Syndrome de Löffler

Le syndrome de Löffler ou syndrome de Loeffler, est caractérisé par la présence d’infiltrats pulmonaires para-hilaires ou sous-claviculaires, labiles, liés le plus souvent aux phénomènes mécaniques et allergiques secondaires à la présence de larves de parasites dans les alvéoles pulmonaires. Ces images radiologiques sont associées à une hyperéosinophilie sanguine.

Syndrome de Löffler
Symptômes Réaction allergique (en)
Traitement
Spécialité Pneumologie
Classification et ressources externes
CIM-10 J82
CIM-9 518.3
DiseasesDB 7580
MedlinePlus 000105
eMedicine 1002606
MeSH D011657

Mise en garde médicale

Il fut décrit la première fois en 1932 par Wilhelm Löffler (en)[1],[2],[3] dans les pneumonies éosinophiles causées par les nématodes Ascaris lumbricoides, Strongyloides stercoralis, Ancylostoma duodenale et Necator americanus.

Tableau clinique

Le syndröme de Löfller est considéré comme bénin, n'induisant aucune mortalité, et les symptômes disparaissent en 3-4 semaines[4]. Les symptômes du syndrome de Löffler sont typiquement peu bruyants et ne vont s'exprimer que lors de la phase d'invasion parasitaire[5] ou bien quelques heures à quelques jours après l'introduction d'un médicament inducteur.

Les différents symptômes varient selon l'étiologie:

Étiologie parasitaire

Bien que parfois asymptomatique, on retrouve typiquement[6]:

Étiologie médicamenteuse

On retrouve communément[6]:

Médicaments généralement en cause

On peut retrouver:

Physiopathologie

Les mécanismes immunopathogénique exactes de cette hyperéosinophilie pulmonaire restent inconnus. Les chercheurs pensent pour le moment que cela est dû à une réponse trop importante du système immunitaire de l'hôte face aux parasites cités plus haut.

Les études sur les animaux nous permettent de penser que cette réponse immunitaire est dépendante des lymphocytes T, ainsi que de l'interleukine IL-5[7].

Epidémiologie

L'épidémiologie du syndröme de Loffler induit par une parasitose suit celle des parasites (Ascaris lumbricoides, Strongyloides stercoralis, Ancylostoma duodenale,Necator americanus, etc).

Traitement

Le traitement varie selon l'étiologie.

Étiologie parasitaire

Le traitement est celui du parasite en cause.

Étiologie médicamenteuse

Le traitement consiste en l'arrêt du médicament causal.


Notes et références

  1. (de) Löffler, W. Zur Differential-Diagnose der Lungenifiltrierungen. I. Frühfiltrate unter besonerer Berücksichtigung der Rückbildungszeiten. Beiträge zum Klinik der Tuberkulose, 1932;79:338-67.
  2. (de) Löffler, W. Zur Differential-Diagnose der Lungenifiltrierungen. II. Über flüchtige Succedan-Infiltrate (mit Eosinophilie). Beiträge zum Klinik der Tuberkulose, 1932;79:368-82.
  3. (de) Löffler, W. Flüchtige Lungeninfiltrate mit Eosinophilia. Klinische Wochjenschrift, Berlin, 1935;14:297-9.
  4. (en) « Emedecine », sur medscape.com (consulté le ).
  5. ECN Pilly 2016 : Maladies infectieuses et tropicales 2016, Alinéa plus, , 322 p. (ISBN 2916641653), p.228 en bas de page.
  6. (en) « Emedecine », sur medscape.com (consulté le ).
  7. (en) « Emedecine », sur medscape.com (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

  • Portail de la médecine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.