Thaïs d'Escufon

Anne-Thaïs du Tertre d’Escœuffant utilise Thaïs d'Escufon comme nom de convenance[1]^,[2]. Elle naît à Toulouse au sein d'une famille catholique issue de la noblesse française ayant dix enfants. Elle grandit à Drémil-Lafage, à dix kilomètres de Toulouse, en Haute-Garonne[3]. Elle obtient un baccalauréat littéraire au lycée Pierre-Paul-Riquet, à Saint-Orens-de-Gameville, puis obtient en 2016 une licence de langues étrangères à l'Université Toulouse-Jean-Jaurès.

Elle est un temps membre de l'Action française[4], puis s'engage ensuite au sein de Génération identitaire (GI). En octobre 2018, elle participe à une action contre les locaux de l’ONG SOS Méditerranée[5]. Elle acquiert une notoriété importante à l'occasion d'une action d'agitprop en juin 2020, en marge d'une manifestation contre le racisme et les violences policières organisée par le comité Adama[3].

Devenue porte-parole de Génération identitaire, Thaïs d’Escufon intervient dans les médias, souvent marqués à droite ou d'extrême droite, mais aussi d'obédience plus généraliste, pour y exposer les thèses de son organisation[6].

Alors qu’elle est considérée comme une influenceuse[7]^,[8], elle fait partie des cadres de Génération identitaire qui sont bannis du réseau social Twitter en juillet 2020[9]. Sur Instagram, son compte est régulièrement suspendu, puis recréé. Son compte sur le réseau TikTok est également supprimé en février 2021[10]. En juin 2021, elle lance sa propre chaîne YouTube[11].

De septembre 2020 à janvier 2021, elle est community manager du cadre-dirigeant du Rassemblement national Sébastien Chenu. Prétendant avoir découvert l'engagement identitaire de Thaïs d'Escufon dans l'émission Touche pas à mon poste, celui-ci met un terme à son emploi[12].

En avril 2021, peu après la dissolution de Génération identitaire, elle lance l'Asla avec d'autres ex-GI, une association se présentant comme destinée à soutenir les « lanceurs d'alerte », bien que ce qualificatif lui soit contesté par d'autres associations de soutien aux lanceurs d'alerte. Dans une vidéo publiée sur YouTube, elle explicite que l'Asla « aura pour unique fonction de communiquer sur les procédures judiciaires[13] ».

Lors de l'élection présidentielle française de 2022, elle soutient Éric Zemmour[14].

En juin 2021, elle comparaît devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour « provocation publique à la haine raciale et injures publiques », à la suite de Mission Pyrénées, une opération anti-migrants de Génération identitaire visant à bloquer la frontière entre la France et l'Espagne[15]^,[16]. Selon le procureur, Thaïs d'Escufon avait « stigmatisé » les migrants dans une vidéo YouTube publiée le 21 janvier en affirmant qu'il était « scandaleux qu'un migrant puisse traverser la frontière ». En septembre 2021, elle est condamnée pour « injures publiques » à deux mois de prison avec sursis et à 3 000 euros d'amende[17], condamnation dont elle annonce faire appel[18].

En décembre 2021, elle a porté plainte pour agression sexuelle et séquestration. Un homme se serait introduit chez elle alors qu'elle rentrait d'une séance de sport et avait ses écouteurs dans les oreilles. Elle affirme également que l'homme se serait présenté à elle comme « un migrant d'origine tunisienne »[19]^,[20]^,[21].

En janvier 2022, Thaïs d'Escufon annonce jouer aux côtés d'autres militants d'extrême droite dont Julien Rochedy et Papacito, dans un film sur le Moyen-Âge, alors que le tournage n'a pas encore commencé[22]. Le projet est finalement abandonné[23].