Theodore Kaczynski
Theodore (dit Ted) Kaczynski, surnommé « Unabomber », né le à Chicago, dans l'Illinois (États-Unis), est un terroriste américain, mathématicien de formation, activiste anarcho-écologiste et néo-luddiste[1].
Pour les articles homonymes, voir Kaczyński.
Professeur adjoint | |
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depuis |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Theodore John Kaczynski |
Surnom |
Unabomber |
Nationalité | |
Domiciles |
Evergreen Park, Chicago (depuis ), Lombard (- |
Formation |
Eliot House (en) Evergreen Park Community High School District 231 (en) Université Harvard (- Université du Michigan (- |
Activités |
Mathématicien, philosophe, écologiste, tueur en série, écrivain, terroriste (depuis les années 1970) |
Père |
Theodore Richard Kaczynski (d) |
Mère |
Wanda Dombek (d) |
Fratrie |
David Kaczynski (en) |
A travaillé pour | |
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Idéologie | |
Mouvements | |
Taille |
1,75 m |
Dir. de thèse |
Allen Lowell Shields (en) |
Influencé par | |
Condamné pour | |
Condamnation |
Back-to-back life sentences (en) |
Lieu de détention |
La Société industrielle et son avenir (d) |
Il a fait l'objet de la chasse à l'homme la plus coûteuse de l'histoire du FBI, ayant aspiré, deux décennies durant, à devenir le « parfait tueur anonyme ». Il est en même temps l'auteur de plusieurs textes et ouvrages[2].
Il s'est battu, selon lui, contre les dangers inhérents à la direction prise par le progrès dans une société industrielle et une civilisation technologique, une société qui s'éloignerait de l'humanité et de la liberté humaine pour la majorité sinon pour la totalité de la population[3]. Après des études et une courte carrière de professeur de mathématiques, il décide de se retirer dans la nature, et convainc son frère de prendre la même direction. À la suite de la disparition d'un lieu naturel où il se rendait régulièrement, il s'engage dans une campagne d'envoi de colis piégés de manière artisanale à diverses personnes au prétexte qu'elles construisent ou défendent la société technologique. Cette campagne d'attentats dure dix-huit ans, faisant trois morts et 23 blessés avec 16 bombes envoyées. Il est finalement repéré et arrêté le , avant d'être condamné à la prison à perpétuité.
Avant que son identité ne soit connue, le FBI se réfère à lui comme UNABOM (« UNiversity and Airline BOMber »). Plusieurs variantes de ce surnom seront utilisées par les médias : Unabomer, Unabomber et UniBomer.
Biographie
Jeunesse
Theodore John Kaczynski est le premier enfant de Theodore Richard Kaczynski, ouvrier dans une usine de saucisses, et de Wanda Theresa Kaczynski, née Dombek[4]. Ses parents appartiennent à la seconde génération d'une famille d'émigrés polonais[5].
À l'âge de neuf mois, il développe une grave allergie médicamenteuse, son corps étant recouvert d'urticaire. Il est placé en isolement dans un hôpital pendant huit mois. Séparé de ses parents et de son milieu, il développe alors une altération de la personnalité. La naissance de son frère David le le perturbe aussi[6],[7].
Élève surdoué, il entre à l'école en avance et saute deux classes si bien qu'il se retrouve marginalisé. Dans des résultats de test de quotient intellectuel à 10 ans[8], Kaczynski obtient le score de 167[9], probablement sur l'échelle de Cattell, qui est la plus utilisée aux États-Unis. Il semble cependant que cette information soit à prendre avec précaution, la passation du WAIS-R en 1996 estimant le QI total de Ted Kaczynski à 136 sur l'échelle de Wechsler[10].
Il entre à Harvard à 16 ans[11], obtient sa licence en mathématiques avec des résultats moyens. Ses colocataires et d'autres étudiants de Harvard ont décrit Kaczynski comme une personne très intelligente mais socialement réservée[12]. Il devient docteur en mathématiques à 25 ans à l'université du Michigan[13].
Au Michigan, Kaczynski s'est spécialisé dans l'analyse complexe, notamment dans la théorie des fonctions géométriques. Il a impressionné ses professeurs. Le professeur Peter Duren dit de Kaczynski : « C'était une personne inhabituelle. Il n'était pas comme les autres étudiants diplômés. Il avait la volonté de découvrir la vérité mathématique. » George Piranian, un autre de ses professeurs de mathématiques à Michigan, déclare : « Il ne suffit pas de dire qu'il était intelligent[14]. » Kaczynski obtient 1 F, 5 B et 12 A dans ses 18 cours à l'université. En 2006, il dit qu'il avait des souvenirs désagréables du Michigan et qu'il pensait que l'université avait des normes de notation peu élevées, comme en témoignent ses notes relativement élevées[15].
En 1964, il trouve une preuve du théorème de Wedderburn n’utilisant que des résultats de théorie des groupes finis[16],[17]. Dans les années 1960, Kaczynski serait l'un des étudiants qui aurait subi certaines des expériences de Murray à Harvard liées au projet MK-Ultra (expériences de psychologie sociale, recherches sur le LSD dans le cadre de manipulations mentales…)[18],[19],[20].
Il devient en 1967 professeur assistant en mathématiques à l'université de Californie à Berkeley dont le département de mathématiques est considéré comme le premier dans le pays. Introverti, plutôt que de se tourner vers la recherche, il démissionne en 1969 et retourne vivre chez ses parents[21].
En 1971, il part vivre dans le Montana, y achète une terre et construit une maisonnette[22]. Marqué par les travaux néo-luddites, il adopte une forme de survivalisme et mène une vie proche de l'érémitisme[23].
Attentats
Son premier colis piégé est envoyé à la fin du mois de mai 1978 au professeur Buckley Crist de l'université Northwestern. Le paquet est trouvé dans un parc de stationnement de l'université de l'Illinois à Chicago, avec, pour adresse de retour, celle du professeur Crist et adressé au professeur E. J. Smith de l'Institut polytechnique de Rensselaer dans l'État de New York. Le paquet est retourné à Crist. Pris de soupçons devant un paquet qu'il n'a jamais envoyé, il en informe la police du campus. Un policier, du nom de Terry Marker, ouvre le paquet, qui explose ; Marker n'a que des blessures légères.
L'attentat de 1978 est suivi par d'autres à l'encontre de compagnies aériennes, avec l'objectif de faire exploser des avions, notamment un Boeing 727-223 opérant le vol 444 d'American Airlines, le . Au début, les bombes sont l'œuvre d'un amateur et causent peu de dommages.
La première conséquence grave survient en 1985, quand un étudiant diplômé de l'université de Californie à Berkeley perd quatre doigts et la vision d'un œil. La bombe était empaquetée avec l'inscription « FC » — à ce moment-là traduit par « Fuck Computers » — que l'on traduisit plus tard par « Freedom Club ». Le propriétaire d'un magasin d'informatique californien est tué par un clou et des éclats qu'il reçoit d'une bombe laissée sur sa place de stationnement en 1985. Une attaque similaire contre un magasin d'informatique a lieu à Salt Lake City (Utah), le .
Après six années d'inactivité, Kaczynski frappe de nouveau en 1993, expédiant une bombe à David Gelernter, un professeur d'informatique de l'université Yale et développeur de Linda, un système de programmation coordonné[24]. La même année, une autre bombe vise le généticien Charles Epstein. Kaczynski écrit une lettre au New York Times revendiquant pour son « groupe anarchiste », appelé FC, la responsabilité des attaques.
En 1994, un publicitaire est tué par un autre colis piégé. Dans une lettre, Kaczynski justifie le meurtre en expliquant que le travail d'un publicitaire est le développement de techniques permettant la manipulation des gens. Suit le meurtre du président de l'Association de sylviculture de Californie, Gilbert Murray, en 1995.
Identification et arrestation
Au cours de son enquête pour identifier celui qu'il surnommait UNABOM (« UNiversity and Airline BOMber »), le FBI a notamment fait un rapprochement avec le roman L'Agent secret de Joseph Conrad qui aurait inspiré Kaczynski[25].
Le FBI va toutefois identifier Kaczynski à partir d'un tout autre indice. En 1995, il envoie des lettres à ses victimes et aux médias dans lesquelles il demande que son manifeste soit publié dans un journal réputé ou une grande revue. Il menace de continuer de tuer si sa demande n'est pas satisfaite. Le département de la Justice des États-Unis, le directeur du FBI Louis Freeh et le procureur général Janet Reno recommandent d'accéder à son souhait dans un souci de sécurité publique et dans l'espoir qu'un lecteur reconnaisse l'auteur du manifeste. The New York Times et The Washington Post publient son pamphlet le [26],[27],[28],[29].
Linda Patrik, la belle-sœur de Kaczynski qui n'a jamais rencontré son beau-frère, avait déjà interpellé son mari David sur les similitudes des propos de Unabomber rapportés par la presse et ceux de Ted rapportés par la famille. Après la publication du manifeste et comparaison avec une lettre haineuse que Ted avait écrite à son frère par le passé, David est un peu plus convaincu par sa femme et ils décident de signaler au FBI ces ressemblances. Entre-temps David découvre chez sa mère une sorte de proto-manifeste de jeunesse de Ted, totalement convaincu il recontacte le FBI avec ce nouvel élément. Une équipe de linguistes détermine que les deux documents ont été écrits par une seule et même personne[30]. Le FBI place la cabane de Kaczynski, où il vit en ermite dans les bois de Lincoln du Montana, sous surveillance contrôlée. Sa maîtrise des explosifs rend son arrestation délicate. Aussi, le [31], des centaines d'agents du FBI se positionnent autour de sa cabane. Ils utilisent la ruse en faisant appel à un garde-forestier pour l'attirer dehors. Les autorités découvrent dans la cabane tout le matériel servant à fabriquer des explosifs, la bombe numéro 17, prête à être envoyée, et 40 000 pages de notes manuscrites sur la fabrication d'engins explosifs[32].
Procès et emprisonnement
Au cours du procès, ses avocats plaident sans succès la démence, un expert psychiatre ayant diagnostiqué une schizophrénie paranoïde, mais jugeant l'accusé responsable de ses actes[33]. Kaczynski est condamné le à la prison à perpétuité sans possibilité de liberté conditionnelle, à payer 15 millions de dollars à ses victimes et est enfermé à l'ADX Florence, dans le Colorado, une prison de très haute sécurité dite Supermax[34].
Écrits
Kaczynski a tenu un journal intime où il détaillait ses activités courantes. Ce journal était rédigé dans un langage chiffré que les policiers étaient incapables de décoder. En , à la suite de la découverte d'un annuaire cryptographique parmi les papiers de Kaczynski, la CIA parvint à le déchiffrer[35].
Le journal révèle que Kaczynski eut recours à plusieurs subterfuges pour mener les policiers sur de fausses pistes. Par exemple, il empaqueta volontairement deux cheveux, ramassés dans un arrêt d'autobus, dans une bombe. Il colla aussi deux semelles plus courtes à une paire de chaussures, espérant tromper la police sur sa pointure, et donc sur sa taille[35]. Enfin, ce journal décrit sa frustration lorsqu'une bombe n'explosait pas selon ses attentes.
Manifeste et postures idéologiques
Kaczynski résume ainsi les quatre postulats principaux qu'il affirme et développe dans ses écrits[36] :
- Le progrès technologique nous conduit à un désastre inéluctable ;
- Seul l'effondrement de la civilisation moderne peut empêcher le désastre ;
- Le gauchisme est la première ligne de défense de la Société technologique contre la révolution ;
- Ce qu'il faut, c'est un nouveau mouvement révolutionnaire, voué à l'éradication de la société technologique, et qui prendra des mesures pour tenir à l'écart tous les gauchistes et consorts.
Kaczynski justifie la violence de ses actes[37] :
« À mon humble avis, l’utilisation de la violence (exemple : contre la réalisation de l’utopie d’une société technologique inhumaine), c’est de l’autodéfense. Certains peuvent en débattre, bien sûr. Si vous pensez que c’est immoral et inadéquat, alors vous devriez éviter TOUTE utilisation de la violence. Mais j’ai une question pour vous dans ce contexte : quel genre de violence a causé le plus de dégâts dans l’histoire de l’humanité ? La violence autorisée par les États (la société, la civilisation, l'idéologie) ou la violence non autorisée, employée par des individus ? »
Selon lui, la révolution industrielle conduit nécessairement à un ordre économique et politique de plus en plus contraignant qui détruit la nature vierge, réduit la liberté individuelle, transforme l'homme en simple rouage du système technologique et qui, à court terme, détruira l'espèce humaine elle-même.
« Ce système n'existe pas pour satisfaire les besoins des hommes, et n'en est pas capable. Les désirs et le comportement des hommes doivent en fait être modifiés pour satisfaire aux besoins de ce système. »
Il en déduit que c'est toute la société moderne technologique qui doit être abattue. Il est bien conscient qu'un tel effondrement subit plongerait l'humanité dans la famine, et serait un cataclysme qui ferait périr beaucoup de gens, mais il conclut :
« On ne peut pas avoir l'argent du beurre et le beurre[38]. »
Son texte, d'abord publié dans la presse américaine sous la menace, est par la suite librement édité soit sur Internet, soit par exemple en France sous forme de livre, en 1996, avec une préface d'Annie Le Brun et, en 1998, dans une nouvelle traduction par les éditions de l'Encyclopédie des Nuisances.
En 2008, Kaczynski publie son premier livre, L'Effondrement du système technologique, aux éditions Xenia à Vevey, en Suisse. Publié en anglais par les mêmes éditions sous le titre Road to Revolution, c'est une compilation de tous ses textes, et notamment du Manifeste, dans leur première version complète, corrigée et autorisée. Selon l'auteur, cette version doit désormais faire autorité.
Reprises de ses idées
En , Bill Joy cite un extrait du manifeste dans son texte Pourquoi le futur n'a pas besoin de nous publié dans le magazine Wired. Son texte inclut une réflexion sur les positions néo-luddites de Unabomber.
En 2011, le manifeste 2083 d'Anders Behring Breivik est un large copier-coller de portions du manifeste d’Unabomber, dont il se réclame[39].
Rapport avec les anarcho-primitivistes
Dans l'article « La vérité au sujet de la vie primitive » produit après son arrestation, Kaczynski analyse les écrits et les thèses des anarcho-primitivistes qu'il juge ainsi :
- « Le mythe du progrès n'est peut-être pas encore mort… Un autre mythe prend progressivement sa place, un mythe propagé surtout par les anarcho-primitivistes mais qui se répand également au sein d'autres mouvements. Si l'on en croit ce mythe, avant la civilisation, personne n'avait besoin de travailler, il suffisait de cueillir sa nourriture dans les arbres, la mettre dans sa bouche et passer le reste du temps à se divertir. Il n'y avait pas de différence entre les hommes et les femmes, il n'y avait ni maladie, ni compétition, ni racisme, ni sexisme ou homophobie, les gens vivaient en harmonie avec les animaux et tout était amour, partage et coopération. »
- « De l'avis général, ce qui précède est une caricature de la vision des anarcho-primitivistes. La plupart d'entre eux – du moins je l'espère – ne sont pas à ce point déconnectés de la réalité. Ils sont toutefois très éloignés de notre vision et il est grand temps que quelqu'un dénonce leur mythe[40]. »
Critique de John Zerzan
De même, Kaczynski analyse les pages qu'il a pu récupérer de Futur Primitif[41] de Zerzan, tout en essayant de correspondre avec lui[42], et il finit par juger :
- « Il (Zerzan) a pourtant réussi à faire l'impasse sur tout ce qui pouvait dans ces livres contredire sa théorie. Puisque Zerzan s'est largement documenté sur les sociétés de chasseurs-cueilleurs, et puisque les aborigènes australiens sont parmi les plus connus des chasseurs-cueilleurs, je n'arrive pas à croire qu'il ne soit jamais tombé sur un compte rendu des mauvais traitements infligés aux femmes par des Australiens. Pourtant il n'a jamais fait allusion à de tels rapports — même pas dans le but de les réfuter ; »
- « On ne doit pas nécessairement supposer qu'il y a malhonnêteté consciente chez Zerzan. Comme le disait Nietzsche : “Le mensonge le plus courant est celui que l'on se fait à soi-même ; mentir aux autres est plutôt l'exception.” En d'autres termes, on se trompe soi-même avant de tromper les autres. Un élément important à prendre ici en compte est bien connu des propagandistes professionnels : les gens ont tendance à refouler — ils ne les perçoivent pas ou ils les oublient — les informations qu'ils trouvent embarrassantes[43]. »
Publications
- Manifeste : l'avenir de la société industrielle, précédé de « Le manifeste d'Unabomber » par Jean-Marie Apostolidès, préface d'Annie Le Brun, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1996
- La Société industrielle et son avenir, Paris, éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 1998 (ISBN 2910386074)
- L'Effondrement du système technologique (écrits complets et autorisés), éditions Xenia, Vevey, Suisse, 2008 (ISBN 9782888920274) Dans ce premier ouvrage publié avec la participation de Kaczynski, le « Manifeste » est corrigé et augmenté par l'auteur. Cette édition rassemble plusieurs textes inédits, des lettres et d'autres essais.
- Le Manifeste de 1971, préfacé et annoté par Jean-Marie Apostolidès, Climats, 2009 (ISBN 978-2-08-122040-9)
- (en) The Road to Revolution, The Complete Unabomber, Mosaic Press, 2009 (ISBN 978-0889628953)
Psychopathologie
De nombreux psychiatres se sont penchés sur la personnalité de Kaczynski[44]. Plusieurs indices convergent à ce qu'il soit porteur de troubles du spectre autistique (TSA), qui se seraient aggravés dans le temps[45],[46] entraînant une comorbidité du type schizophrénie à délire paranoïaque[47], voire qu'il aurait des troubles de l'identité de genre[48].
Les troubles psychiatriques de Kaczynski ont reposé le problème entre la maladie mentale et la responsabilité. S'il est indéniable qu'il souffre de graves troubles schizophréniques à délires paranoïaques, cependant, dû à sa formation et son intelligence nettement au-dessus de la moyenne, il est capable de faire des choix et d'avoir conscience des conséquences de ceux-ci, c'est pourquoi il n'a pas été déclaré pénalement irresponsable[49].
Dans la culture
Télévision
- Série télévisée américaine Manhunt: Unabomber de 8 épisodes (2017) sur Discovery Channel, diffusée sur Netflix en .
- Série télévisée d'animation japonaise Cowboy Bebop de 26 épisodes (1998). Le personnage de Teddy Bomber dans l'épisode 22, Cowboy Funk, est construit en référence à Kaczynski.
- Présenté dans le 6e épisode de la 1re saison de la série Dark Angel de James Cameron.
- Évoqué dans l'épisode 8 de la saison 2 et dans l’épisode 3 de la saison 10 d'Esprits criminels.
- Dans la série Breaking Bad, notamment le dernier épisode de la saison 5, il est évoqué par Marie Schrader qui compare son allure à celle de Walter White (Bryan Cranston), nouvellement réapparu dans la ville d'Albuquerque.
Cinéma
- Il est cité dans le film Will Hunting de Gus Van Sant en 1997, lors d'une conversation entre le professeur de mathématiques Gerald Lambeau (interprété par Stellan Skarsgård) et le docteur en psychologie Sean Maguire (Robin Williams)[50].
- Dans Révélations de Michael Mann (1999), le journaliste d'investigation Lowell Bergman interprété par Al Pacino découvre au Montana que le F.B.I. surveille la cabane de Unabomber.
- Dans Shoot 'Em Up : Que la partie commence de Michael Davis en 2007, le personnage principal interprété par Clive Owen affirme être le véritable Unabomber[51].
- Ted K (en) de Tony Stone retrace la vie de Kaczynski et les évènements aboutissants à son arrestation. Le film est présenté à la Berlinale 2021, avec Sharlto Copley dans le rôle titre[52].
Littérature
- Ricardo Piglia, El Camino de Ida (Pour Ida Brown, Gallimard, 2013), roman dont un personnage de terroriste s'inspire de Kaczynski[53]
- Camille de Toledo, Vies et mort d’un terroriste américain[54], Gallimard, Verticales, septembre 2007.
- Philippe Artières, Le Dossier sauvage (Verticales, 2019), l'évoque.
- Michel Houellebecq, Anéantir (Flammarion, 2022), l'évoque.
Théâtre
- Protohérissé / B.P. Unabomber, de Zdrava Kamenova et Gergana Dimitrova
Musique
- Il est mentionné dans la chanson i-monde du rappeur francophone Zippo.
Notes et références
- Ted Kaczynski, Answer to Some Comments Made in Green Anarchist. The Anarchist Library.
- Theodore Kasczynski (préf. Jean-Marie Apostolidès), Le Manifeste de 1971, (suivi de) L'Avenir de la société industrielle, Climats (ISBN 978-2-08-122040-9), p. 8 et 9.
- Introduction au manifeste, La Société industrielle et son avenir (1995), Theodore Kaczynski :
- La révolution industrielle et ses conséquences ont été un désastre pour la race humaine. Elle a accru la durée de vie dans les pays « avancés », mais a déstabilisé la société, a rendu la vie aliénante, a soumis les êtres humains à des humiliations, a permis l’extension de la souffrance mentale (et de la souffrance physique dans les pays du tiers monde) et a infligé des dommages terribles à la biosphère. Le développement constant de la technologie ne fera qu’aggraver la situation. Ce qu’auront à subir les hommes et la biosphère sera de pire en pire ; le chaos social et les souffrances mentales s’accroîtront, et il est possible qu’il en aille de même pour les souffrances physiques, y compris dans les pays « avancés ».
- Le système techno-industriel peut survivre ou s’effondrer. S’il survit, il PEUT éventuellement parvenir à assurer un faible niveau de souffrances mentales et physiques, mais seulement après être passé par une longue et douloureuse période d’ajustements, et après avoir réduit les êtres humains et toutes les créatures vivantes à de simples rouages, des produits calibrés de la machine sociale.
- En outre, si le système perdure, les conséquences sont inéluctables : il n’y a aucun moyen de réformer ou modifier le système de façon à l’empêcher de dépouiller les hommes de leur dignité et de leur autonomie.
- (en-US) « Kaczynski, Theodore "Ted" (The Unabomber) », sur encyclopedia.com (consulté le ).
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- (en) Sharon Klayman Farber, When the Body Is the Target. Self-Harm, Pain, and Traumatic Attachments, Jason Aronson Incorporated, , p. 218.
- (en-US) « Ted Kaczynski », sur Biography (consulté le ).
- Fifth grade.
- (en) Elder, Robert K., « A brother lost, a brotherhood found », Chicago Tribune du 17 mai 2008.
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- Jean-Marie Apostolidès, op. cit., p. 112.
- Gilles Ferragu, Histoire du terrorisme, Perrin, , p. 57.
- Gelernter a écrit un livre à ce sujet, Drawing Life: Surviving the Unabomber.
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- [pdf] Futur primitif, traduction française téléchargeable gratuitement, L'insomniaque éditeur.
- Traduit dans op. cit., p. 150.
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- (en) « "Hey Timmy; Who's Ted Kaczynski?" », sur casslol.com, .
- « Shoot 'Em Up (2007) - IMDb » (consulté le )
- https://www.hollywoodreporter.com/movies/movie-reviews/ted-k-film-review-berlin-2021-4140091/
- Ruben Gallo, « Campus et coutumes », dans Libération.fr, 19 mars 2014.
- « Vies et mort d'un terroriste américain - Verticales, Gallimard », sur gallimard.fr (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Marie Apostolidès, L’Affaire Unabomber, éditions du Rocher, 1996 (ISBN 2268023699)
- Clifford A. Pickover, Strange brains and genius, the secret lives of eccentric scientists and madmen, Quill, William Morrow (New York), 1998 (ISBN 0688168949)
- Dominique Lecourt, Humain, posthumain : La Technique et la Vie, Paris, PUF, , 146 p. (ISBN 2-13-053054-0), « Annexe : Unabomber », p. 125-136
Vidéographie
- Téléfilm Unabomber: The True Story, 1996
- Ted Kaczynski, reportage de la série Les Énigmes de l'histoire, réalisé par David Winton, diffusé sur NUMERO23
- Lutz Dammbeck, Das Netz, Voyage en cybernétique, diffusé sur Arte en
- Série : Manhunt: Unabomber, 2017
Émissions radiophoniques
- Christophe Hondelatte, « Unabomber, un fou terrorise l’Amérique », Europe 1,
- Fabrice Drouelle, « La traque d'Unabomber », émission de 53 min [], sur France Inter, Affaires sensibles, (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
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- Bibliothèque nationale de Corée
- WorldCat
- La Société industrielle et son avenir
- Unabomber's writings raise uneasy ethical questions for Stanford scholar, Jean-Marie Apostolidès,
- (en-US) « Unabomber, History », sur F.B.I.
- (en-US) « Ted Kaczynski », sur The Anarchist Library: des écrits de Theodore Kaczynski
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