Syrano
Syrano, de son vrai nom Sylvain Adeline, est un auteur, compositeur, interprète, architecte sonore, vidéaste, graphiste et illustrateur français né le à Chartres.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Cyrano.
Pour le robot militaire, voir SYRANO.
Surnom | Syrano, Syr' |
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Nom de naissance | Sylvain Adeline |
Naissance |
Chartres, France |
Activité principale | Auteur-compositeur-interprète, graphiste, illustrateur |
Genre musical | Chanson française, rap, hip-hop, world music |
Années actives | Depuis 2001 |
Labels | Les Doigts dans l'Zen (indépendant) |
Site officiel | http://www.syrano.net |
Il se fait connaître par la sortie, en 2007, de son premier album solo Musiques de chambre qui lui offre une notoriété nationale. Il sort, par la suite, Le Goût du sans, en 2009, À la fin de l'envoi..., en 2010, Les Cités d’émeraude, en 2012, ... je touche, en 2013 ainsi que Mysterium Tremendum, sorti en 2016.
Parallèlement, il sort trois albums pour jeune public : Syrano contre le Grand Zappeur, issu du spectacle du même nom, Monsieur et Madame Neige, livre-disque basé sur l'histoire d'amour entre deux personnages de neige, ainsi que Le Grand Pestac (livre-disque également).
Syrano est notamment reconnu pour ses musiques travaillées et son talent textuel abordant avec finesse, légèreté et poésie certains sujets délicats.
Biographie
Enfant du milieu ouvrier, aîné d'une famille de six enfants[1], dont 5 filles, Sylvain Adeline a grandi à Chartres, en Eure-et-Loir. Autodidacte, il commence par apprendre à lire et à écrire tout seul[2]. Il apprend, par la suite, et toujours en autodidacte, à dessiner puis s'adonne à l'écriture, aux arts graphiques et à la musique.
Il s'exprime, dès l'âge de 15 ans, par des dessins, des bandes dessinées et des textes qu'il met, par la suite, en forme via le rap. Son talent de dessinateur est tout d'abord repéré et il reçoit un prix au Festival d’Angoulême qui le poussera à s'inscrire à la fac de Tours pour suivre des cours d'histoire de l'art. Cependant, les cours le lasseront vite et la musique s'imposera très vite dans sa vie[3].
Bercé par la musique black, la chanson française et la littérature du XIXe siècle, il se réfugie dans la création pour exprimer son esprit contestataire[1] et notamment du système éducatif français qu'il trouve trop avilissant, sans pour autant dénigrer l'enseignement. Il se déclare athée et apolitique tout en dénonçant l'individualisme, l'avidité, et l'hypocrisie de la politique, en général[4]. Il déclare avoir brûlé sa carte électorale, notamment dans sa chanson À droite ! À gauche !, symbole de son rejet de la classe politique qu'il considère corrompue, et estimant un droit de vote non respecté et un avis non écouté. Cette déclaration n'est pas pour autant une incitation à l’abstentionnisme[5]. Aussi, le titre Le prix des choses de son album Les cités d'émeraude, évoque son positionnement athée et apolitique. Le titre Si tu bouges ta tête (avec KinChino) revendique aussi son caractère engagé avec la demande de prise de conscience et d'opinion de son public via, notamment, le refrain suivant : « Si tu bouges ta tête, alors bouge aussi ton cerveau[6]. »
Comme d'autres artistes, Syrano rejette la loi Hadopi et se positionne en faveur du téléchargement libre des œuvres artistiques. Il estime, d'une part, qu'il sera toujours possible de faire circuler la création et, d'autre part, que la première utilité de l'art est d'être vu, d'être diffusé[7]. Le , il mettra d'ailleurs en ligne le titre Anonymous (en duo avec Arkasia) en écoute et en téléchargement gratuit pour soutenir le combat du groupe d'activistes Anonymous après, notamment, la fermeture, le , de Megaupload par le département de la Justice des États-Unis et le projet de traité international ACTA relatif à la propriété intellectuelle sur Internet. Le , le site de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) est piraté par les Anonymous, après, notamment, l'arrestation présumée de trois de leurs membres par la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI). La page d’accueil de la RGPP a alors été modifiée pour afficher une vidéo basée sur le titre Anonymous de Syrano et Arkasia[8]. Ce titre reçu un franc succès, avec plus de 10 000 écoutes, seulement 2 jours après sa mise en ligne[9]. Face à ce succès, Syrano partagea gratuitement et librement son troisième album À la fin de l'envoi..., sorti en 2010.
Début de carrière
Il entre dans la musique par le rap au début des années 90 après avoir découvert IAM. Après ses premières scènes à partir de 1996, il évolue, tout d'abord, dans un collectif hip-hop appelé Exkalibur et fait ses premières armes en assurant les premières parties de Yuri Buenaventura, Zebda, Alpha Blondy, La Rumeur ou Saïan Supa Crew[1],[7].
En 2001, il sort un album de duo auto-produit, à 500 exemplaires, Epoque Première.
Il utilise le pseudonyme de Syrano en référence à Cyrano de Bergerac, mais avec un S comme Sylvain, son vrai prénom, pour le panache, le verbe et le goût pour l'action et l'écriture du personnage d'Edmond Rostand[1].
En 2003, il entame une carrière solo avec des musiciens acoustiques et sort, avec Cherzo, Litanies - Époque seconde.
Sa musique, influencée par IAM, les Beastie Boys, Björk, Portishead, Jacques Brel, Rage Against the Machine, Nirvana, Pink Floyd, Édith Piaf, Charles Aznavour, Cypress Hill, The Arcade Fire, Sufjan Stevens, Beirut[7], est un métissage. On retrouve aussi certaines influences d'Aretha Franklin, Fellini, Akhenaton ou encore de Georges Brassens. Il définit lui-même sa musique comme du « hip-hop métissé » où, il enrichit une base hip-hop avec des influences diverses comme de la chanson française, du rock ou encore de l'electro. Il dit lui-même que Charles Aznavour est l'un des artistes qui lui a donné l'envie de faire de la musique[10].
Son univers et ses illustrations sont influencés par l'univers de Tim Burton mais aussi par les influences de ce dernier, à savoir, notamment Edward Gorey, Edgar Allan Poe ainsi que par le néoréalisme et l’expressionnisme allemand des années 1930.
En 2004, Syrano et Union Fatale (composé de 5 membres : Shadow Z, Le Sang Blaze, Senef, Illegalsen et Esko) réalisent la compilation (mix-tape) Notre déclaration des droits de l'homme et du citoyen abordant les 17 premiers articles de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen avec de nombreux artistes de rap (Soprano, Kyma, Lucid, Boss One (3e œil), R.wan (du groupe Java), Cherzo, T.H.O...).
Il sera la découverte du Printemps de Bourges 2004 et remportera plusieurs prix[3] :
- Chantier des Francofolies de La Rochelle 2005,
- Explo'son 2005,
- Propul'son 2005,
- Prix Decibel 101 2005,
- 1er Prix Tremplin Le Mans Cité Chanson 2005,
- Prix découverte de Alors Chante 2006,
- 1er Prix du Grand Zebrock 2006,
- Prix Olivier Chappe 2009[11]
En parallèle, le groupe Concrete Factory, qu'il constitue en duo avec T.H.O, est sélectionné dans la catégorie Région Centre du Printemps de Bourges 2011. Par ailleurs, dans l'album éponyme, il utilise un sample du titre Mercedes Benz de Janis Joplin sur la chanson du même nom.
Notoriété nationale
Les multiples prix Tremplin remportés permettent à Syrano de financer son premier album, Musiques de chambre.
Durant le second trimestre 2006, il crée son association Les Doigts Dans l'Zen (L.d.d.Z) dans le cadre de la promotion d'artistes et la réalisation de projets artistiques, lui permettant de gérer ses productions. Il réalise ainsi l'intégralité de ses œuvres en indépendant, de l'enregistrement à la réalisation des pochettes. Il sortira, de cette manière, ses albums et ses livres sous ce label indépendant.
Le , Syrano sort son premier album solo, Musiques de chambre, où il accompagne ses qualités textuelles et musicales par différents instruments : accordéon, violon, violoncelle et guitare. Les titres, tantôt de style chanson française, tantôt rap, sont parfois comparés au groupe Java, au chanté de Prohom, à l'écriture de Jacques Higelin voire d'Apollinaire[12],[13]. Pour son premier album, Syrano s'entoure de La Rue Kétanou, de Mon coté punk ainsi que de Debout sur le Zinc. Ce premier album très bien accueilli par la critique, s'écoule à plus de 10 000 exemplaires et offre une notoriété nationale à Syrano[12].
Le , Syrano sort son deuxième album solo, Le goût du sans, sur lequel il invite plusieurs artistes français, et plus précisément sur le cinquième titre, Bleus, tels que Mourad (de La Rue Kétanou), François Hadji-Lazaro (Los Carayos, Pigalle et Les Garçons Bouchers), Imbert Imbert, Frédo (des Ogres de Barback), Baltik et Mell. Le titre Bleus a d'ailleurs été écrit à la suite de l'élection présidentielle de Nicolas Sarkozy, le .
Il aborde, dans cet album, de nouveaux sujets difficiles comme la pédophilie dans son titre L'ours en peluche. Il aborde aussi, dans Garçon de joie, la tendance prétentieuse de certains artistes tandis qu'il estime que le travail d'artiste n'est pas véritablement un travail difficile et indispensable et que ces derniers, tout comme lui, sont des « prostitués » dans le sens où ils vendent une part d'eux-même via les sentiments et les émotions qu'ils mettent dans leurs chansons[7].
Le premier titre de cet album, Origami, sera sélectionné sur la compilation Chronique lycéenne #9 (2009-2010) dans le cadre du prix Charles-Cros des lycéens de la nouvelle chanson française, organisé par l'académie Charles-Cros, avec le partenariat du ministère de l'Éducation nationale et du ministère de la Culture et de la Communication. Il partagera cette compilation aux côtés, notamment, de Tryo, Monsieur Roux, Oxmo Puccino et La Rue Kétanou. Le titre Origami évoque l'engagement de l'artiste pour le mélange culturelle et la diversité ethnique, dénonçant les limites entre les pays et la nécessité de posséder des papiers pour en traverser les frontières.
Le , il sort un album jeune public, Syrano contre le Grand Zappeur, issu du spectacle du même nom, abordant les influences néfastes et la dangerosité de la télévision. Pour cette tournée, en partenariat avec les Francofolies et les Jeunesses musicales de France (JMF), Syrano était uniquement accompagné de son guitariste, Alexandre Lambert, et d'un grand écran, symbolisant la télévision et son "Dieu", le Grand Zappeur. Le spectacle se voulait vivant, dynamique et interactif. Face au succès rencontré par le spectacle, l'album se propose comme la continuité du projet, une fois la tournée terminée.
Le , Syrano sort son troisième album solo, À la fin de l'envoi.... En plus de son nom de scène qui est un clin d'œil à Cyrano de Bergerac, le nom de l'album fait une référence directe à l'acte I, scène IV de la pièce d'Edmond Rostand. De plus, le cinquième titre de l'album, nommé Ceux qui vivent..., est une mise en musique et chant du célèbre poème de Victor Hugo[14]. Cet album, écrit et composé en un mois et demi[3], est bien plus vindicatif, engagé et politisé que les précédents et renoue avec le style hip-hop de l'artiste.
Pour la promotion de cet album, il met en ligne plusieurs clips donnant clairement le ton de l'album à venir, avec des titres comme À droite ! À gauche ! dénonçant l'absurdité, l’hypocrisie et l'uniformité des messages politiques, ainsi que Éric Zemmour, chanson satirique dédié au journaliste polémique Éric Zemmour. Cette dernière, d'un style décalé, humoristique et espiègle, ne paraîtra pas sur l'album À la fin de l'envoi..., plus sombre et franc.
Dans le titre La Timidité du pin il met en parallèle l'effet naturel de « timidité botanique » observé sur certains arbres, et notamment le pin, qui maintiennent entre eux, une distance de 10 à 15 cm (« fente de timidité ») avec la distance que les gens tiennent entre eux pour préserver leur intégrité, et avec sa propre timidité et sa propre vie.
Le , Syrano sort un livre-disque pour enfant, Monsieur et Madame Neige, basé, en partie, sur le dixième titre (Monsieur Neige) de son premier album, Musiques de chambre. L'ensemble des textes, musiques et illustrations de ce livre-disque sont réalisés par Syrano. Il était d'ailleurs présent, avec son éditeur, Actes Sud Junior, au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, le et .
Le , quelques heures avant le passage à la nouvelle année, Syrano et KinChino (entre autres bassiste de Syrano) mettent en ligne le clip du titre Si tu bouges ta tête, extrait de la mixtape volume 2 de KinChino[6] (mixtape sortie le ).
Travaux internationaux
Le , Syrano sort son quatrième album solo, Les Cités d'émeraude, témoin de ses différents voyages autour du monde, durant 2 ans. L'album est rythmé des différentes sonorités rencontrées dans les pays visités (Brésil, Italie, États-Unis, Chine, Madagascar, Allemagne, Tunisie, Arménie). L'album comporte, ainsi, des sonorité de valiha (Madagascar), de oud, de doudouk, de kanoun, de târ, de dhôl (Arménie), de erhu (Chine), de mandoline (Italie), de saxophone, clarinette, guitare, banjo et de piano (Allemagne).
L'album comporte aussi des chants et des participations d'autres artistes : Simon Mimoum (de Debout sur le Zinc), Tr'omby (groupe de musik fusion malgache), Ma (guitariste, chanteur et rappeur malgache), Mister Mostapha, Wistar, SinCerO et Weld El 15 (tous rappeurs tunisiens), Jose Sanchez II (ingénieur son, chanteur et percussionniste américain), Guo Gan (joueur de erhu Chinois), Xiao Budian, Dong Zhi (tous deux membres du groupe chinois Shan Ren) et Sonia Maurer (mandoliniste italienne).
Ce quatrième album a été accompagné par la sortie d'un livre auto-édité, Les Cités d'émeraude, réflexions d'un artiste en voyage. Chaque vente du livre finance à hauteur d'1 € l'association SPV-Sahya/Felana (Service de Préparation à la Vie)[15] à Antsirabe (Madagascar), dont Syrano est le parrain. Cette association s'occupe des enfants de l’agglomération et développe des projets d'insertion pour adultes et jeunes adultes. Les pré-commandes et pré-financements de cette association ont d'ores et déjà financé des vacances pour les enfants, la construction du siège social de l'association ainsi qu'une cantine pour offrir aux enfants de vrais repas réguliers. Enfin, une part de bénéfices des ventes du livre sera reverser à l'association SPV pour replanter des arbres nécessaires à l'édition de l'ouvrage[16].
Au sujet du livre, Serge Beyer, rédacteur en chef de Longueur d'Ondes cité en quatrième de couverture de l'œuvre : « Ce livre est censé être un récit de voyage mais la surprise est qu'il est moins la découverte de pays lointains qu'une rencontre avec une belle âme, celle de l'auteur, et qu'un rendez-vous avec soi-même ! »
Durant ses voyages, Syrano a été rendre visite à Vardush et Nune, deux petites filles arméniennes qu'il parraine depuis 2007 à Vardenis via l'association Vision du Monde[17], ce qui lui a permis de rencontrer des chanteurs et musiciens locaux dont les enregistrements rythment l'album.
Pour la promotion de l'album Les Cités d'émeraude, Syrano auto-produira une vidéo, mise en ligne le , se mettant lui-même en scène, en parodiant la série-télévisée Bref : Bref. J'ai acheté le nouvel album de Syrano.
Par ailleurs, la sortie de l'album sera suivie d'une tournée nationale nommée La tournée verte (émeraude). De cette tournée, Syrano s'engagera à dresser le bilan carbone et à replanter des arbres grâce à la pépinière de l'association SPV-Felana (à Madagascar), dont il est le parrain, pour compenser l'énergie dépensée lors de ses activités.
Le , Syrano sort un maxi (EP) 9 titres, Les cités d'émeraude - Dernière escale, se voulant comme un complément à l'album Les cités d'émeraude, sortie en . Vendu au minimum commercial de 5€ et en version numérique uniquement, l'ensemble des bénéfices sont reversés à l'association SPV-Felana, pour le financement d'une école.
La sortie de son maxi humanitaire Les cités d'émeraude - Dernière escale est accompagnée par deux clips-vidéo : Enfant de Toumaï et Tsanta.
Le , l'artiste met en ligne deux vidéos. La première est le clip-vidéo du titre Their flag is mine, avec THO, présent sur l'album de leur duo Concrete Factory et présent sur l'album solo de Syrano À la fin de l'envoi… La seconde vidéo, quant à elle, est le premier teaser de son prochain spectacle pour enfants : Le Grand Pestac.
En 2016, Le Grand Pestac reçoit un Coup de coeur Jeune Public printemps 2016 de l'Académie Charles-Cros[18].
Le , il sort le premier épisode de sa Web-série hebdomadaire Supermittent, racontant sa vie d'artiste indépendant, tel un super-héros sans pouvoir. Le , il sort le premier épisode de la seconde saison.
Épisodes Supermittent saison 1
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Épisodes Supermittent saison 2
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À partir d', Syrano annonce la sortie, le , de son prochain album …Je touche, se faisant l'écho du précédent album À la fin de l'envoi…, à l'occasion de ses 20 ans de présence dans l'univers hip-hop.
Il annonce le 1er mai, la sortie du premier titre, Bazinga!, à l'aide d'un teaser et de « photos promotionnelles » se référant à l'univers geek. Le terme Bazinga! étant une référence au personnage de Sheldon Cooper, dans la série-télévisée The Big Bang Theory, utilisé par ce dernier pour ponctuer ses blagues.
À partir de , Syrano intègre le Collectif 13, composé de Guizmo et Danielito (Tryo), Gerome Briard et Erwann Cornec (Le Pied de la Pompe), Gari Greu (Massilia Sound System), Mourad et Zeitoun (La Rue Ketanou), Alee, Fred Mariolle (No One Is Innocent) et Max Raguin (Le P’tit Son).
Vie privée
Il se fait opérer deux fois du cœur, en raison d'une malformation cardiaque (maladie de Bouveret), peu avant ses trente ans alors qu'il fait de violentes crises de tachycardie lui laissant dans la gorge le goût du sang. L'album Le Goût du sans est basé sur ce vécu où il fait, aussi, le parallèle avec l'idée du manque (sans) avec lequel on peut grandir et que l'on peut ressentir lors du passage de l'enfance à l'âge adulte. Le titre Le Goût du sans de l'album éponyme est adressé à son propre cœur[7].
Composition
La première composition du groupe, pour la tournée de plus de 160 concerts, de l'album Musiques de chambre, voit Syrano accompagné de 5 musiciens : un guitariste, un accordéoniste, une violoncelliste, une violoniste et un DJ. Chacun des musiciens étant déguisé respectivement en Arlequin, Pierrot, poupées de porcelaine, en Monsieur Loyal et Syrano lui-même en écolier, évoluant dans un décor de chambre d'enfant.
Par la suite, la composition du groupe sera la suivante :
- Syrano : chant
accompagné sur scène de :
Discographie
Albums solo
2001 : Époque première
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2003 : Litanies - Epoque seconde (avec Cherzo)
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2004 : Notre déclaration des droits de l'homme et du citoyen (compilation)
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2006 : Musiques de chambre
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2009 : Le Goût Du Sans
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2010 : Syrano contre le Grand Zappeur
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2010 : À la fin de l'envoi...
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2011 : Monsieur et Madame Neige (livre-disque)
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2012 : Les cités d'émeraude
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2012 : Les cités d'émeraude - Dernière escale (maxi)
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2013 : ... je touche
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2014 : La Forêt Des Brumes (bande originale, roman et galerie d'illustrations)
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2015 : Le Grand Pestac (livre-disque)
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2016 : Mysterium Tremendum (livre-disque (CD+BD))
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2021 : Du goudron et des plumes
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Albums avec le Collectif 13
2015 : 13
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2018 : Chant Libre
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Participations
- 2004 : Art.V., Art.XII., Art.XIV. et Art.XVII. sur la compilation Notre déclaration des droits de l'homme et du citoyen
- 2005 : Y'en a dix pour toi (titre 16) sur l'album Les chants du barillet [99-05] du groupe Kyma
- 2008 : Chart(res) academy (titre 6) sur l'album DJ Poska Special Province, vol. 1
- 2010 : Avant (titre 2) sur la compilation Face B du collectif Altermutants
- 2011 : Si tu bouges ta tête (titre 2), Ici on s'tue pour des hosties (titre 10) et La malédiction de l'artiste (titre 15) sur l'album Mixtape, vol. 2 de KinChino
- 2011 : Origami (titre 23) de la compilation gratuite Résistance à la Délation, vol. 2[19]
- 2013 : D'en bas (titre 2), Pas le temps [Tranquillement mais sûrement] (titre 3) et Ad libitum (titre 7) sur le maxi 2.3 de KinChino
- 2013 : Mon six coups (titre 6) sur l'album Soyons fous ! des Tit' Nassels
- 2014 : Blue Touff (titre 12) sur l'album Breakfast in Clouds des Touffes Krétiennes
- 2014 : La machine (titre 9) sur l'album Et s'il ne devait rester que des cendres ? de Pompier
- 2014 : parolier du titre Avec de l'air (titre 2) sur l'album Les idées larges de Soria
- 2016 : Marseille c'est pas pareil feat Pompier (titre 2), La naïade (titre 6), L'Artiste (titre 11) et La vérité n'est qu'à un clic (titre 12) sur l'album 3 de KinChino
- 2016 : parolier du titre Les idées larges (titre 1) sur l'album Les idées larges de Soria
- 2017 : composition et production du clip de Anti-Pandas (titre 2) sur l'EP Irradiés de Drop The Radish (featuring Phar)
- 2017 : réalisation graphique de la pochette de l'album En désaccord de Alee et Ordoeuvre
- 2017 : réalisation, montage, composition musicale et co-écriture du clip Ils m'agacent de Juliette Tresanini, Audrey Pirault, Sophie Riche et Marjorie Le Noan
- 2017 : adaptation et interprétation du générique français de la saison 2 du dessin-animé Yo-Kai Watch
- 2017 : réalisation du clip Tom-Tom (titre 7) sur l'album Picaflor de Mon côté Punk
- 2017 : Energy de Anna Leya (produit par Irvin Turn)
- 2017 : interprète du personnage de Sacha dans le conte musical jeune public Le Dernier Jour de Sébastien Rost et Nicolas Pantalacci (alias Monsieur Lune)
- 2018 : Summer Light (titre 11) sur l'album Entre Autres d'Ordoeuvre (Mathieu Montecot)
- 2018 : parolier et co-intérprète du titre Les idées larges (titre 1) sur l'album Les idées larges de Soria
- 2018 : interprète du personnage de Courlin, le maître du vent, dans le conte musical jeune public Saute Monde "le secret de Plume" de Flow
- 2020 : Les oiseaux vous disent merci d'Ordoeuvre
Bibliographie
- Monsieur et Madame Neige, Arles, Actes Sud Junior / L.d.d.Z (Les doigts dans l'Zen), (ISBN 978-2-330-00029-5)
- Les cités d'émeraude, réflexions d'un artiste en voyage, Orléans, L.d.d.Z (Les doigts dans l'Zen), , 282 p. (ISBN 978-2-9533042-1-3)
- La Forêt des Brumes, Orléans, L.d.d.Z (Les doigts dans l'Zen), , 82 p. (ISBN 978-2-9533042-2-0)
- Mysterium Tremendum, Orléans, L.d.d.Z (Les doigts dans l'Zen), , 144 p. (EAN 376-0231760766)
Anecdote
Syrano ne se considère pas comme appartenant à une quelconque « communauté hip-hop », tout en trouvant le mot « communauté » relativement méprisant. Il avoue ne pas avoir écouté de bonnes œuvres de rap depuis longtemps (autres que Féfé et Casey) et trouve la caricature bling-bling du milieu particulièrement abjecte[20]. Cette même caricature ostentatoire, opulente et machiste, étant, selon lui, créée de toutes pièces par les maisons de disques, les médias et le côté commercial de manière générale[5].
Aussi, il prendra la défense d'Orelsan (considéré, parfois, comme rappeur « anti-bling-bling »[21]) lors de la polémique concernant son titre Sale Pute et de sa déprogrammation des Francofolies de la Rochelle, y voyant un danger pour la liberté d'expression. Il utilisera les mots suivants : « Pour moi, il écrit très, très bien, c'est artistiquement plus que valable et c'est une honte qu'on le déprogramme de festivals sous prétexte qu'on veut stigmatiser le mouvement. Si ça avait été un chanteur de variété qui chantait quelque chose de violent sur l'amour, on aurait dit que c'était du génie et parce que c'est un rappeur, on dit que c'est un mec violent qui tabasse des nanas. On a le droit d'insulter les gens quand on est président de la République, par contre quand on veut simplement dire ce qui cloche et le faire en contre-pouvoir, ça pose un problème donc, Bienvenue en France. »[22].
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- « Syrano, « le Brel du rap », Ouest-France.fr », (consulté le )
- « Syrano nous réchauffe le cœur avec Monsieur Neige, interview par Bulle Sonore », (consulté le )
- « Syrano : un rappeur que les autres rappeurs ignorent », (consulté le )
- Syrano, Les cités d'émeraude, réflexions d'un artiste en voyage, L.d.d.Z, , p. 15-18
- « Interview de Syrano par The French Touch.org », (consulté le )
- « Site Internet d'Orteil (KinChino) » (consulté le )
- « Interview de Syrano », (consulté le )
- « Anonymous: attaque du site de la RGPP », (consulté le )
- « Anonyme un jour, libre demain ? », (consulté le )
- Syrano, Les cités d'émeraude, réflexions d'un artiste en voyage, L.d.d.Z, , p. 242
- « En chanson contre le cancer, Paris Match.com », (consulté le )
- « Entrez dans la ronde de Syrano », (consulté le )
- « Interview de Syrano par La dépêche.fr », (consulté le )
- « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent, Victor Hugo » (consulté le )
- « Site Internet de l'association SPV-Felana » (consulté le )
- Syrano, Les cités d'émeraude, réflexions d'un artiste en voyage, L.d.d.Z, , p. 3
- « Site Internet de l'ONG Vision du Monde » (consulté le )
- « Coup de coeur Jeune Public printemps 2016 », sur Académie Charles-Cros (consulté le )
- « Site Internet du collectif Toulousain Résistance à la Délation » (consulté le )
- « Interview de Syrano par The French Touch.org », (consulté le )
- « OrelSan, le rap anti-bling-bling, Libération.fr », (consulté le )
- « Réactions de Syrano et Jean-Louis Foulquier sur Orelsan, INA.fr », (consulté le )
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