Théodore Ier (pape)
Théodore Ier, né à Jérusalem, fils d'un évêque palestinien de même nom que lui, 73e pape élu le , en charge jusqu'à sa mort le .
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Théodore Ier | ||||||||
Portrait imaginaire. Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle). | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Theodoros ou Theodorus | |||||||
Naissance | Jérusalem | |||||||
Décès | Rome |
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Pape de l'Église catholique | ||||||||
Élection au pontificat | ||||||||
Fin du pontificat | ||||||||
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À la suite de son prédécesseur Jean IV, Théodore Ier se signala comme un farouche adversaire du monothélisme, doctrine que l'empereur Héraclius et le patriarche de Constantinople Serge Ier avaient adoptée officiellement en 638 en promulguant l'Ecthèse. Théodore y était d'autant plus sensible que sa province natale, la Palestine, avait été le principal foyer de résistance au monoénergisme et au monothélisme sous l'influence du patriarche Sophrone de Jérusalem (634-638). Sitôt après sa consécration, Théodore écrivit au patriarche Paul II de Constantinople pour lui signifier son rejet total de l'Ecthèse placardée à Sainte-Sophie.
Le patriarche Pyrrhus de Constantinople, ancien collaborateur et successeur de Serge Ier, ardent défenseur du monothélisme, avait été démis de ses fonctions au moment du renversement de l'impératrice Martine et de son fils Héraclonas (septembre 641), et remplacé par Paul II. Réfugié en Palestine, puis à Carthage, il entra en contact avec un des chefs du parti anti-monothélite, le moine Maxime le Confesseur. Les deux hommes débattirent, et une dispute publique fut organisée en présence de l'exarque de la province, Grégoire (juillet 645). Pyrrhus s'avoua vaincu et persuadé, et écrivit même un opuscule contre le monothélisme. Les deux ecclésiastiques se rendirent à Rome, où Théodore Ier prononça la réhabilitation de Pyrrhus et le tint pour le patriarche légitime de Constantinople. Cependant Pyrrhus, de retour à Constantinople, revint peu après au monothélisme.
En 647, Théodore Ier excommunia pour hérésie le patriarche Paul II de Constantinople. Quand celui-ci l'apprit, il fit supprimer l'autel appartenant au pape au palais de Placidie et rompit tout contact avec l'Église de Rome (expulsion du nonce). Cependant, soucieux d'éviter un schisme, l'empereur Constant II promulgua en septembre 648 un édit appelé le Typos : l'Ecthèse était retirée de Sainte-Sophie, mais toute discussion sur les points en litige était formellement interdite. Refusant ce compromis, Théodore Ier prépara le concile tenu au Latran par son successeur Martin Ier et qui condamna à la fois le monothélisme et le Typos.
Théodore Ier fut le premier pape à reprendre officiellement le titre de pontife, venant du titre latin pontifex maximus ("grand pontife") qui désignait le chef de la religion romaine à l'époque païenne et qui fut porté par les empereurs romains d'Auguste à Gratien, lequel l'abandonna en 379. À partir de Théodore Ier, les papes s'intitulèrent summus pontifex ("souverain pontife"). Le mot pontifex avait parfois été repris auparavant pour désigner le grand-prêtre des Juifs (en quelques endroits de la Vulgate de saint Jérôme), voire les évêques chrétiens (chez quelques poètes). Théodore utilisa aussi le premier le titre de patriarche d'Occident, qui fut abandonné par Benoît XVI en 2006.
Il introduisit dans la liturgie romaine la fête orientale de la Dormition de Marie, qui plus tard, vers 770, fut appelée Assomption. À Rome, il fit bâtir l'église Saint-Valentin et orna somptueusement l'église Saint-Étienne.
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