Theodore Illion

Theodore Illion ou Theodor Illion, né en 1898 au Canada (?), mort le à Hallein dans le land de Salzbourg[1],[2], est un auteur de livres de voyage qui prétendit être parti au Tibet et y avoir découvert une cité souterraine. Il publia ses aventures tibétaines sous ce nom[3], mais par la suite employa les pseudonymes Theodor Burang ou Theodore Burang[4] et, plus rarement, Theodor Nolling[5] pour écrire divers livres et articles sur la médecine tibétaine.

Theodore Illion
Biographie
Naissance
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Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Le personnage et son œuvre

Selon le professeur Herbert Novak, un ami de longue date de Theodore Illion, celui-ci serait né au Canada, dans une famille fortunée descendant d'une branche de la royauté britannique, les Plantagenêt. Il serait parti de chez lui à un très jeune âge[6].

Theodore Illion publia dans les années 1930 deux livres de voyage :

  • Rätselhaftes Tibet (1936) et sa traduction en anglais In Secret Tibet (1937),
  • Darkness over Tibet (1938), publié directement en anglais[7],

dans lesquels il affirmait avoir séjourné au Tibet de 1934 à 1936, grâce à un déguisement et à sa connaissance du tibétain. Dans le premier livre, il relate ses premières rencontres, et dans le second sa prétendue découverte d'une cité souterraine qui abritait une communauté d'initiés régie par un sorcier et pratiquant la magie noire et le cannibalisme[8],[9].

Il existe, dans les Archives Hulton, des photos du personnage, prises à Londres en , avant son départ supposé pour le Tibet :

  • la première montre Illion, qualifié d'« explorateur et philosophe », « encadré de ses deux compagnons, à la veille de son départ »[10] ;
  • la deuxième, prise le même jour, le représente « vêtu du couvre-chef qui, selon lui, le protègera le mieux lors de son expédition » (il s'agit d'une serviette de table...)[11] ;
  • la troisième, prise le , montre Illion en train de pagayer avec ses mains, couché sur le « minuscule radeau en caoutchouc qu'il compte utiliser dans son expédition »[12].

Après la Seconde Guerre mondiale, l'auteur écrivit, sous les pseudonymes de Theodor Burang et Theodor Nolling, divers articles et livres sur la médecine tibétaine, en particulier :

  • (Theodor Burang), Tibetische Heilkunde (1957) (sera traduit ultérieurement en anglais et publié sous le titre The Tibetan art of healing en 1974) ;
  • (Theodor Burang), Die Kunst des Heilens im Fernen Osten. Heilverfahren und Heilmittel (1975).

On a reproché au premier livre de contenir des affirmations vagues et superficielles, qui ne sont pas étayées par de véritables références ni citations[13]. Le deuxième ouvrage a fait l'objet des mêmes critiques : il contient des assertions invérifiables[14].

Selon le professeur Herbert Novak, Illion était membre du Club de Rome dans les années 1970-1980. Il était en rapport avec le tibétologue italien Giuseppe Tucci. C'était un homme avisé, aimable, serviable et ayant beaucoup d'humour. N'ayant pas été marié, il n'a laissé derrière lui aucun descendant. Il est enterré dans le village de Kuchl, à 20 km au sud de Salzbourg. Le journal local, Salzburger Nachtrichten, a fait paraître une notice nécrologique le concernant[15].

Appréciations critiques

Laura Knight-Jadczyk, auteur de « L'histoire secrète du monde », constate que les deux premiers livres d'Illion furent publiés pendant la période où Alexandra David-Néel, de retour en France, écrivit et donna des conférences (c'est-à-dire 1925-1937). Elle suggère que sous le pseudonyme d'Illion se cache peut-être quelqu'un ayant étudié les récits de l'exploratrice[16]. Le même auteur trouve l'histoire de Darkness Over Tibet, « quelque peu "artificielle" » malgré la présence de « certains éléments qui lui paraissent reposer sur des faits réels »[17].

L'auteur du site Sygartyr.com qualifie ce livre d'« allégorie spirituelle en grande partie imaginaire » [18].

David Hatcher Childress, dans son livre Lost Cities of China, Central Asia, & India (1998), évoque la possibilité que le livre ne soit que « du roman alarmiste sous des dehors de récit de voyage »[19].

Le médecin et bibliographe Jürgen C. Aschoff doute fortement que Theodor Illion soit jamais allé au Tibet ni même qu'il ait approché des frontières du Tibet. Ses livres sont, à ses yeux, « véritablement de la science fiction, un pur produit de l'imagination ». Jürgen C. Aschoff trouve incroyable que les publications de Theodore Illion soient exploitées et citées dans autant d'articles et de livres scientifiques sur la médecine tibétaine bien que l'auteur « n'ait jamais mentionné une seule référence publiée ni un seul médecin tibétain de renom à l'appui de ses vagues affirmations »[20],[21].

Publications

  • (de) (sous le pseudonyme Theodor Illion), Rätselhaftes Tibet: in Verkleidung unter Lamas, Räubern und wahrhaft Weisen, Uranus Verlag, Hamburg, 1936, 145 p.
  • (en) (Theodore Illion), In Secret Tibet: In Disguise Amongst Lamas, Robbers, and Wisemen. A Key to the Mysteries of Tibet (traduction en anglais du précédent), Rider & Co., 1937, 178 p. (réimpression en )
  • (en) (Theodore Illion), Darkness over Tibet, Rider & Co., London, 1937 (réimpression par Adventures Unlimited Press, 1991)
  • (de) (Theodor Burang), Tibeter über das Abendland: Stimmen aus dem geheimnisvollen Tibet, Igonta Verlag, Salzburg, 1947, 215 p.
  • (de) (Theodore Illion), Beherrschung seelischer Kräfte durch den Tibetanischen Menschen, in Schweizer Rundschau (Solothurn), 48 (1948/49), pp. 779-784
  • (de) (Theodor Burang), Tibetische Heilkunde, Origo-Verlag, in Zürich, 1957, 170 p. (sera traduit ultérieurement en anglais et publié sous le titre The Tibetan art of healing)
  • (de) (Theodor Burang), Der Arzt in der tibetischen Kultur, Origo Verlag, Zürich, 1975, 112 p.
  • (de) (Theodor Burang) Die Kunst des Heilens im Fernen Osten. Heilverfahren und Heilmittel, Origo-Verlag, Zürich, 1975
  • (en) (Theodore Burang), The Tibetan art of healing, London, Watkins, 1974, ix + 117 p. (ISBN 0722401345) (traduction par S. Macintosh de Tibetische Heilkunde)
  • (en) (Theodor Burang), Tibetan Medicine on Cancer, in Dawa Norbu, An Introduction to Tibetan Medicine, pp. 52-61, Tibetan Review Publishing House, Delhi, 1976
  • (it) (Theodore Burang), L'arte di guarire nella Medicina Tibetana, Astrolabio Ubaldini Edizioni, Roma, 1976, 93 p. (ISBN 8834004426) (traduction en italien de Serena Cavallo)
  • (en) (Theodor Burang), Cancer Therapy of Tibetan Healers, in American Journal of Chinese Medicine (Garden City, N.Y.), 7 (1979), pp. 294-296
  • (de) (Theodor Nolling), Grundlagen und Heilverfahren der tibetischen Medizin, Berlin

Notes et références

  1. (de) Wilhelm Alexander Unkrig, Hans Findeisen, A. Unkrig (1883 - 1956), volume 17 de Asien- und Afrika-Studien der Humboldt-Universität zu Berlin (sous la direction de Hartmut Walravens, Hans Findeisen), Otto Harrassowitz Verlag, 2004, 204 p. (ISBN 3447050411 et 9783447050418), en part. p. 165, note 24 : « Illion wurde angeblich un Kanada geboren und stammte aus vermögender Familie. Er starb in Salzburg. »
  2. (de) Tibet, Nepal und der Kulturraum des Himalaya - Fabri Antiquariat : « Illion, Theodor: Siehe auch "Theodor Burang", unter welchem Pseudonym Prof. Illion mehrere Bücher veröffentlichte. Unter dem Pseudonym 'Theodor Nolling' schrieb er mehrere Artikel zur tibetischen Medizin in deutschen Tageszeitungen. Er starb am 4. 9. 1984 in Hallein (Illion, Theodor. Voir aussi "Theodor Burang", pseudonyme sous lequel le professeur Illion publia plusieurs livres. Sous le pseudonyme "Theodor Nolling", il écrivit plusieurs articles sur la médecine tibétaine dans des journaux allemands. Il est mort le 4-9-1984 à Hallein). »
  3. « Ilion » (avec un seul « l ») est l'autre nom de la villa antique de Troie.
  4. Burang est une ville de la préfecture de Ngari dans l'est du Tibet.
  5. Wilhelm Alexander Unkrig, Hans Findeisen, op. cit., p. 165, note 24 : « Theodor Illion, 1898-1984, veröffentlichte auch unter den Namen Theodor Burang und Th. Nolling. »
  6. (de) Annotated Bibliography of Tibetan Medicine, sur le site de l'université d'Ulm Albert Einstein : « [article 758] Illion, Theodor (1898-1984): For more publications/weitere Veröffentlichungen: vide Theodor Burang (Pseudonym), sowie Th. Nolling (weiteres Pseudonym). Prof. Herbert Novak (pers. Mitteilung vom 8. 7. 1994) schreibt: "Eine biographische Arbeit ist mir nicht bekannt, ein Nachruf ist einige Wochen nach seinem Tod in den Salzburger Nachrichten erschienen. Ich war 38 Jahre mit Prof. Burang-Illion befreundet, Gespräche über sein Herkommen gab es kaum, der Name Nolling wurde nie erwähnt. Geboren in Kanada, stammte er aus der großen Familie der Plantagenets, einem Zweig des Englischen Königshauses, war Kind vermögender Eltern, hat sein Elternhaus jedoch in sehr jungen Jahren verlassen. Seine Tibet-Reisen fanden vor dem 2. Weltkrieg statt. In den Jahren zwischen 1970 und 1980 war er Mitglied des "Club of Rome". Positiven Kontakt hatte er, wenn ich mich recht erinnere, mit dem italienischen Tibetologen G. Tucci. Bestattet ist er in Kuchl, einem Dorf 20 km südlich von Salzburg (unweit des Hintereinganges des Friedhofes, der Felsblock mit seinem Namen ist nicht zu übersehen). Er war ein weiser, gütiger, hilfsbereiter und auch sehr humorvoller Mann, wir, die ihn kannten, vermissen ihn heute noch schmerzlich! Den Nachruf in den "Salzburger Nachrichten" kann ich Ihnen nicht senden: ich habe ihn nicht! Lebende Nachkommen gibt es keine; er war nie verheiratet. Der Nachlaß bestand aus einem Karton mit persönlichen Aufzeichnungen, überwiegend in tibetischer und chinesischer Schrift geschrieben." »
  7. Wilhelm Alexander Unkrig, Hans Findeisen, op. cit., p. 165, note 24 : « Verfasser der Bücher: Rätselhaftes Tibet. Hamburg: Uranus-Verlag (1936). 143 S.; Tibeter über das Abendland. Salzburg:Ignota-Verlag 1947.215 S. sowie Darkness over Tibet. London: Rider & Co. 1933. 192 S. »
  8. (en) , sur le site Sygartyr.com : « One of the most strangest books I own is a little-known travelogue by a German mystical writer Theodore Illion (most likely a pseudonym), called "Darkness over Tibet" (1938). The book is advertised as a non-fiction travel book, but in reality, seems a largely fictional spiritual allegory. In his travels in secretive Tibet (back when it was illegal for Western foreigners to visit there), he hears tales of a hidden underground city, a world of highly initiated beings led by the "Prince of Light". Illion finds a guide to take him there, and in the city he meets a fraternity of monks and their mysterious leader. Although he initially feels that he is in a place of great spiritual power, it slowly dawns on him that these people are really sorcerers that practice black magic, and had become soulless over time as the darkness spiritually consumed them. Illion makes his escape so that he can warn the world of the powers of darkness that lie within the secretive mountains of the Himalayas. »
  9. (en) David Hatcher Childress, Lost cities of China, Central Asia, & India, Lost cities series, 3e édition, Adventures Unlimited Press, 1998, 408 p., (ISBN 0932813070 et 9780932813077), p. 355 : « After discovering he is being fed a gruel of human flesh, Illion escapes the city with an assassination squad after him. He wanders Tibet for several weeks being pursued, and eventually escapes, to warn the world. »
  10. (en) Image éditoriale n° 3290853 : « 16th April 1934: Portrait of explorer and philosopher Theodore Illion, in London with his two companions prior to leaving for a journey to Central Asia. (Photo by Topical Press Agency/Getty Images). »
  11. (en) Image éditoriale n° 3290852 : « 16th April 1934: German explorer and philosopher Theodore Illion, in London wearing the headgear that he considers will best protect him during his expedition to Central Asia. (Photo by Topical Press Agency/Getty Images). »
  12. (en) Image éditoriale n° 3096721 : « 12th April 1934: German traveller, philosopher and lecturer Theodore Illion paddling a tiny rubber dinghy during a demonstration in London of the equipment he will take on a planned expedition to uncharted regions of Central Asia. In the early 1930s, Illion became the first westerner to visit the underground city in Tibet. (Photo by E. Dean/Topical Press Agency/Getty Images). »
  13. (de) Tibet, Nepal und der Kulturraum des Himalaya - Fabri Antiquariat : « Burang, Theodor (d. i. Theodor Illion): Tibetische Heilkunde. 170 S. Origo, Zürich 1957. Dritte revidierte Auflage 1974; 4. revidierte Auflage o. J.— In mehreren Kapiteln über 'Die kosmischen Essenzen', 'Der Doppelkörper', 'Tibetische Medizinwerke', 'Tibetische Heilmethoden' und ähnliches beschreibt der Autor sich selbst als einen des Tibetischen kundigen Gelehrten, doch bleiben alle seine Ausführungen vage, oberflächlich, ohne exakte Angaben zum Woher und Wieso. Bedenklich stimmt auch das Fehlen jeglicher Zitate und bibliographischer Hinweise bzw. Nachweise. Eher ein perfektes journalistisches Meisterstück, das man auch aus vielfachen Quellen westlicher Bücher so hätte zusammenschreiben können. »
  14. Tibet, Nepal und der Kulturraum des Himalaya - Fabri Antiquariat, op. cit. : « Burang, Theodor: Die Kunst des Heilens im Fernen Osten. Heilverfahren und Heilmittel. 168 S. Origo, Zürich 1975. Mehrere Auflagen, so etwa 1981. Kapitelweise Beschreibung der altchinesischen, der tibetischen und der altislamischen Heilsysteme und ihrer Heilmöglichkeiten. Der Autor glaubt, daß das zukünftige medizinische Weltbild diese Heilsysteme berücksichtigen muß. Wie stets bei seinen Veröffentlichungen sind die 'Fakten' nicht belegt, es finden sich zu seinen Behauptungen keine überprüfbaren Texte, sondern wenn, dann nur Hinweise auf ebenfalls nicht exakt zitierte Sekundärliteratur. »
  15. Annotated Bibliography of Tibetan Medicine, op. cit., article 758 : « In den Jahren zwischen 1970 und 1980 war er Mitglied des "Club of Rome". Positiven Kontakt hatte er, wenn ich mich recht erinnere, mit dem italienischen Tibetologen G. Tucci. Bestattet ist er in Kuchl, einem Dorf 20 km südlich von Salzburg (unweit des Hintereinganges des Friedhofes, der Felsblock mit seinem Namen ist nicht zu übersehen). Er war ein weiser, gütiger, hilfsbereiter und auch sehr humorvoller Mann, wir, die ihn kannten, vermissen ihn heute noch schmerzlich! Den Nachruf in den "Salzburger Nachrichten" kann ich Ihnen nicht senden: ich habe ihn nicht! Lebende Nachkommen gibt es keine; er war nie verheiratet. Der Nachlaß bestand aus einem Karton mit persönlichen Aufzeichnungen, überwiegend in tibetischer und chinesischer Schrift geschrieben." »
  16. (en) Laura Knight-Jadczyk, Darkness Over Tibet, sur le site The cassiopaea : « I next checked the chronology of events in terms of David-Neel's travels, and realized that the Illion book was written precisely during the period when Alexandra was ensconced in France, writing and lecturing widely. In fact, this book came out immediately after she had returned from her long treks in Tibet and had settled down for a period. That struck me as an interesting item. I thought that it was possible that this T. Illion was a student of hers, or even a nom de plume of either herself or her sidekick, Lama Yongden. However, the fact that the book was written in German argues against it being either David-Neel herself, or her companion. So, if there is any connection, it would probably be a student or colleague. In any event, there are several reasons for suspecting some sort of connection between Illion and David-Neel. »
  17. Laura Knight-Jadczyk, op. cit. : « Yet, I had to agree that the story seemed to be somewhat "artificial," even if certain elements of it struck me as being factual in that, if they had been made up, a different and more satisfying resolution would have been given them. »
  18. Site Sygartyr.com, op. cit. : « The book is advertised as a non-fiction travel book, but in reality, seems a largely fictional spiritual allegory. »
  19. David Hatcher Childress, op. cit., p. 355 : « [...] his book may be alarmist fiction disguised as a travelogue [..]. »
  20. (de) Wilhelm Alexander Unkrig, Hans Findeisen, op. cit., p. 166 : « Der Arzt und Bibliograph Jürgen Aschoff hält Illions Bücher und seine Tibetreisen für « Science Fiction » (vgl. seine Kommentierte Bibliographie zur tibetischen Medizin Ulm, Dietikon 1996, 195). »
  21. Annotated Bibliography of Tibetan Medicine, op. cit., article 759 : « Illion, Theodor: Darkness over Tibet. 192 p., Rider & Co., London (1933). Reprinted by Adventures Unlimited, USA, 1991. – One has to read this book by Theodor Illion (Theodor Burang) in order to understand and to judge critically what he has written on Tibetan Medicine. This book "Darkness over Tibet" has nothing to do with Tibetan Medicine, but is one of his two reports on his claimed journey into Tibet in 1933/34 (the other book "Rätselhaftes Tibet", Hamburg 1936, English translation "In secret Tibet", London 1937, is just the same fantasy). I doubt seriously that he has ever been in Tibet or even near to the Tibetan border. His book(s) is absolutely "science fiction", and to my opinion a 100 % fantasy. In this respect it is unbelievable, in how many scientifically oriented papers and books Burang's (Illion's) publications on Tibetan Medicine are introduced and seriously quoted, in spite of the fact that he has never given a single line of published reference or reknown Tibetan doctor for his more than vague statements (Jürgen C. Aschoff). »

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