Tchoulym (langue)

Le tchoulym ou tchoulyme est une langue turcique parlée dans la République de Khakassie, en Russie sibérienne.

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Pour les articles homonymes, voir Tchoulym.

Tchoulym
Pays Russie
Région Khakassie
Nombre de locuteurs 44 (2010)[1]
Classification par famille
Codes de langue
IETF clw
ISO 639-3 clw
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
WALS cly
Glottolog chul1246

Utilisation

Il est parlé par 44 personnes en 2010 (uniquement les adultes âgés), vivant principalement dans le bassin de la rivière Tchoulym (affluent de l'Ob) au nord des montagnes de l'Altaï, dans la République de Khakassie en Sibérie. Les personnes plus jeunes apprennent plutôt le russe[1].

Du fait de son très petit nombre de locuteurs et qu'elle n'est pas apprise par les plus jeunes, cette langue est classée comme « sérieusement en danger » par l'UNESCO[2], comme « en grand danger » par le projet Langues en danger (en)[3] et comme « moribonde » par la base de données linguistique Ethnologue, Languages of the World[1].

Caractéristiques

Le tchoulym est très semblable au chor, certains pensent qu'ils forment une seule langue, mais le gouvernement les considère comme distincts

Dialectes

Le tchoulym comporte deux dialectes : le tchoulym moyen et le tchoulym inférieur[1].

Tchoulym moyen

Tchoulym moyen
Pays Russie
Région Sibérie
Classification par famille
Codes de langue
IETF clw[4]
ISO 639-2 tut[4]
ISO 639-3 clw [4]
ISO 639-5 trk[4]
Glottolog midd1324

Le tchoulym moyen est parlé sur le cours moyen de la Tchoulym, dans le raïon de Tegouldet, de l'oblast de Tomsk.

Une langue en danger

Dans les années 1990, la population des Turks du Tchoulym moyen était d'environ 700, mais 20 ans plus tôt la langue n'était déjà plus parlée que par 380 personnes. La langue est menacée[5].

Classification interne

La langue est classée dans le groupe sibérien des langues turques. Les linguistes russes la considèrent traditionnellement comme un dialecte du tchoulym, conjointement avec le tchoulym inférieur. Cette question reste cependant ouverte.

Tchoulym inférieur

Tchoulym inférieur
Pays Russie
Région Sibérie
Classification par famille
Codes de langue
IETF clw[4]
ISO 639-2 tut[4]
ISO 639-3 clw [4]
ISO 639-5 trk[4]
Glottolog lowe1396

Le tchoulym inférieur parlé sur le cours inférieur de la Tchoulym et sur ses affluents, la Kiia et la Iaïa, en Russie.

Connaissance de la langue

Quand le chercheur russe Dulzon a commencé à étudier leur langue, dans les années 1940, les Turks de la Tchoulym inférieure n'étaient plus que 250. Dans les années 1990, leur russification était presque totale. La langue est sans doute éteinte[6].

Classification interne

La langue est classée dans le groupe sibérien des langues turques. Les linguistes russes la considèrent comme un dialecte du tchoulym, conjointement avec le tchoulym moyen. Cette question reste cependant ouverte.

Un troisième parler turc, le kuärik existait dans le bassin de la Tchoulym, au Nord de Mariinsk. Il est connu par les travaux de Radloff, vers 1900. Ce parler, qui avait disparu à l'époque de Dulzon, en 1940, était considéré par Radloff comme étant identique au Tchoulym inférieur[7].

Notes et références
  1. Ethnologue [clw].
  2. Moseley et Nicolas 2010, p. 7.
  3. ELP.
  4. Code générique.
  5. Pomorska, 2004, p.13.
  6. Pomorska, 2004, p. 13.
  7. Pomorska, 2004, p. 12, note.

Annexes

Bibliographie
  • Christopher Moseley (dir.) et Alexandre Nicolas (cartographie) (préf. Irina Bokova), Atlas des langues en danger dans le monde, UNESCO, , 230 p. (ISBN 978-92-3-204096-1, lire en ligne)
  • (ru) Бирюкович, P.M., Чулымско-тюpкский язык, dans Языки мира. Тюркские языки, p. 491-497, Moscou, Izdatel'stvo Indrik, 1997, (ISBN 5-85759-061-2)
  • (en) Marzanna Pomorska, Middle Tchulym Noun Formation, Księgarnia Akademicka, coll. « Studia Turcologica Cracoviensia » (no 9), , 256 p. (ISBN 8371887841 et 9788371887840, présentation en ligne, lire en ligne).

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