Tamarin (singe)

Le terme tamarin est un nom vernaculaire porté par plusieurs espèces de singes du continent américain (les Platyrrhini) de la famille des Callitrichidae. Ce terme probablement d'origine tupi[1] est ambigu, car il est à la fois utilisé dans les noms vernaculaires de plusieurs espèces du genre Saguinus, mais il peut désigner génériquement l'ensemble de ce genre qui inclut les pinchés, le Callimico et les petits singe-lion appelé aussi tamarin lions.

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Tamarins
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Tamarins » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Tamarin labié (Saguinus labiatus)

Taxons concernés

Plusieurs espèces dans les genres :

Les tamarins fréquentent la forêt humide tropicale de plaine, alors que les pinchés d’Amérique centrale sont des hôtes réguliers de la forêt sèche. Ils vivent dans des harems (en) polyandres[2].

Les tamarins lions forment le genre des Leontopithecus.

Katie Camero (2019) These squirrel-size monkeys helped bring Peru’s Amazon back to life (Ces singes de la taille d’un écureuil ont contribué à faire revivre l’Amazonie péruvienne). Science News Jul. 25 2019doi:10.1126/science.aay8688 ;

Rôle écologique, services écosystémiques

La partie nord-péruvienne autrefois luxuriante de la jungle amazonienne a été fortement déforestée au début des années 1990 pour y créer des pâturages pour des élevages de buffle d'eau, ensuite abandonnée 10 ans plus tard. La forêt depuis y regagne du terrain, en formant une forêt dite « secondaire » ; cette reconquête se fait plus rapidement qu’on aurait pu s’y attendre, et de études ont montré en 2019 que c’est grâce aux tamarins. En effet, en dépit de leur très petite taille, ces singes s’avèrent être d’excellents disperseurs de graines forestières (zoochorie).
Depuis la fin du XXème siècle les systèmes de radiotracking et SIG ont facilité l’étude du comportement du tamarin. Ils ont notamment permis un suivi de 20 ans dans une zone déforestée jouxtant une zones de forêt primaire où on a pu précisément mesurer le temps passé par ce singe en forêt primaire et secondaire (forêt déjà exploitée), le temps qu’il passe à se nourrir et où et à quelle fréquence il dépose ses excréments riche en graines des fruits précédemment ingérés. Dans cette région les graines venaient pour la plupart d’une forêt voisine. Un suivi de 20 ans a montré qu’au cours des trois premières années, les singes ont passé moins de 1,5 % de leur temps dans la forêt précédemment exploitée, mais en 2016, ce pourcentage était passé à environ 12 %. Sur plusieurs centaines de graines retrouvés dans des excréments de tamarins et suivies par les chercheurs, 15 ont survécu et ont donné des arbres de plus de deux mètres de haut. En analyssant leur génome on a montré que plus de la moitié de ces arbres provenaient effectivement de la forêt primaire voisine, confirmant le rôle joué par ce singe pour la renaturation de zones dégradées, à condition qu’elles jouxtent une zone primaire assez grande pour le nourrir. Néanmoins, après 20 ans de régénération, cette forêt n’a pas récupéré la grande diversité des plantes ni la haute canopée nécessaire pour recréer pour redonner un habitat convenable à ces petits singes.

Noms vernaculaires

Liste des espèces nommées avec ce terme :

Notes

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