Théâtre de l'Atelier (Genève)
Le Théâtre de l'Atelier est un groupe de création théâtral et d'accueil basé à Genève et actif principalement entre 1962 et 1972. Il s'est nommé Atelier Don Sapristi jusqu'en 1964. Fondé par Marcel Robert et François Rochaix, c'est ce dernier qui en assure la conduite. Le groupe fusionne en 1972 avec le Théâtre de Carouge qui s'intitulera ensuite Théâtre de Carouge - Atelier de Genève.
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Histoire
Le groupe démarre comme atelier théâtral de la Maison des Jeunes et de la Culture de Saint-Gervais à Genève (MJC) inaugurée en 1963. Il a pour mission à la fois de monter des pièces et de donner des cours de théâtre. Plusieurs acteurs romands confirmés ont démarré leur formation dans ces cours[1]. Il prendra le nom de Théâtre de l'Atelier en automne 1964 en démarrant sa première saison professionnelle mais c'est en 1967 qu'il sera complètement reconnu comme une institution théâtrale officielle en intégrant le "Cartel des théâtres dramatiques de Genève", au côté du Théâtre de la Comédie, Nouveau Théâtre de Poche et du Théâtre de Carouge, et recevant sa première subvention dédiée de la part de la Ville de Genève.
Le Théâtre de l'Atelier n'est pas une troupe indépendante comme celles qui naîtront en Suisse romande à la fin des années 1960 mais il a été une source d'inspiration (puisque de nombreuses personnes impliquées dans ces compagnies ont participés aux productions du Théâtre de l'Atelier) et il a pu leur apporter un soutien en accueillant leurs premières productions, comme Monsieur Fugue ou le Mal de la Terre du Théâtre O accueillit par le Théâtre de l'Atelier au sein de la MJC en 1970[2].
Productions créées
- 1963 :
- Les Cris du silence, minidrame en sept tableaux, composé et mis en scène par Marcel Robert, sur une musique de Guy Bovet avec Jane Friedrich, Marcel Robert, François Rochaix, Charles Dalliinges et Marika Hodji[3].
- Fantasio de Musset[4].
- Intermèdes de Cervantès[4].
- En attendant Godot de Samuel Beckett[4].
- 1964 :
- Grand-Peur et Misère du IIIe Reich de Bertolt Brecht dans le cadre du Festival Bertolt Brecht, mise en scène François Rochaix, assisté de Dominique Carron, avec François Rochaix, Laurence Montandon, Jean-Pierre Widmer[5].
- 1965 :
- Le Double de Friedrich Dürrenmatt[6].
- Chapeaurouge ou le cheminement d'un échec de Raymond Golaz[6].
- 1966 :
- Il est arrivé de Miodrag Bulatović, mis en scène par Jorge Lavelli, scénographie de Jean-Claude Maret[7].
- Premier avertissement d'August Strindberg, mise en scène de Armen Godel, scénographie et costumes de Jean-Claude Maret[8].
- 1967 :
- À quoi bon fixer le soleil de Mustapha Haciane, mis en scène par François Rochaix, scénographie et costumes de Jean-Claude Maret[8].
- Cabaret Brecht 1925, poèmes de Bertolt Brecht et musique de Kurt Weill, mis en scène par François Rochaix, scénographie et costumes de Jean-Claude Maret[8].
- 1968 :
- Chant du fantoche lusitanien de Peter Weiss, mis en scène par François Rochaix, Armen Godel et Jean-Claude Maret, scénographie et costumes de Jean-Claude Maret, avec Claire Dominique, Laurence Montandon, Nicole Rouan, Dominique Catton, Patrick Lapp, Alain Le Coultre, Armen Godel remplacé pour la création par François Rochaix. Les musiciens : Josef Strnad, André Jéquier, Guy Bovet et Daniel Spielberg en alternance. Le régisseur est Georges Vallet. Masques de Liliane Maret. Croquemitaine : Dutch White[9]. Création mondiale en français[10].
- Garden Party de Vaclav Havel, mis en scène par Vaclav Hudecek avec Laurence Montandon, Nicole Rouan, Dominique Catton, Alain Le Coultre, Armen Godel et François Rochaix[9].Première mondiale en langue française. Dans le cadre du Festival culturel tchécoslovaque au sein de la Maison des jeunes et de la culture de Genève[11].
- 1969 :
- Outrage au public de Peter Handke, mis en scène par François Rochaix avec Dominique Catton, François Germond, Alain Le Coultre et François Rochaix[9].
- Dans la jungle des villes de Bertolt Brecht mis en scène par François Rochaix avec François Germond et Marcel Imhoff[9].
- Le Testament du chien de Ariano Suassuna, mise en scène d'Armen Godel, scénographie et costumes de Jean-Claude Maret[8].
- 1970 :
- Le soleil foulé par les chevaux de Jorge Enrique Adoum, mis en scène par François Rochaix, Genève, scénographie de Jean-Claude Maret[8] avec François Berthet, Jean-Fred Bourquin, Dominique Catton, Erika Denzler, Armen Godel, André Schmidt, Michel Viala (Pizarre), Jacques Denis, Philippe Herren, Nicole Rouan, Jacques Michel, Jean-Luc Bideau, Alain Le Coultre, Patrick Lapp, Jean-René Glayre[9].
- 1971 :
- Le Malade imaginaire mis en scène par Guillaume Chenevière, en coproduction avec le Théâtre de Carouge[12].
- 1972 :
- Oncle Vania de Anton Tchekhov, mis en scène par Michel Viala, scénographie de Jean-Claude Maret [8].
Notes et références
- On peut nommer François Berthet, Domninique Catton, François Germond et Bernard Heyman.
- Anne-Catherine Sutermeister, Sous les pavés, la scène : L'émergence du théâtre indépendant en Suisse romande à la fin des années 60, Basel/Lausanne, Theaterkultur Verlag/Éditions d'en bas, , 280 p., p. 138.
- Maryvonne Stepczynski-Maitre, Saint-Gervais : trente ans de culture à Genève, Genève, Saint-Gervais, , 160 p., p. 31
- « La saison 1963-1964 à la Maison des Jeunes », Journal de Genève, no 223, , p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
- Maryvonne Stepczynski-Maitre, Saint-Gervais : trente ans de culture à Genève, Genève, Saint-Gervais, , 160 p., p. 36
- P. B., « La Maison des jeunes de la rue du Temple a publié son (copieux) programme 1965-1966 », Journal de Genève, no 217, 18-19 septembre 1965, p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
- Maryvonne Stepczynski-Maitre, Saint-Gervais : trente ans de culture à Genève, Genève, Saint-Gervais, , 160 p., p. 43.
- « Maret », dans Giovanni Lista (Ed.), La scène moderne. Encyclopédie mondiale des arts du spectacle dans la seconde moitié du XXe siècle, Paris/Arles, Éditions Carré/Actes Sud, , p. 676.
- Anne-Catherine Sutermeister, Sous les pavés, la scène : L'émergence du théâtre indépendant en Suisse romande à la fin des années 60, Basel/Lausanne, Theaterkultur Verlag/Éditions d'en bas, , 280 p., p. 269-270.
- Peter Weiss (trad. Jean Baudrillard), Chant du fantoche lusitanien, Éditions du Seuil,
- Maryvonne Stepczynski-Maitre, Saint-Gervais : trente ans de culture à Genève, Genève, Saint-Gervais, , 160 p., p. 42.
- François Truan, « De la "commedia" à Molière », Journal de Genève, Genève, no 98, , p. 12 (ISSN 1010-2108, BNF 13577509, lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Maryvonne Stepczynski-Maitre, Saint-Gervais : trente ans de culture à Genève, Genève, Saint-Gervais, , 160 p..
Liens externes
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