Suzanne Olivier

Suzanne Olivier, dite Suzette ou Dominique Lebon, née le à Clermont-Ferrand et morte en 1968, est une militante de la Résistance française.

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Suzanne Olivier
Biographie
Naissance
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Biographie

Suzanne Olivier naît à Clermont-Ferrand en 1922[1]. « Jeune fille de bonne famille » note Le Monde[2], elle a pour parents René Justin Honoré Olivier et Marguerite Comment, mariés l'année précédente à Antibes[3]. Devenue veuve en 1924, sa mère se remarie deux ans plus tard à Paris, avec André Richard Edmond Moret, fondé de pouvoir[4].

Parisiens repliés à Lyon, les Moret hébergent des clandestins. Parmi eux, Daniel Cordier. Suzanne travaille au secrétariat de la délégation de Jean Moulin en zone Sud. Fin , elle est envoyée à Paris, dans l'équipe désignée pour implanter en zone Nord la délégation ; celle-ci comprend Laure Diebold, Louis Rapp, Daniel Cordier, Hugues Limonti, Jean-Louis Théobald, Georges Archimbaud. Son pseudonyme est « Suzette »[2].

Suzanne Olivier, qui habite l'appartement de ses parents, fait le trajet Paris-Lyon. Joseph Van Dievort Léopold fait le trajet inverse. (Tous les jours me semble impossible)

Le , Charles Delestraint est arrêté au métro La Muette par des agents ennemis. Trois-quarts d'heure plus tard, c'est le tour de Joseph Gastaldo et de Jean-Louis Théobald, non loin du métro Rue de la Pompe.

Le , Suzanne Olivier est arrêtée par le SD à la sortie du métro Villiers et internée à la prison de Fresnes.

Le , Archimbaud, Rapp et Jacqueline Pery d'Alincourt sont arrêtés à Paris en même temps que Laurent Girard, monté de Lyon.

Le , Suzanne Olivier est déportée en Allemagne, d'abord à la prison de Lauban en Basse-Silésie, puis au camp de Ravensbruck, en tant que NN (Nacht und Nebel, c'est à dire condamnée à mort) dont elle revient à la fin de la guerre.

En 1964, à l'occasion de la translation au Panthéon des cendres de Jean Moulin, elle retrouve durant une nuit précédant l'évènement, sur la place déserte et glaciale entourant l'édifice, une partie de son ancienne équipe (Daniel Cordier, Laure Diebold et Hugues Limonti), dont les membres s'étaient éloignés après la guerre[2].

Elle meurt en 1968 à l’âge de 45 ans, « épuisée par les conséquences de la déportation » conclut Le Monde[2].

Décorations

Filmographie

Bibliographie

  • Jean-Louis Théobald, Avoir vingt ans avec Jean-Moulin, de Fresnes à Cassino, éd. Cêtre, 2005.
  • Daniel Cordier, Alias Caracalla, Gallimard, 2009.
  • Gérard Chauvy, Histoire secrète de l'Occupation, Payot, 1991.
  • Pierre Péan, Vies et Morts de Jean Moulin, Fayard, 1998.

Références

  1. Titres, homologations et services pour faits de résistance, Suzanne Olivier, dite Lebon, Service historique de la Défense, Vincennes (cote 16 P 450110) [lire en ligne]
  2. Benoît Hopquin, « Laure Diebold, alias « Mado », secrétaire de Jean Moulin et résistante de la première heure », Le Monde, .
  3. Acte de naissance de Marguerite Comment no 23 du , Châtenay-Malabry, Archives des Hauts-de-Seine (vue 9/12), avec mentions marginales de mariages et de décès.
  4. Acte de mariage Moret-Comment no 1121 du , Paris 6e, Archives de Paris (vue 20/27).

Article connexe

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