Théville
Théville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 338 habitants[Note 1].
Théville | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Valérie Houllegatte 2020-2026 |
Code postal | 50330 |
Code commune | 50596 |
Démographie | |
Gentilé | Thévillais |
Population municipale |
338 hab. (2019 ) |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 39′ 08″ nord, 1° 25′ 20″ ouest |
Altitude | Min. 59 m Max. 136 m |
Superficie | 7,77 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Cherbourg-en-Cotentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Val-de-Saire |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Dans cette commune, l'arkose est la roche dominante[réf. nécessaire].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gonneville », sur la commune de Gonneville-Le Theil, mise en service en 1959[9] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 919,7 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 15 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Théville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (90,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,8 %), terres arables (35,6 %), zones agricoles hétérogènes (18,5 %), forêts (7,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous le formes Théville, Tedvilla, Teivilla, Téville, Theyvilla, Villa Teth en 1021-1025[23] ; Tedvilla (sans date)[24] ; Thevilla en 1304[25].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » (terme issu du gallo-roman VILLA « grand domaine rural »).
Il est précédé d'une nom de personne, comme dans la plupart des cas, il s'agit ici de Tedo ou Teto, anthroponyme de type germanique[26] ou Teitr, ce dernier étant un nom de personne vieux norrois[27]. La seconde hypothèse s'appuie, outre sur les formes anciennes, compatibles phonétiquement avec cette explication, mais aussi sur le fait que Théville est située dans la zone de diffusion de la toponymie scandinave.
Le gentilé est Thévillais.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[30].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 338 habitants[Note 9], en augmentation de 14,19 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Théville a compté jusqu'à 628 habitants en 1806.
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame (ou Notre-Dame-et-Sainte-Anne), des XVIIe et XVIIIe siècles. Son clocher en bâtière date de 1808 en remplacement d'une flèche renversée en 1793 par un orage[35].
- La Cour : au-dessus de la porte charretière des bâtiments du XVIIe siècle, seuls vestiges du château démoli vers 1820, on peut voir un cadran solaire avec en partie inférieure les armes gravées de la famille de Hennot « de gueules au croissant d'argent accompagné de trois étoiles d'or, 2 en chef et 1 en pointe », famille anoblie en 1510[36].
- Monument érigé en mémoire des morts des guerres napoléoniennes, dans le cimetière.
Personnalités liées à la commune
- Robert de Théville, seigneur normand qui accompagna à la première croisade en 1096, Robert Courteheuse, duc de Normandie[37].
- Au XIIe siècle, en Italie méridionale, on trouve un certain Raoul de Théville[38] et ses fils Simon (+ 1158/1159), Eudes (+ après 1158) et Guillaume (+ 1165). En Italie, le nom de la famille Théville, qui possédait des terres dans la région d'Avellino, sera par la suite italianisé en Tivilla. Foulques de Théville, fils de Guillaume, voit son fief de Nusco confisqué en raison de son comportement séditieux[39] (probablement sous le règne agité du roi Guillaume Ier de Sicile ou lors de la minorité du roi Guillaume II).
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Gonneville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Théville et Gonneville-Le Theil », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Gonneville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Théville et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur infoclimat.fr (consulté le )
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur infoclimat.fr (consulté le )
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- AG NLM.
- cart.Mbg, f° 149.
- Del.notes.
- Marie-Thérèse Morlet. I,77.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2).
- « Nicole Paul ne briguera pas un nouveau mandat de maire », sur Ouest-France (consulté le ).
- « Valérie Houllegatte succède à Nicole Paul à la mairie », sur Ouest-France (consulté le ).
- « Théville (50330) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 96.
- Collectif, Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 174.
- Ignace-Joseph-Casimir Goube, Histoire du duché de Normandie, Volume 3
- (en) Medieval Lands (Chapter 6. Other Neapolitan Nobility, Unallocated)
- Porcelli (2007), Cap. 4, note 4.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Théville sur le site de l'Insee
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