 28 septembre 2020)
Robert Dutrisac, « Le ministre Bergeron reçoit l’appui de l’opposition », sur Le Devoir, 30 novembre 2012 (consulté le 21 septembre 2020)
Paul Journet, « Événements du Printemps érable - Une commission spéciale à huis clos », sur La Presse, 9 mai 2013 (consulté le 28 septembre 2020)
« Le Parti québécois fourbit ses armes, tant bien que mal », sur Radio-Canada, 17 avril 2014 (consulté le 1^er octobre 2020)
« Sylvain Gaudreault nomme Stéphane Bergeron whip en chef de l’opposition officielle », sur La Relève, 12 mai 2016 (consulté le 1^er octobre 2020)
« Lisée distribue les rôles », sur Radio-Canada, 14 octobre 2016 (consulté le 1^er octobre 2020)
Jean-Philippe Morin, « Le Cégep de Rimouski embauche Stéphane Bergeron à sa direction générale », sur Les 2 Rives, 7 novembre 2018 (consulté le 1^er octobre 2020)
Émilie Tremblay, « Stéphane Bergeron candidat à l’investiture pour le Bloc québécois dans Montarville », sur TVRS, 7 juin 2019 (consulté le 1^er octobre 2020)
« Stéphane Bergeron deviendra officiellement candidat du Bloc québécois dans Montarville le 4 septembre », sur La Relève, 24 août 2019 (consulté le 1^er octobre 2020)
« Stéphane Bergeron — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada
Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2021 », sur https://enr.elections.ca/ElectoralDistricts.aspx?lang=f (consulté le 19 février 2022)

Voir aussi

Articles connexes

35^e, 36^e, 37^e, 38^e et 43^e législatures du Canada.
37^e, 38^e, 39^e, 40^e et 41^e législatures du Québec.
Parti québécois
Bloc québécois
Verchères (circonscription provinciale)
Montarville (circonscription fédérale)

Liens externes

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Portail de la politique québécoise
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[1] Kathleen Lévesque, « Élections partielles - Le PLQ conserve Outremont », sur Le Devoir, 13 décembre 2005 (consulté le 15 septembre 2020)

[2] Michel David, « Bulletin de l'opposition », sur Le Devoir, 20 juin 2006 (consulté le 15 septembre 2020)

[3] Louis-Gilles Francoeur et Antoine Robitaille, « Québec se réserve le droit de doubler la superficie d'Orford », sur Le Devoir, 7 avril 2006 (consulté le 15 septembre 2020)

[4] Clairandrée Cauchy, « Le PQ réclame la création de nouvelles places en garderie », sur Le Devoir, 3 décembre 2007 (consulté le 15 septembre 2020)

[5] La Presse canadienne, « Les règles d'attribution des contrats aux Transports seront resserrées », sur Le Devoir, 26 novembre 2009 (consulté le 16 septembre 2020)

[6] Antoine Robitaille, « Critique du ministre de la Santé - Agnès Maltais remplace Bernard Drainville », sur Le Devoir, 28 août 2010 (consulté le 21 septembre 2020)

[7] La Presse canadienne, « Le PQ accuse les libéraux d’être complices des pratiques mafieuses », sur Le Devoir, 10 novembre 2010 (consulté le 21 septembre 2020)

[8] Brian Myles, « Registre des armes à feu - Les proches de victimes de fusillade pressent Jean Charest d’agir », sur Le Devoir, 6 novembre 2011 (consulté le 21 septembre 2020)

[9] Antoine Robitaille, « Stéphane Bergeron veut une coalition souverainiste et progressiste », sur Le Devoir, 21 octobre 2011 (consulté le 21 septembre 2020)

[10] Robert Dutrisac, Antoine Robitaille et Guillaume Bourgault-Côté, « Le cabinet de Pauline Marois - 1 », sur Le Devoir, 20 septembre 2012 (consulté le 16 septembre 2020)

[11] Catherine Lamontagne, « Le ministre Stéphane Bergeron s'occupera de l'Outaouais », sur Le Droit, 20 septembre 2012 (consulté le 28 septembre 2020)

[12] Robert Dutrisac, « Le ministre Bergeron reçoit l’appui de l’opposition », sur Le Devoir, 30 novembre 2012 (consulté le 21 septembre 2020)

[13] Paul Journet, « Événements du Printemps érable - Une commission spéciale à huis clos », sur La Presse, 9 mai 2013 (consulté le 28 septembre 2020)

[14] « Le Parti québécois fourbit ses armes, tant bien que mal », sur Radio-Canada, 17 avril 2014 (consulté le 1^er octobre 2020)

[15] « Sylvain Gaudreault nomme Stéphane Bergeron whip en chef de l’opposition officielle », sur La Relève, 12 mai 2016 (consulté le 1^er octobre 2020)

[16] « Lisée distribue les rôles », sur Radio-Canada, 14 octobre 2016 (consulté le 1^er octobre 2020)

[17] Jean-Philippe Morin, « Le Cégep de Rimouski embauche Stéphane Bergeron à sa direction générale », sur Les 2 Rives, 7 novembre 2018 (consulté le 1^er octobre 2020)

[18] Émilie Tremblay, « Stéphane Bergeron candidat à l’investiture pour le Bloc québécois dans Montarville », sur TVRS, 7 juin 2019 (consulté le 1^er octobre 2020)

[19] « Stéphane Bergeron deviendra officiellement candidat du Bloc québécois dans Montarville le 4 septembre », sur La Relève, 24 août 2019 (consulté le 1^er octobre 2020)

[20] « Stéphane Bergeron — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada

[21] Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2021 », sur https://enr.elections.ca/ElectoralDistricts.aspx?lang=f (consulté le 19 février 2022)