Association de soutien à l'autorité impériale

L'Association de soutien à l'autorité impériale (大政翼賛会, Taisei yokusankai) est une structure politique créée par le Premier ministre Fumimaro Konoe le afin de supprimer le sectarisme et d'instaurer un parti unique totalitaire au sein de l'empire du Japon. Ce parti devait maximiser l'effort de guerre totale contre la Chine[1].

Association de soutien à l'autorité impériale
(ja) Taisei yokusankai
(ja) 大政翼賛会

Logotype officiel.
Présentation
Président Fumimaro Konoe (1940-1941)
Hideki Tōjō (1941-1944)
Kuniaki Koiso (1944-1945)
Kantarō Suzuki (1945)
Fondation
Fusion de Rikken Seiyūkai,
Rikken Minseitō,
Kokumin Domei,
Shakai Taishūtō
Disparition
Siège Marunouchi, Chiyoda, Tokyo, Empire du Japon
Président adjoint Heisuke Yanagawa (1941)
Kisaburō Andō (1941-1943)
Fumio Gotō (1943-1944)
Taketora Ogata (1944-1945)
Journal Osamu Tsubasa
Organisation de jeunesse Jeunesse du Grand Japon (大日本靑少年團, Dai-nippon Seishōnendan)
Organisation féminine Association des femmes du Grand Japon (大日本婦人會, Dai-nippon Fujinkai)
Branche paramilitaire Yokusan Sonendan (en)
Groupe parlementaire Association politique d'assistance à l'autorité impériale (en)
Milice nationale Corps combattants des citoyens patriotiques
Religion Shintoïsme d'État
Idéologie Étatisme Shōwa
Impérialisme japonais
Militarisme japonais
Nationalisme japonais
Monarchisme
Autoritarisme
National-conservatisme
Conservatisme social
Pan-asianisme
Capitalisme d'État
Anticommunisme
Antilibéralisme
Couleurs Rouge et blanc
Représentation
Représentants (1942)
381  /  466

Origines

Les courants militaristes de l'empire du Japon et l'implication du cabinet Konoe permirent, dès 1938, l'instauration de mesures législatives comme la loi de mobilisation nationale, visant à supprimer la liberté de la presse et à promouvoir la « guerre sainte » (seisen) contre la Chine, envahie depuis l'été 1937.

Une seconde étape fut franchie en avec la mise en place de la Taisei yokusankai, une initiative visant à regrouper tous les partis politiques en une seule entité et à chapeauter les tonarigumi, les associations de voisinage destinées à promouvoir la « guerre sainte » pour instaurer un « nouvel ordre en Asie orientale ».

Seul le parti Tōhōkai a pu quitter l’Association, en 1941, ce parti considérant que le gouvernement Tōjō ne suit pas d’assez près l’exemple de réorganisation de la société donnée par les partis fasciste et nazi en Europe.

Cette entité fut renforcée en 1942 par le premier ministre Hideki Tōjō, qui obligeait tous les députés à appartenir à la Yokusan seijikai, ou Association politique d'assistance, de nouveau renforcée en 1945 pour devenir la Dai nihon seijikai ou Association politique du Grand Japon.

Cérémonie officielle de la fondation de la Taisei yokusankai.

Notes et références

  1. Wolferen, The Enigma of Japanese Power; People and Politics in a Stateless Nation, p. 351.

Voir aussi

Bibliographie

  • Eddy Dufourmont, « Rousseau et la critique “anti-Lumières” de la démocratie dans le Japon du XXe siècle. Yabe Teiji, Hans Kelsen et Carl Schmitt », dans Tanguy L’Aminot, Reinhard Bach et Catherine Labro (dir.), Rousseau et l’Allemagne à l’époque contemporaine, Montmorency, SIAM-JJR Musée Jean-Jacques-Rousseau Publications du Mont-Louis, 2010, p. 101-116.

Articles connexes

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