Théorème de Varignon
Il existe deux théorèmes démontrés par Pierre Varignon.
Théorème mathématique
Théorème — Si ABCD est un quadrilatère quelconque et I, J, K, L les milieux de ses côtés, alors IJKL est un parallélogramme[1].
D'autre part, si ABCD est plan et convexe, son aire est le double de celle de IJKL.
En corollaire, les médianes d'un quadrilatère ont même milieu (étant les diagonales du parallélogramme).
Le périmètre du parallélogramme de Varignon est égal à la somme des longueurs des diagonales du quadrilatère.
Une démonstration algébrique du théorème de Varignon
En reprenant les notations du dessin ci-dessus, et en adoptant les notations barycentriques, on a :
donc (par associativité du barycentre)
- ,
ce qui exprime que IJKL est un parallélogramme.
Cette démonstration illustre la « jolie métaphore » de Nicolas Bourbaki, rapportée par Georges-Théodule Guilbaud dans son avant propos d'un livre de Hermann Weyl[2] : « Sous cette impitoyable clarté (celle de l'algèbre), la géométrie classique se fane brusquement et perd son éclat. »
En outre, elle dissipe toute hésitation concernant les quadrilatères croisés ou les quadrilatères concaves.
Théorème mécanique
Une force se décompose en deux forces et :
- .
Le théorème de Varignon énonce que
- le moment de la force par rapport à un point est égal à la somme des moments de forces et par rapport à ce même point,
si l'on considère un point A quelconque :
- (en valeur algébrique),
ou bien
- (en vectoriel)
Références
- Jean Dieudonné, Algèbre linéaire et géométrie élémentaire, Paris, Hermann, coll. « Enseignement des sciences », , ex. 2, p. 50.
- Hermann Weyl (trad. de l'anglais), Symétrie et mathématique moderne, Paris, Flammarion, (1re éd. 1964), 151 p. (ISBN 2-08-081366-8, OCLC 36104865).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Démonstration de Varignon Le parallélogramme de Varigon par Christian Bissières
- Animation Théorème de Varignon par Vincent Lesbros.
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